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Castaner dément tout ciblage de la CGT, Martinez persiste
information fournie par Reuters 02/05/2019 à 09:49

 (Actualisé avec réactions de syndicats policiers § 10-15)
    PARIS, 2 mai (Reuters) - Le secrétaire général de la CGT
Philippe Martinez n'a "en aucun cas été délibérément ciblé" par
les forces de l'ordre lors de la manifestation parisienne du
1er-Mai, déclare le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner,
alors que le syndicat estime avoir fait l'objet d'une
"répression inouïe" à cette occasion. 
    Selon des journalistes de Reuters sur place, des dizaines
d'individus violents se sont mêlés aux manifestants en tête du
cortège parisien et les forces de l'ordre sont intervenues,
faisant notamment usage de gaz lacrymogène.     
    Alors que Philippe Martinez a dû brièvement quitter le
cortège, Christophe Castaner précise dans une interview publiée
jeudi par Le Parisien qu'"en aucun cas, il n'a été délibérément
ciblé", une ligne défendue dès mercredi par la préfecture de
police de Paris.
    Précisant qu'il ne dispose pour l'instant d'"aucun rapport
d'intervention, ni d'informations précises", le ministre de
l'Intérieur assure ne vouloir "ni minimiser, ni nier, ni
contester, ni confirmer."
    Selon lui, "certains journalistes présents ont une
interprétation assez différente, disant plutôt que Philippe
Martinez avait été bousculé par les black blocs."
    Le secrétaire général de la CGT a quant à lui maintenu ses
accusations jeudi matin sur France 2.
    "On a été isolés et les policiers sont venus comme on dit
proches de nos moustaches (...) et ils ont tiré des gaz
lacrymogènes en direction d'une camionnette (...). Il y a une
grenade qui est tombée juste à côté de moi", a déclaré Philippe
Martinez en précisant qu'il allait "envoyer au ministre des
photos qui ont été prises". 
    
    LES SYNDICATS DE POLICIERS MONTENT AU CRÉNEAU
    Sans aller jusqu'à évoquer une entrave au droit de
manifester, le secrétaire général de la CGT a fait part de ses
inquiétudes, quelques semaines après l'adoption d'une loi
anticasseurs contestée. 
    "Quand il arrive des choses comme ça on a le droit de
s'inquiéter. Il y a eu la loi anticasseurs, on a le droit de
s'inquiéter", a-t-il observé.     
    Si Philippe Martinez a assuré ne pas mettre en cause les
forces de l'ordre mais "les ordres qui leur sont donnés", des
syndicats de policiers ont critiqué l'attitude de la CGT. 
    "Le patron de la CGT, au lieu de s'attaquer injustement à
nos collègues ferait mieux de les défendre, de les soutenir et
surtout les remercier de l'avoir protégé!", déclare Fabien
Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance Police
nationale, cité dans un communiqué. 
    Alternative Police-CFDT a de son côté dénoncé "le
comportement irresponsable et inadmissible du patron de la CGT"
en évoquant une "manipulation grossière de récupération".
    "Contrairement aux affirmations du secrétaire général de la
CGT, les nombreuses vidéos prises sous divers angles démontrent
l'infiltration des black blocs au nez et à la barbe de la tête
de cortège cégétiste où se trouvait Mr Martinez", peut-on lire
dans un communiqué du syndicat.     
    Pour Christophe Castaner, "ce sont les casseurs qui ont
voulu voler ce traditionnel rassemblement syndical."
    Selon lui, le bilan de la journée du 1er-Mai "montre
l'efficacité du dispositif mis en place à Paris mais aussi en
province".
    Alors que les autorités s'attendaient à voir affluer jusqu'à
2.000 activistes dans la capitale à l'occasion du 1er-Mai, ce
sont finalement "au moins 800 personnes (qui ont) tent(é) de se
constituer en black bloc", explique le ministre de l'Intérieur
au Parisien. 
    Les plus de 17.000 contrôles préventifs mis en oeuvre dans
la capitale (et 3.777 hors Paris), ont été selon lui dissuasifs.
    D'après un bilan fourni par le parquet de Paris, 315
personnes se trouvaient en garde à vue mercredi à 21h45, dont
303 majeurs et 12 mineurs.     

 (Myriam Rivet avec Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)
 

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