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Bruxelles réaffirme que l'accord de Brexit n'est pas renégociable
information fournie par Reuters 05/08/2019 à 14:06

    BRUXELLES, 5 août (Reuters) - L'accord de retrait négocié
entre Bruxelles et Londres est le "meilleur possible" et ne sera
pas rouvert à la discussion, mais la Commission européenne est
prête à parler avec Boris Johnson de la Déclaration politique
qui l'accompagne, a déclaré lundi une porte-parole de l'exécutif
européen.
    "Cette position demeure pour l'instant inchangée, à savoir
que l'accord de retrait n'est pas ouvert à négociation mais que
nous sommes ouverts à discuter de la déclaration politique
(ndlr, qui fixe le cadre des relations futures entre l'Union
européenne et le Royaume-Uni) et que nous voulons naturellement
parler avec le Premier ministre (Boris) Johnson", a dit Mina
Andreeva lors d'un point de presse à Bruxelles.
    Dans une tribune publiée dimanche, le ministre britannique
chargé du Brexit, Stephen Barclay, a appelé le négociateur en
chef des Européens, Michel Barnier, à retourner auprès des
dirigeants de l'UE pour les convaincre de modifier les termes du
divorce.
    Les "réalités politiques" ont changé, souligne-t-il dans le
Mail on Sunday, et l'accord actuel de retrait, négocié par
Theresa May, ne pourra pas être accepté par la Chambre des
communes.
    Le nouveau Premier ministre britannique, Boris Johnson,
s'est engagé à mettre en oeuvre la sortie du Royaume-Uni de l'UE
 à la date du 31 octobre, avec ou sans accord - sa position a
été réaffirmée lundi par son porte-parole.
    Pour Johnson, il n'y a aucun sens à mener de nouvelles
discussions si les Européens n'acceptent pas de revenir sur le
"backstop" nord-irlandais, une clause de sauvegarde qui
interviendra en dernier recours pour éviter le rétablissement
d'une frontière physique entre la République d'Irlande et la
province britannique d'Irlande du Nord.
    
    LIGNES ROUGES ET RELATIONS FUTURES
    Ce retour à une frontière porte le risque de relancer les
tensions confessionnelles en Irlande du Nord qui ont fait plus
de 3.000 morts en trente années de "troubles".
    "M. Barnier doit exhorter les dirigeants européens à prendre
cela en compte s'ils veulent un accord (...) Sinon, le No Deal
est sur les rails", écrit Barclay dans le Mail on Sunday.
    "Nous sommes fermement convaincus que les questions liées à
la frontière irlandaise doivent être abordées dans le cadre des
discussions sur le futur accord entre le Royaume-Uni et l'UE -
il aurait fallu que ce soit le cas dès le début - et nous sommes
prêts à négocier en toute bonne foi sur cette base",
ajoute-t-il.
    Mais les Européens font valoir que ce "backstop" ne sera pas
renégocié et qu'il est la conséquence des "lignes rouges" fixées
par May pour les futures relations commerciales qui restent à
négocier (la prédécesseure de Johnson a exclu un maintien du
Royaume-Uni dans une union douanière avec les Européens et dans
le marché unique).
    "Nous ne nous livrons pas au jeu consistant à rejeter la
faute sur les autres", a souligné Mina Andreeva.
    "Les deux parties ont négocié avec les meilleures intentions
(...) Le résultat est le meilleur accord possible et je ne pense
pas qu'il y ait une faute ou une culpabilité à établir", a
poursuivi la porte-parole. "Nous voulons simplement que le
Royaume-Uni respecte son engagement à empêcher le rétablissement
d'une 'frontière dure' tout en protégeant la place de l'Irlande
dans le marché intérieur."    

 (Daphne Psaledakis et Francesco Guarascio avec Elizabeth Piper
à Londres
Henri-Pierre André pour le service français)
 

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