LONDRES, 9 septembre (Reuters) - Boris Johnson va de nouveau tenter d'obtenir lundi du Parlement britannique la tenue d'élections législatives anticipées dès le 15 octobre, ce que l'opposition lui refuse sans avoir au préalable l'assurance d'un Brexit ordonné. L'initiative du Premier ministre semble donc une nouvelle fois mathématiquement vouée à l'échec, les règles en vigueur au Royaume-Uni exigeant que la motion du gouvernement proposant la tenue d'un scrutin législatif soit approuvée par les deux tiers de l'assemblée, soit 434 voix. Or, le Labour représentant à lui seul 247 des 650 élus, sans les voix de ses députés, ce seuil est hors de portée. Mercredi dernier déjà, une première tentative avait échoué, seuls 298 députés s'y étant déclarés favorables. Les partis d'opposition redoutent que des élections à la mi-octobre puissent permettre à Boris Johnson de réussir tout de même à faire sortir le Royaume-Uni de l'Union européenne sans accord. Votée la semaine dernière avec l'appui d'une vingtaine de conservateurs "dissidents", leur proposition de loi obligeant le Premier ministre à solliciter auprès de l'Union européenne, en l'absence d'accord sur les termes du divorce d'ici au 19 octobre, un report de trois mois du Brexit jusqu'à fin janvier 2020, devrait être promulguée lundi par la reine Elizabeth. Mais Boris Johnson martèle qu'il ne demandera aucun report du Brexit. Le Premier ministre et plusieurs ministres de son gouvernement affirment qu'ils présentent de nouvelles propositions à l'Union européenne et que les négociations progressent avec Bruxelles. Le ministre des Finances Sajid Javid a déclaré que Boris Johnson se rendrait au conseil européen des 17 et 18 octobre avec l'ambition de conclure un accord. "Il ne demandera certainement pas un report lors de cette réunion", a ajouté Javid sur les ondes de la BBC. L'un des principaux points d'achoppement des discussions concerne le filet de sécurité censé empêcher le rétablissement de contrôles à la frontière entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord. Boris Johnson réclame la suppression de ce "backstop", hypothèse exclue par l'UE. Le Premier ministre britannique est arrivé lundi matin à Dublin pour des discussions avec son homologue irlandais Leo Varadkar. Ce dernier a cependant fait savoir dimanche qu'il ne s'attendait à aucune percée dans les discussions. (Michael Holden Jean-Stéphane Brosse pour le service français)
Brexit-Vers un nouveau rejet d'élections à la mi-octobre
information fournie par Reuters 09/09/2019 à 10:47
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