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Brexit-L'UE retire temporairement son personnel des ports d'Irlande du Nord
information fournie par Reuters 02/02/2021 à 17:07

(Actualisé avec déclaration du porte-parole de Boris Johnson, Michael Gove, contexte)

par Ian Graham

LARNE, 2 février (Reuters) - L'Union européenne a annoncé mardi le retrait temporaire de son personnel chargé des contrôles dans les ports d'Irlande du Nord en raison de problèmes de sécurité, sur fond de tensions post-Brexit.

"Nous leur avons demandé de ne pas se présenter à leur travail aujourd'hui et nous continuerons à surveiller la situation et à nous adapter en conséquence", a déclaré un porte-parole de la Commission européenne.

De nombreux unionistes s'opposent farouchement aux nouvelles barrières douanières introduites entre la province britannique nord-irlandaise et le reste du Royaume-Uni dans le cadre du protocole sur l'Irlande du Nord, un accord distinct associé au Brexit.

L'Irlande du Nord, dont le Premier ministre a condamné les tentatives d'intimidation des fonctionnaires, avait de son côté temporairement suspendu lundi certaines inspections dans deux ports après le retrait de son personnel par une collectivité locale, préoccupée également par la sécurité.

La police avait annoncé qu'elle prévoyait d'augmenter les patrouilles aux points d'entrée.

"La sécurité du personnel dans nos ports (...) est notre priorité absolue et nous travaillons en étroite collaboration avec les services de police d'Irlande du Nord pour mieux comprendre la situation", a déclaré à la presse un porte-parole du Premier ministre britannique, Boris Johnson.

Ces événements interviennent alors qu'une recrudescence des "comportements inquiétants et menaçants" a été signalée ces dernières semaines avec notamment l'apparition de graffitis décrivant le personnel du port comme des "cibles".

Un maire local a fait savoir qu'il avait reçu des informations selon lesquelles des individus relevaient les numéros d'immatriculation des véhicules des employés.

La police nord-irlandaise est témoin de signes croissants de tensions mais il n'y aucune preuve que des groupes paramilitaires soient derrière ces intimidations, a indiqué le chef adjoint de la police à la chaîne d'information Sky News.

Le protocole nord-irlandais, en accord avec les principes de l'accord du Vendredi Saint de 1998, interdit le rétablissement d'une frontière entre les deux Irlande en assurant la libre circulation des marchandises de l'Union européenne vers la province britannique d'Irlande du Nord.

Dans la pratique, il a entraîné des retards et parfois même l'arrêt des échanges de certains produits courants en provenance de Grande-Bretagne.

COLÈRE SUR LES VACCINS

Un membre éminent du Parti unioniste démocratique (DUP), le plus grand parti unioniste d'Irlande du Nord, qui souhaite la suppression des nouvelles règles douanières, a appelé au calme et a en partie reproché à l'UE d'avoir agi "de façon mesquine" en essayant d'empêcher les exportations de vaccins par la frontière irlandaise.

Sur fond d'inquiétudes sur les retards de livraisons des vaccins contre le COVID-19, la Commission européenne avait annoncé le 29 janvier qu'elle imposerait des contrôles à l'exportation des vaccins hors UE avant de faire machine arrière face aux protestations britannique et irlandaises.

Cette annonce a été en effet perçue comme une tentative de Bruxelles de surveiller les livraisons des vaccins du laboratoire britannique AstraZeneca AZN.L , soupçonné de privilégier le Royaume-Uni au détriment de l'Union européenne.

En réponse aux critiques, un porte-parole de la Commission européenne a déclaré que l'intimidation des employés chargés des contrôle sur les ports d'Irlande du Nord avait commencé avant la polémique sur les vaccins et que "quelle qu'en soit la raison, une menace de violence est tout simplement inacceptable".

L'Irlande du Nord reste profondément divisée en dépit de l'accord de paix de 1998 entre les nationalistes catholiques aspirant à l'unification avec la République d'Irlande et les unionistes protestants voulant continuer à faire partie du Royaume-Uni.

(avec Padraic Halpin à Dublin, Guy Faulconbridge et Williams James à Londres, version française Kate Entringer et Laetitia Volga)

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