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Brexit: L'UE rejette l'alternative au "backstop" de Boris Johnson
information fournie par Reuters 20/08/2019 à 18:56

    * La Commission européenne ne voit pas de "solution
opérationnelle" dans la proposition de Londres
    * Sans abandon du "backstop", il n'y aura pas d'accord de
retrait,
prévient Johnson
    * Le chef du gouvernement britannique est attendu cette
semaine à
Berlin puis à Paris

 (Actualisé avec Boris Johnson § 18-19)
    par Gabriela Baczynska
    BRUXELLES, 20 août (Reuters) - Le président du Conseil
européen Donald Tusk estime que la proposition présentée lundi
par Boris Johnson ne constitue pas "une alternative réaliste" à
la clause de sauvegarde telle qu'elle a été approuvée en
novembre par les négociateurs britanniques et européens sur le
Brexit.
    Cette clause de sauvegarde ou "backstop" est destinée à
éviter en derniers recours le retour à une frontière physique
entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande une fois
consommé le divorce entre Londres et Bruxelles.
    Le Premier ministre britannique, qui a adressé une lettre à
Donald Tusk dont le contenu a été publié lundi par ses services,
pose l'abandon de cette clause comme condition préalable à la
discussion d'un accord entre le Royaume-Uni et l'UE.
    "Le 'backstop' est une assurance destinée à éviter une
frontière physique sur l'île d'Irlande en attendant qu'une
alternative soit trouvée", écrit Donald Tusk sur Twitter. 
    "Ceux qui sont contre le 'backstop' et ne proposent pas
d'alternatives réalistes sont en réalité favorables au
rétablissement d'une frontière, même s'ils ne l'admettent pas."
    Boris Johnson juge que cette clause, qui cristallise
l'opposition des "Brexiters" à l'accord négocié par Theresa May,
porte atteinte à la souveraineté britannique.
    Il propose de la remplacer par des dispositions alternatives
d'ici la fin de la période de transition destinée à gérer en
douceur la sortie britannique du bloc communautaire.
    
    "PAS DE SOLUTION OPÉRATIONNELLE"
    Les commentaires du président du Conseil européen font écho
à la position de la Commission européenne qui a répété mardi que
la clause de sauvegarde était le seul moyen d'empêcher le retour
d'une frontière physique en Irlande, supprimée depuis les
accords de paix du Vendredi Saint en 1998.
    "La lettre ne fournit pas de solution opérationnelle légale
pour empêcher le retour d'une frontière physique sur l'île
d'Irlande", a déclaré Natasha Bertaud, porte-parole de la
Commission européenne, lors d'un point de presse. 
    "Notre position sur le 'backstop' est bien connue (...)
C'est le seul moyen identifié jusqu'à présent par les deux
parties pour honorer cet engagement."
    L'Union européenne veut s'assurer que la seule frontière
terrestre entre le bloc communautaire et le Royaume-Uni ne
devienne pas un lieu de transit pour l'entrée frauduleuse de
biens sur le marché européen.
    L'Irlande, soutenue dans sa position par Bruxelles, estime
qu'un retour à une frontière "dure" risque de ranimer les
tensions communautaires en Irlande du Nord qui ont duré pendant
plus de trois décennies.
    
    "NOS AMIS ET PARTENAIRES SONT UN PEU NÉGATIFS"
    Johnson, qui a promis que le Brexit aurait lieu "coûte que
coûte" le 31 octobre, tente de relancer une campagne pour
l'abandon du 'backstop', clause qui hérisse les partisans du
Brexit car elle prévoit le maintien du Royaume-Uni dans une
union douanière communautaire le temps que soit trouvée une
solution à la question de la frontière irlandaise.
    Réagissant au refus de Bruxelles, Johnson a répété quelle
était la position de son gouvernement : entamer une nouvelle
négociation sur les conditions du Brexit.
    "Il est clair qu'à défaut d'une réouverture de l'Accord de
retrait et un abandon du 'backstop', il n'y a aucune chance d'un
accord", ont fait savoir les services du 10 Downing Street.
"Nous sommes prêts à négocier, de bonne foi, une solution de
remplacement du backstop".    
    Pour Boris Johnson, les Européens, par leur refus, semblent
démontrer qu'ils pensent réellement que la Chambre des communes
aura les moyens de bloquer le Brexit.
    "Nos amis et partenaires sont un peu négatifs, mais je pense
que nous y arriverons", a ajouté le chef du gouvernement
britannique, attendu mercredi à Berlin pour des entretiens avec
la chancelière allemande Angela Merkel et le lendemain à
l'Elysée où il sera reçu par Emmanuel Macron.
    Les Brexiters font valoir que le "backstop" entravera
pendant des années la capacité de la Grande-Bretagne à conclure
des accords commerciaux.
    Cette question de la clause de sauvegarde a été le principal
point qui a fait échouer les trois tentatives menées par
l'ancienne Première ministre Theresa May de faire approuver par
la Chambre des communes l'Accord de retrait conclu en novembre.
    Un porte-parole du gouvernement finlandais a déclaré mardi
que le Premier ministre Antti Rinne avait réaffirmé dans un
entretien téléphonique avec Boris Johnson que l'Accord de
retrait ne pouvait pas être rouvert.

 (Gabriela Baczynska avec Kylie MacLellan à Londres
Jean-Philippe Lefief et Henri-Pierre André pour le service
français)
 

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