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Brexit-Johnson veut des élections anticipées le 12 décembre
information fournie par Reuters 24/10/2019 à 23:42

 (Actualisé avec Corbyn)
    par Kate Holton et Elizabeth Piper
    LONDRES/PARIS, 24 octobre (Reuters) - Boris Johnson a plaidé
jeudi pour l'organisation d'élections législatives le 12
décembre afin de sortir de l'impasse sur le Brexit, mais le
Parlement s'est déjà opposé à deux reprises à ses demandes de
scrutin anticipé.
    Dans une lettre adressée à Jeremy Corbyn, chef de file du
Parti travailliste, le Premier ministre britannique promet
d'accorder plus de temps aux députés pour ratifier l'accord sur
la sortie de l'Union européenne qu'il a négocié avec Bruxelles,
s'ils acceptent ce scrutin anticipé.
    "Le principe est le suivant: retirez le 'no deal' de la
table. L'UE répond demain, nous pourrons alors nous décider",
a-t-il déclaré à la presse.
    A une semaine de l'échéance, les "Vingt-Sept" semblent prêts
à un nouveau report du Brexit. Boris Johnson a promis de quitter
l'UE coûte que coûte le 31 octobre, mais les députés l'ont
contraint à ce report en rejetant son calendrier "accéléré" de
ratification du Withdrawal Agreement Bill (WAB), mardi, quelques
minutes après avoir accepté la poursuite du débat sur le texte.
    Selon Jacob Rees-Mogg, ministre chargé des relations avec le
Parlement, une motion réclamant la tenue d'élections anticipées
pourrait être votée dès lundi. 
    La tenue d'un tel scrutin requiert la majorité des deux
tiers au Parlement, or le Premier ministre n'est pas parvenu à
l'obtenir lors de ses deux précédentes tentatives début
septembre. Le Parti travailliste, dont l'aval est nécessaire, a
fait savoir qu'il ne le donnerait que lorsque la perspective
d'une sortie de l'UE sans accord aura été écartée. 
    "Nous accorderons tout le temps possible d'ici au 6 novembre
pour que le WAB soit débattu et voté. (...) Cela signifie que
nous pourrions faire en sorte que le Brexit ait lieu avant les
élections du 12 décembre", écrit Boris Johnson dans sa lettre à
Jeremy Corbyn, qu'il a diffusée sur Twitter.
    "Si le Parlement refuse de saisir cette occasion et ne
ratifie pas (l'accord) avant le 6 novembre, ce que je crains
fort, la question devra être réglée par un nouveau Parlement",
ajoute-t-il. 
    Le chef de file du parti travailliste a annoncé dans la
soirée qu'il attendrait la décision des 27 sur la demande de
report du Brexit avant d'appeler à voter pour ou contre les
élections anticipées.
    Le Scottish National Party (SNP) s'est quant à lui indigné
que le premier ministre cherche à imposer un scrutin anticipé.
    
    "NOUS SORTIRONS AVEC UN ACCORD"
    Le Royaume-Uni finira par quitter l'Union européenne selon
les termes de l'accord négocié par Boris Johnson avec Bruxelles,
avait auparavant promis un membre de son administration, alors
que les dirigeants européens continuent à réfléchir aux
conditions d'un nouveau report.
    Plus de trois ans après le vote des Britanniques en faveur
du Brexit, le Royaume-Uni est suspendu à la décision des
vingt-sept autres membres de l'UE de lui octroyer un nouveau
délai de trois mois, sans doute flexible, après le 31 octobre
pour éviter une sortie sans accord ("no deal").
    "A la fin, nous sortirons avec l'accord négocié par le
Premier ministre", a assuré un responsable du 10 Downing Street,
qui a préféré rester anonyme. "Nous sortirons avec un accord,
celui du Premier ministre."
    Prié de dire si le Brexit aurait lieu le 31 octobre, comme
Boris Johnson n'a cessé de le clamer, il a répondu: "Le
Parlement a pris le contrôle de la situation."
    Pendant que la majorité et l'opposition britanniques se
déchirent sur la date d'éventuelles élections, l'avenir immédiat
du Brexit se joue sur le continent, et en particulier entre
Berlin, favorable à un report de trois mois jusqu'au 31 janvier
2020, et Paris, qui prône au contraire un délai "technique" plus
court le temps de ratifier l'accord.
    "La France n'est pas convaincue par une extension longue",
dit-on jeudi de source diplomatique française, selon laquelle
les Pays-Bas et la Pologne sont aussi réticents.
    Paris estime qu'un report de courte durée contraindrait les
élus britanniques à "prendre leurs responsabilités", tandis
qu'un délai plus long prolongerait la période d'incertitude et
ouvrirait la porte à toute une série de possibilités, dont celle
d'un nouveau référendum.
    Les ambassadeurs des pays membres de l'UE doivent se réunir
vendredi à Bruxelles pour tenter de trouver une solution.
    L'Irlande, le pays de l'UE le plus concerné par le Brexit en
dehors du Royaume-Uni, plaide pour un report flexible
("flexextension") qui permettrait au Brexit de se réaliser avant
la nouvelle date butoir si le Parlement ratifie d'ici là
l'accord négocié par Boris Johnson. L'Italie soutient aussi
cette solution.

 (Guy Faulconbridge à Londres et Michel Rose à Paris
Tangi Salaün et Jean-Philippe Lefief pour le service français)
 

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