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Brexit-Hunt veut renégocier l'accord, Juncker l'exclut à nouveau
information fournie par Reuters 28/05/2019 à 19:21

 (Actualisé avec Juncker, Varadkar)
    par Alistair Smout et Gabriela Baczynska
    LONDRES/BRUXELLES, 28 mai (Reuters) - Le président de la
Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a une nouvelle fois
exclu mardi toute renégociation de l'accord de Brexit négocié
entre Bruxelles et Londres, une hypothèse évoquée par plusieurs
candidats à la succession de Theresa May à la tête du Parti
conservateur britannique.    
    Le ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt a remis le
sujet sur la table mardi en proposant la formation d'une
nouvelle équipe de négociateurs, meilleur moyen selon lui
d'éviter un "no deal" qui serait un "suicide politique". 
    "Ce dont nous avons besoin, c'est d'une nouvelle équipe de
négociateurs. Dans cette équipe, il ne faudra pas seulement des
membres du gouvernement, mais du DUP (parti unioniste
démocratique nord-irlandais), de l'ERG (European Research Group,
élus conservateurs eurosceptiques). Je pense qu'il faudra aussi
des représentants de l'Ecosse et du Pays de Galles", a-t-il dit.
    "Si votre équipe de négociation représente correctement les
autres voix (...), je pense que cela peut rassurer Bruxelles sur
le fait de négocier avec quelqu'un capable de conclure un
accord", a-t-il expliqué.
    Le plaidoyer n'a pas convaincu Jean-Claude Juncker.
    "Je vais avoir un court entretien avec Theresa May, mais
j'ai été très clair: il n'y aura pas de renégociation", a-t-il
dit avant le sommet européen informel mardi à Bruxelles.
    Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar, présent lui
aussi dans la capitale belge et européenne, a jugé pour sa part
qu'un "no deal" devenait de plus en plus probable. "Il est
possible que le nouveau Premier ministre britannique essaie de
dénoncer l'accord", a-t-il dit.
    
    MISSION IMPOSSIBLE
    S'il veut éviter une sortie de l'UE sans accord de retrait,
redoutée par les milieux économiques, le successeur de Theresa
May devra faire accepter par la Chambre des communes un texte
qu'elle a déjà rejeté à trois reprises.
    Devant cette mission impossible, plusieurs prétendants à la
direction du Parti conservateur ont réclamé une renégociation de
l'accord de retrait, demande déjà rejetée par l'Union européenne
à de multiples reprises. 
    Contrairement aux autres candidats à la succession, dont son
prédécesseur au Foreign Office Boris Johnson, Jeremy Hunt a
également écarté sans équivoque l'hypothèse d'une sortie sans
accord. 
    "Réaliser un Brexit sans accord via de nouvelles élections
n'est pas une solution, c'est un suicide politique", a estimé le
chef de la diplomatie dans une tribune parue dans le Daily
Telegraph. "Un accord différent est donc la seule solution et ce
que je chercherai à obtenir si je suis leader."
    La question du "no deal" divise profondément les
conservateurs. Une majorité des élus s'y opposent mais la base
du parti y est plutôt favorable. 
    Theresa May a annoncé vendredi qu'elle démissionnerait le 7
juin de la direction des Tories, tirant les conséquences de ses
échecs répétés à faire adopter son accord par le Parlement.
     
    VOIR AUSSI
    ENCADRE Comment sera choisi le successeur de May
 

 (Jean-Stéphane Brosse et Tangi Salaün pour le service français)
 

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