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Boris Johnson nouveau Premier ministre britannique
information fournie par Reuters 24/07/2019 à 22:18

    * L'ex-maire de Londres remplace Theresa May
    * Il promet un "meilleur accord" sur le Brexit
    * Londres quittera l'UE le 31 octobre, "point à la ligne"

 (Actualisé avec précisions sur le gouvernement Johnson)
    par William James et Kylie MacLellan
    LONDRES, 24 juillet (Reuters) - Boris Johnson, en tant que
nouveau chef du Parti conservateur, a été nommé Premier ministre
britannique mercredi par la reine Elizabeth, succédant à Theresa
May qui tiré en juin les leçons de son incapacité à mener le
Brexit à bien.
    Dans sa première allocution devant le 10 Downing Street, il
a promis un "meilleur accord" de Brexit, alors que Bruxelles a
exclu de nouvelles négociations. 
    "Les gens qui ont parié contre la Grande-Bretagne en seront
pour leurs frais parce que nous allons rétablir la confiance
dans notre démocratie, tenir les promesses répétées du Parlement
au peuple et sortir de l'UE le 31 octobre, point à la ligne",
a-t-il lancé sous les yeux de son amie, Carrie Symonds, et de
ses conseillers.
    L'ancien maire de Londres, 55 ans, a été porté lundi à la
tête des Tories par les deux tiers des quelque 139.000 membres
du parti qui ont voté pour choisir un successeur à Theresa May,
à un moment où le Royaume-Uni est divisé et affaibli après trois
années d'une crise ouverte par le référendum sur la sortie de
l'Union européenne.
    L'arrivée de Boris Johnson au palais de Buckingham a été
perturbée par des militants de Greenpeace, qui ont tenté de
bloquer son convoi afin d'alerter le futur Premier ministre sur
l'urgence climatique.
    Auparavant, la reine avait accepté la démission de Theresa
May, qui était en poste depuis juillet 2016 à Downing Street où
elle avait succédé à David Cameron. 
    Theresa May a retenu quelques larmes lorsque les députés de
la Chambre des communes lui ont réservé une ovation à la fin de
sa dernière séance de questions au Parlement en tant que
Première ministre.
    
    NOUVEAU GOUVERNEMENT
    Elle a souhaité ensuite bonne chance à son successeur,
qu'elle a félicité, dans son ultime discours à Downing Street,
avant de se rendre au palais de Buckingham.
    Il y a une semaine, Theresa May confiait que l'échec de son
plan de sortie de l'Union européenne, rejeté à trois reprises
par la Chambre des communes, resterait "son plus grand regret",
ajoutant avoir fait de son mieux pour rassembler une nation
profondément divisée par le référendum de juin 2016 sur le
Brexit.
    Le ministre des Finances, Philip Hammond, farouche défenseur
du maintien du Royaume-Uni dans l'UE, a également démissionné,
fidèle à sa promesse de partir plutôt que de servir sous
l'autorité de Boris Johnson.
    Il sera remplacé par Sajid Javid, ministre de l'Intérieur
sortant, un eurosceptique qui avait pourtant voté contre le
Brexit.  
    Pour le reste, l'équipe de Boris Johnson est essentiellement
composée de "Brexiters".
    Sajid Javid est remplacé à l'Intérieur par Priti Patel,
Dominic Raab succède à Jeremy Hunt au Foreign Office et Dominic
Cummings, l'un des artisans de la campagne victorieuse en faveur
du Brexit en 2016, va devenir son conseiller.  
    "Il coupe les ponts avec le régime de Theresa May", a
constaté Jonathan Tonge, qui enseigne les sciences politiques à
l'université de Liverpool.
      
    "CAMÉLÉON"
    Que son style et sa personnalité fascinent ou inquiètent,
Boris Johnson ne pourra échapper à une question simple : peut-il
réussir là où Theresa May a échoué ?
    Le résultat du référendum a dévoilé un Royaume-Uni
profondément divisé, non seulement sur la question de l'Union
européenne mais également sur celles de l'immigration, du
capitalisme, de la fin de l'empire et de ce que doit être une
Grande-Bretagne moderne.
    Le Parti conservateur ne dispose pas de la majorité absolue
à la Chambre des communes et doit gouverner avec l'appui de 10
députés nord-irlandais favorables au Brexit.
    Les partisans du Brexit soutiennent que les peurs liées à un
divorce sans accord sont exagérées et que le Royaume-Uni se
portera mieux s'il décide seul de sa politique et de son destin.
    "S'il veut vraiment un retrait sans accord, il l'obtiendra.
On ne poussera jamais un membre de l'UE dehors mais on ne
l'empêchera pas de sortir. Il est plus probable que cela viendra
de son propre parlement", a expliqué un diplomate européen.
    "Johnson est un tel caméléon, il s'est réinventé tellement
de fois qu'il est difficile de savoir à quoi s'attendre", a
ajouté ce diplomate.
    Interrogée pour savoir si un Brexit sans accord serait un
enfer, une autre source européenne a fait cette réponse peu
optimiste : "mon scénario, c'est le purgatoire".

 (Avec Elizabeth Piper, Andy Bruce, Kate Holton, William
Schomberg, David Milliken et Paul Sandle à Londres, Gabriela
Baczynska à Bruxelles; Pierre Sérisier, Jean-Stéphane Brosse et
Guy Kerivel pour le service français)
 

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