(NEWSManagers.com) - Avec ses 380 milliards d' euros d' actifs dans ses comptes et 7.000 collaborateurs, BNP Paribas Banque privée veut encore se développer et accélérer sur quelques-uns de ses marchés, rapporte L'Agefi.
En Italie, par exemple, la banque vient de créer une nouvelle division, BNL BNP Paribas Private Banking & Wealth Management, avec à sa tête Elena Goitini, ancienne de chez UniCredit, et recrutée par la banque de la rue d' Antin au printemps dernier. Aujourd' hui, En Italie, la banque privée est déjà cinquième dans sa catégorie, avec 33 milliards d' euros d' actifs, en croissance de 60% entre 2012 et 2019. Sofia Merlo co-CEO de BNP Paribas Wealth Management vise, pour ce pays, " une croissance à deux chiffres dans les prochaines années" . Et ce dans un environnement mondial de la gestion privée (les clients ayant plus d' un million de dollars d' avoirs financiers) attendu en croissance par le BCG de 6% par an jusqu' en 2023. Plus précisément, les marchés aux Etats-Unis et en Europe de l' Est devraient progresser annuellement de 6%, ceux de l' Europe de l' Ouest de 4% et ceux de l' Asie de 10%.
" La croissance de l' activité, en Italie, s' est d' abord faite via le réseau de BNL. Nous allons maintenant renforcer les synergies avec les autres métiers du groupe, dont la banque de financement et d' investissement (BFI). Nous allons aussi étoffer notre équipe de banquiers privés et d' experts sur place." Finalement, " quel que soit le pays, nous appliquons le même modèle que celui que nous avons en France, c' est-à-dire une remontée des clients fortunés du réseau et, ensuite, un travail conjoint avec les équipes corporates et la BFI" , résume Sofia Merlo. En Italie, cela se traduira aussi par la mise en place de la facturation des bilans patrimoniaux, ce qui n' était pas le cas auparavant (contrairement à la France où ce service est facturé), mais aussi par le développement d' offres et de produits sur mesure, ou encore de nouveaux services digitaux.
Toujours en Europe, BNP Paribas va pouvoir profiter à plein de son rachat, en octobre 2018, de l' activité Core bank de Raiffeisen en Pologne (4,4 milliards d' euros de crédits aux entreprises et 7,9 milliards d' euros de dépôts). Concernant la partie clientèle privée provenant de ce rachat, " nous détenons maintenant 13% des parts de marchés de la banque privée en Pologne" , se réjouit Sofia Merlo, " et la fusion de tous les systèmes informatiques sera finalisée au mois de novembre" . En Allemagne, la banque continue d'étendre son partenariat avec Consors, qui représente environ 4 milliards d' euros d' actifs sous gestion, et commence à se développer, via des accords de partenariat avec des plates-formes, sur le crédit immobilier.
Enfin, en France, forte de ses 100 milliards d' euros détenus dans ses comptes, la banque privée est en phase de croissance sur son offre digitale e-private qu' elle a lancée en juin dernier. Ce service, qui a vocation à attirer une clientèle plus autonome que la moyenne, est couplé à un centre de conseillers. Il permet aux clients d' avoir accès aux expertises de la banque, toujours avec des personnes physiques, mais de manière digitale, et pendant des tranches horaires élargies par rapport aux agences. Par ailleurs, la banque dispose d' un service permettant aux clients de gérer à distance toutes leurs problématiques simples s'apparentant à celles de la banque traditionnelle.
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