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Après la récente hausse du pétrole, que faire de Total et des parapétrolières ?
information fournie par Boursorama 10/12/2020 à 09:50

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Littéralement massacrées depuis le début de l'année en Bourse, les valeurs pétrolières et parapétrolières ont profité de la remontée des cours du pétrole favorisée par les annonces de vaccins contre la Covid-19. Faut-il pour autant miser sur le secteur ?

Au mois de novembre, les titres se sont envolés, quitte à effacer pour certains d'entre eux les pertes du premier semestre. Total gagnait encore début décembre 32% en un mois (contre +16% le 8 décembre). La major pétrolière a ainsi bénéficié de la hausse des cours du brut (proche des 50 dollars le baril pour le Brent, 45 dollars pour le pétrole de schiste) puis de statistiques chinoises sur l'activité manufacturière en novembre meilleures que prévu . Il n'est pas inutile de rappeler que la Chine est le deuxième consommateur mondial de pétrole au monde derrière les Etats-Unis.

Dans la foulée, les valeurs parapétrolières à l'instar de TechnipFMC, CGG ou Vallourec ont aussi bénéficié de la progression rapide du pétrole. Et malgré la nouvelle chute des cours de l'or noir en début de semaine en raison des inquiétudes sur l'évolution de la crise sanitaire, Vallourec gagne toujours 98% (contre 113% il y a une semaine). En revanche, CGG dévisse de nouveau. +43% depuis un mois le 8 décembre puis 4% de baisse ces 7 derniers jours.

Prolongation de l'accord Opep+

La hausse des dernières semaines a également été alimentée par l'annonce d'une prolongation de l'accord sur la réduction de pétrole des pays de l'Opep+, rappelant ainsi le rôle de régulateur de l'organisation en période de crise. Toutefois, «la décision de l'Opep pourrait ne pas être suffisante et on pourrait assister à une rechute des prix du pétrole. Si ces derniers mois, la demande de pétrole est repartie à la hausse, c'est principalement parce qu'un grand nombre de raffineurs, chinois principalement, en ont profité pour stocker du pétrole quand les prix étaient au plus bas », nous alertait, il y a quelques jours seulement, Benjamin Louvet, gérant matières premières chez OFI Asset Management.

Dès lundi 7 décembre, soit, moins d'une semaine après la réunion de l'Opep+, le baril de Brent rechutait en raison des inquiétudes sur la crise sanitaire. L'incertitude actuelle rend ainsi difficile toute modélisation de perspectives en matière de demande. Preuve du contexte changeant, les 13 états membres du cartel et leurs alliés emmenés par la Russie ont convenu de se réunir chaque mois afin d'ajuster leur politique au-delà de janvier mais que la hausse mensuelle de la production n'excéderait pas 500.000 barils par jour.  Car, si les vaccins permettent un éclaircissement de notre horizon, les inconnues sont nombreuses concernant leur efficacité, leur distribution massive. En outre, on peut s'interrroger sur le redémarrage du trafic aérien (qui représente 8% de la demande mondiale de pétrole) à court et moyen terme.

Total pour le dividende, prudence sur les parapétrolières

Néanmoins, estime Benjamin Louvet, «si le marché du pétrole demeure compliqué dans un univers incertain, les valeurs des majors pétrolières présentent des niveaux de rentabilité et des taux de dividende très élevés». Total offre encore un rendement de plus de 7%. Et en ayant acté le virage des énergies renouvelables, les industries pétrolières devraient bénéficier de nouveaux relais de croissance, ce qui devrait leur permettre de maintenir des taux de dividendes élevés.

De plus, même si le pétrole est moins tendance en raison d'un virage politique et sociétal tourné vers les renouvelables, l'or noir domine encore largement le paysage énergétique mondial. En revanche, le gérant d'OFI se veut plutôt prudent sur les parapétrolières. « Si ces valeurs peuvent se développer dans d'autres business alors elles trouveront sûrement de nouveaux relais de croissance mais pour l'heure, nous n'y sommes pas encore ». Miser sur elles ? « Oui, si on est en recherche de pari risqué, alors il y a peut-être un beau potentiel ».

D'autant, qu'il n'est pas à exclure que les prix repartent à la hausse une fois la crise sanitaire derrière nous. La problématique du manque d'investissements dans le pétrole n'est pas nouvelle, aussi bien dans le pétrole conventionnel que dans le pétrole de schiste. Mais elle s'est évidemment accentuée avec la crise du Covid-19 qui a provoqué une chute spectaculaire des cours au plus fort de la crise.

La prodution a atteint un pic en 2008

Dans ce cadre, l'avenir du pétrole de schiste non conventionnel pose question. « Aux Etats-Unis, les investissements avaient déjà ralentis chez les producteurs de pétrole de schiste, et ce bien avant la crise. Les pétroliers doivent pourtant en permanence forer de nouveaux puits pour maintenir leurs extractions car la production d'un puits de pétrole non conventionnel décline très rapidement », rappelle Benjamin Louvet. 700 puits ont été forés en mars (au plus fort de la crise) contre 283 seulement actuellement. La production de pétrole de schiste pourrait passer de 6-7 millions de barils par jour en 2021 contre 13 millions de barils par jour début 2020.

A cela, il faut ajouter que la production mondiale de pétrole conventionnel a atteint un pic en 2008, à 69 millions de barils par jour et décline depuis, selon l'Agence internationale de l'énergie. Un fort rebond de l'activité économique mondiale post-crise Covid devrait engendrer un fort redémarrage de la demande de pétrole. Le manque d'investissements aussi bien dans le conventionnel que dans le schiste aurait donc un impact sur les cours à la hausse. De quoi offrir aux valeurs pétrolières de belles perspectives à la hausse. Un scénario toutefois conditionné à une vive reprise de l'activité.

S.B

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5 commentaires

  • 22 décembre 09:02

    Il faut savoir que la consommation annuelle représente environ 5% du pétrole exploité.Investir dans de nouveau puits prend plus ou moins de temps (prospection, mise en chantier, forer, extraire, etc ) Ce qui veut dire que ne pas investir posera de gros problème pour la consommation A court et moyen terme, investir dans le pétrole peut paraître risquer ( pandémie) mais à long terme clairement il n'y a rien d'industrialisable pour le plastique, les avions, production d'électricité, etc


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