Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

A l'Onu, Macron appelle à la reprise des négociations sur l'Iran
information fournie par Reuters 24/09/2019 à 21:34

    * Troisième discours du chef de l'Etat à l'Onu
    * Quelques heures après des menaces de Trump contre Téhéran

 (Actualisé avec autres déclarations, contexte)
    par John Irish
    NATIONS UNIES, 24 septembre (Reuters) - Quelques heures
seulement après les nouvelles menaces brandies par Donald Trump
contre l'Iran, Emmanuel Macron a appelé mardi, à la tribune de
l'Onu, à la reprise des négociations entre les Etats-Unis,
Téhéran, les signataires de l'accord sur le nucléaire de 2015 et
les puissances régionales.
    "Aujourd'hui, le risque est celui de l'embrasement sur la
base d'une erreur de calcul ou d'une réponse non proportionnée",
a déclaré le chef de l'Etat français lors de son discours devant
ses pairs à l'Assemblée générale de l'Onu. "Plus que jamais, le
temps est à la reprise des négociations entre les Etats-unis,
l'Iran, les signataires du JCPOA (nom de l'accord de
2015-NDLR)et les puissances de la région concernées au premier
titre par la sécurité et la stabilité de celle-ci."
    "Quels doivent être les termes et les objectifs de ces
négociations? D'abord la pleine certitude que l'Iran ne se dote
jamais de l'arme nucléaire, ensuite une sortie de crise au
Yémen, troisièmement un plan de sécurité régionale intégrant les
autres crises de la région et la sécurité des flux maritimes,
enfin une levée des sanctions économiques", a-t-il précisé. 
    "Je n'ai aucune naïveté et je ne crois pas non plus aux
miracles, je crois au courage de bâtir la paix et je sais que
les Etats-Unis, que l'Iran, que tous les signataires du JCPOA
(Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) ont ce
courage", a-t-il ajouté. 
    La question des tensions irano-américaines et celle de
l'avenir du JCPOA - un accord conclu en 2015 après d'intenses
tractations et dont Donald Trump s'est retiré en 2018, le
qualifiant de "désastreux" - ont largement éclipsé les autres
ordres du jour de l'Assemblée générale de l'Onu dix jours
seulement après les attaques qui ont visé des installations
pétrolières en Arabie saoudite. 
    
    "PRESSION MAXIMALE"
    Commises le 14 septembre, ces attaques contre des sites du
royaume wahhabite, rival historique de l'Iran dans la région,
ont été imputées à la République islamique par Washington,
Paris, Berlin et Londres notamment - suscitant la colère de
Téhéran qui a dénoncé un "réquisitoire irresponsable".     
    Désireux de préserver le JCPOA à tout prix, Emmanuel Macron
tente depuis des mois, avec ses alliés allemand et britannique, 
de convaincre Donald Trump de relâcher la "pression maximale"
exercée à l'encontre de Téhéran et propose de compléter l'accord
par d'autres volets à même de rassurer Washington et la
communauté internationale - pour l'heure en vain. 
    "Dès ma première expression devant cette assemblée, j'ai dit
ma conviction que la stratégie de pression sur la question
nucléaire iranienne ne pouvait conduire qu'à un accroissement de
tensions dans la région", a-t-il répété à l'Onu mardi.
     "Où en sommes-nous aujourd'hui? A la stratégie américaine
et à la volonté européenne, russe et chinoise de préserver
l'accord de Vienne, l'Iran a répondu par une stratégie de
pression maximale sur son environnement régional." 
    "Dans ce contexte, la montée des tensions fut ces derniers
mois constante et les attaques du 14 septembre contre l'Arabie
saoudite ont changé la donne", a-t-il ajouté, appelant à
privilégier "la concertation" aux "provocations" et "aux
répliques". 

 (John Irish aux Nations Unies, Marine Pennetier à Paris, édité
par Jean-Stéphane Brosse)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.