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3 QUESTIONS À-La Fed a raison de se montrer prudente-Gaspal Gestion
information fournie par Reuters 01/08/2019 à 12:43

    PARIS, 1er août (Reuters) - La posture prudente du président
de Réserve fédérale, Jerome Powell, qui a déçu les marchés
mercredi en refusant de leur donner des indications précises sur
des baisses de taux à venir, se justifie pleinement dans un
contexte de tassement de la croissance qu'il lui faut
accompagner sans qu'il n'en maîtrise tous les facteurs, fait
valoir Marie-Laurence Biswang, directrice générale adjointe de
Gaspal Gestion.
    
    1/ Le marché doit-il être déçu par les annonces de la Fed ?
    Marie Laurence Biswang - "Le marché s'attendait à une baisse
de 25 points de base et n'a pas été déçu de ce point de vue-là.
En revanche, il espérait un calendrier relativement précis avec
une nouvelle baisse de taux de 25 pdb dès la réunion suivante,
en septembre. Or, Jerome Powell a un peu surpris le marché en
laissant entendre qu'il pourrait y avoir encore des baisses de
taux directeurs, mais sans donner de calendrier, ce qui lui
permet de garder une marge de manœuvre pour agir en fonction des
données économiques et de l'environnement mondial.
    "Ce que dit Jerome Powell, c'est que l'on n'est pas du tout
dans une phase de récession, que la croissance est là mais qu'il
y a un tassement de cette croissance aux Etats-Unis et au niveau
mondial, dont il faut tenir compte et qu'il faut accompagner. 
    "Il ne dit pas qu'il n'y aura pas de nouvelle baisse de taux
directeurs, il dit simplement qu'il ne peut pas donner de
calendrier précis, ce qui déplaît au marché, qui a horreur des
incertitudes. Il faudra donc suivre les indicateurs et s'il n'y
a pas de baisse en septembre, il pourrait y en avoir une en
octobre ou en novembre."

    2/ La posture de la Réserve fédérale se justifie-t-elle ?
    "Elle se justifie parce qu'elle est prudente et que son
action est préventive face à une économie dont elle ne connaît
pas le rythme de ralentissement. Elle suit bien sûr ses
indicateurs mais des facteurs qu'elle ne maîtrise pas, comme
l'évolution des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la
Chine, l'empêchent de mettre en place un calendrier.
    "On peut aussi juger que Jerome Powell a trouvé le bon
équilibre face à la pression de Donald Trump en disant
clairement qu'il agissait préventivement et en fonction de la
conjoncture.   
    "Maintenant, on connaît les méthodes musclées de négociation
du président américain et il a très bien pu réclamer une baisse
de 50 points de base pour obtenir 25. Quant à Jerome Powell, on
peut penser et espérer qu'il ne détermine pas la politique
monétaire en fonction de ce genre de considérations."

    3/ La BCE va-t-elle se montrer plus accommodante que la Fed
?
    "C'est ce que dit le marché, en tout cas. Si les taux aux
Etats-Unis ont baissé depuis le revirement de la Fed, les taux
dans les pays cœur de la zone euro sont pour leur part à des
plus bas historiques. 
    Les attentes en matière d'assouplissement monétaire sont
plus élevées en ce qui concerne la Banque centrale européenne.
Mario Draghi a été excellent une fois de plus en faisant baisser
les taux par son seul discours. Le marché s'attend maintenant à
des actions sous la forme d'une baisse de taux directeurs et de
la reprise de l'assouplissement quantitatif, sans parler du
retour, déjà acté, des TLTRO. La puissance de feu de la BCE
pousse les taux et les spreads vers le bas, notamment dans la
perspective de la remise en place du 'quantitative easing'".
    
    Voir aussi :
    USA - Une baisse de taux qui n'augure pas d'un cycle
 
     

 (Propos receuillis par Patrick Vignal, édité par Marc Joanny)

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