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Zone euro-Vers plus d'intégration, Le Maire salue les progrès sur le budget
information fournie par Reuters 14/06/2019 à 13:22

 (Actualisé avec des précisions, citations)
    par Jan Strupczewski et Francesco Guarascio
    LUXEMBOURG, 14 juin (Reuters) - Les ministres des Finances
de l'Union européenne (UE) ont fait quelques avancées vers une
plus grande intégration de la zone euro sans conclure sur
d'importants aspects d'un futur budget commun et sans que cela
empêche le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire
de saluer les progrès réalisés sur ce dernier dossier.
    Ils permettront selon lui à ce budget d'être opérationnel en
2021 et il a souligné que les ministres étaient tombés d'accord
sur la structure du budget, son fonctionnement et sa
gouvernance.
    "C'est une mini-révolution", a déclaré Le Maire. "Nous
avions besoin d'un cadre solide pour ce budget et nous l'avons".
 
    En 2017, le président Emmanuel Macron avait appelé de ses
voeux la création d'un budget unique pour la zone euro destiné à
stabiliser cette dernière économiquement.
    Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE avaient convenu
en décembre qu'un "instrument budgétaire de compétitivité et de
convergence" devait voir le jour; ils avaient laissé son
financement, son montant, sa gouvernance et son objet aux bons
soins des ministres des Finances.
    Macron avait proposé de financer le budget à partir de celui
de l'Union européenne (UE) et d'impôts spécifiques. Les Pays-Bas
étaient opposés à l'idée d'un budget distinct, à des sources de
financement externes à l'exception du budget de l'UE et à
l'usage du budget aux fins de stabilisation de la zone euro.
    A l'issue de discussions qui ont duré toute la nuit, aucune
option n'a été explicitement écartée. Les discussions se
poursuivront sur les sources de financement, et donc sur le
montant, et sur la possibilité de faire jouer un rôle
stabilisateur au budget des Dix-Neuf.
    "Aucune éventualité pour cet instrument budgétaire n'a été
close hier", a déclaré Mario Centeno, le président de
l'Eurogroupe, en conférence de presse. "Nous n'avons exclu
aucune dimension et c'est cela qui importe".
    Les 27 ministres de l'UE qui ont participé aux débats sont
tombés d'accord sur une liste de principes pour ce budget qu'ils
soumettront aux chefs d'Etat et de gouvernement la semaine
prochaine. Il est question en particulier d'intégrer le budget
de la zone euro dans celui de l'Union européenne et de fixer son
montant en relation avec ce dernier.
    Le budget de la zone euro financerait l'investissement et la
réforme, les allocations étant versées par tranches en fonction
de critères convenus et respectés par les pays destinataires. Un
co-financement serait assuré par les budgets nationaux.
    "C'est le meilleur accord auquel on pouvait parvenir au vu
de l'état des lieux en Europe", a déclaré Pierre Moscovici, le
commissaire européen aux Affaires économiques et financières.
"Il ne faut pas oublier que certains ministres étaient
absolument opposés au principe d'un budget de la zone euro".
    Les ministres ne sont pas parvenus à s'entendre sur un
système de garantie des dépôts bancaires en zone euro en raison
de la vive résistance de l'Allemagne et de ses alliés du nord.
    Un groupe de travail doit présenter d'ici décembre un
ensemble de propositions destinées à faire avancer la
discussion.
    Centeno a signalé que les ministres avaient passé un accord
général sur la réforme du fonds de renflouement de la zone euro,
le Mécanisme européen de stabilité (MES), qui prendra forme
légale dans les six mois et sera ratifié par les pays en 2020.
    Les pays confrontés à des difficultés sur les marchés
pourraient ainsi prétendre à des crédits de précaution servis
par le MES. La réforme prévoit aussi que la Commission et le MES
s'entendent sur les moyens de déterminer si la dette d'un pays
est gérable.
    Elle instaure enfin des dispositions facilitant la
restructuration des emprunts souverains en limitant le pouvoir
d'obstruction des créanciers réfractaires.  

 (avec Yann Le Guernigou à Paris, Wilfrid Exbrayat pour le
service français, édité par Marc Joanny)
 

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