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Ukraine: Moscou promet des couloirs humanitaires, nouvelles sanctions européennes
information fournie par Reuters 09/03/2022 à 14:41

UKRAINE: MOSCOU PROMET DES COULOIRS HUMANITAIRES, NOUVELLES SANCTIONS EUROPÉENNES

UKRAINE: MOSCOU PROMET DES COULOIRS HUMANITAIRES, NOUVELLES SANCTIONS EUROPÉENNES

par Natalia Zinets et Pavel Polityuk

LVIV, Ukraine (Reuters) - Les autorités russes ont annoncé mercredi que leurs troupes respecteraient une trêve dans plusieurs zones en Ukraine afin de permettre aux civils de fuir des villes assiégées mais les avancées dans la mise en place de couloirs humanitaires restaient peu nombreuses à la mi-journée.

Le gouverneur de la région de Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine, a déclaré que des voitures particulières empruntaient pour le deuxième jour consécutif un couloir humanitaire sécurisé entre la ville de Soumy, proche de la frontière avec la Russie, et celle de Poltava, un peu plus à l'ouest.

Selon les autorités locales, environ 5.000 civils avaient déjà pu être évacués mardi grâce à ce couloir humanitaire, qui semblait encore être le seul ouvert mercredi à la mi-journée.

Le maire d'Enerhodar, près de la ville de Zaporijjia où les forces russes ont pris le contrôle la semaine dernière de la plus grande centrale nucléaire d'Europe, a expliqué que des habitants devraient pouvoir quitter la ville à bord de bus ayant été autorisés à y pénétrer pour livrer de l'aide humanitaire.

De nombreuses tentatives d'instauration de couloirs humanitaires ont échoué ces derniers jours, Moscou et Kiev se rejetant mutuellement la responsabilité des infractions aux trêves locales. Les autorités russes avaient notamment déjà promis mardi de permettre l'évacuation de civils depuis Kiev, Kharkiv, Tchernihiv, Soumy et Marioupol.

La vice-Première ministre ukrainienne, Irina Verechtchouk, a précisé dans une déclaration télévisée que les forces ukrainiennes cesseraient leurs tirs dans les six zones concernées de 09h00 à 21h00 (07h00 à 19h00 GMT), en exhortant les forces russes à respecter leurs engagements.

SITUATION "APOCALYPTIQUE" À MARIOUPOL

C'est à Marioupol, ville portuaire du sud-est du pays assiégée par les troupes russes depuis plus d'une semaine, que la situation semble la plus critique.

La Croix-rouge a qualifié la situation sur place d'"apocalyptique", alors que les habitants de la ville, confinés dans des abris souterrains pour se protéger des bombardements incessants, sont privés d'eau, de vivres et d'électricité et dans l'incapacité d'évacuer les blessés depuis plus d'une semaine.

Comme dans le reste du pays, les différents projets de trêves locales visant à permettre l'évacuation de civils de Marioupol ont tourné court depuis samedi.

Les autorités ukrainiennes ont déclaré que 30 bus et huit camions d'approvisionnement avaient été la cible de bombardements russes mardi et n'avaient donc pas pu rejoindre la ville. Les autorités russes ont estimé que les Ukrainiens étaient responsables de l'échec du cessez-le-feu.

Le haut commissaire des Nations unies aux réfugiés, Filippo Grandi, a annoncé mercredi que le nombre d'Ukrainiens ayant fui leur pays depuis le début de l'offensive russe le 24 février dernier s'élevait probablement désormais à 2,1 ou 2,2 millions.

L'invasion russe en Ukraine, que Moscou décrit comme une "opération militaire spéciale" visant à démilitariser et "dénazifier" le pays, a déclenché une série de sanctions occidentales sans précédent qui provoquent un isolement croissant de l'économie russe.

Les autorités russes ont prévenu mercredi qu'elles préparaient une réponse rapide à ces sanctions, qui ciblera les domaines les plus sensibles pour les économies occidentales.

NOUVELLES SANCTIONS EUROPÉENNES EN VUE

De leur côté, les 27 Etats membres de l'Union européenne (UE) ont approuvé mercredi de nouvelles sanctions visant des dirigeants et oligarques russes, des banques biélorusses, ainsi que le secteur maritime russe, a fait savoir la présidence française du Conseil européen.

Ce nouveau train de sanctions sera formellement adopté lors du sommet des dirigeants des Vingt-Sept prévu jeudi et vendredi à Versailles.

Alors que jusqu'ici le secteur énergétique était resté épargné par les sanctions, le président des Etats-Unis Joe Biden a annoncé mardi un embargo immédiat sur les importations de pétrole et de gaz russes.

Le gouvernement britannique a de son côté annoncé mardi que le Royaume-Uni allait progressivement diminuer ses importations de pétrole et de produits pétroliers russes afin de les réduire à néant d'ici la fin de l'année.

L'Union européenne, davantage dépendante des combustibles fossiles russes, projette quant à elle de supprimer cette dépendance "bien avant 2030" et de réduire la demande européenne en gaz russe de deux tiers d'ici la fin de l'année.

ÉLECTRICITÉ COUPÉE À TCHERNOBYL

Concernant la situation sur le terrain, les inquiétudes autour du sort des installations nucléaires en Ukraine restent fortes alors que la compagnie publique nucléaire du pays Energoatom a prévenu mercredi que l'électricité avait été coupée à Tchernobyl et que cela pourrait conduire à ce que des substances radioactives s'échappent de la centrale nucléaire, occupée par les forces russes.

Les pays occidentaux estiment que Vladimir Poutine, qui comptait parvenir rapidement à renverser le gouvernement ukrainien avec une offensive éclair, est désormais contraint de modifier sa stratégie face à la résistance des Ukrainiens.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a cependant précisé mercredi que la Russie n'avait pour objectif de faire tomber le gouvernement ukrainien et qu'elle espérait pouvoir réaliser des progrès plus significatifs lors de la prochaine séance de pourparlers avec les autorités ukrainiennes.

Elle a ajouté que l'"opération militaire spéciale" en Ukraine se déroulait comme prévu.

Côté ukrainien, Vadim Denisenko, conseiller du ministre de l'Intérieur, a estimé mercredi dans une publication sur Facebook que la Russie avait désespérément besoin d'une victoire dans des villes comme Kiev ou Marioupol avant de négocier la paix.

"Par conséquent, notre tâche est de résister pendant la dizaine de jours à venir", note-t-il.

ODESSA SE PRÉPARE À UN ASSAUT RUSSE

Les forces russes ont pris le contrôle de vastes territoires dans le sud de l'Ukraine mais n'ont pour l'instant pris le contrôle d'aucune ville majeure dans l'est ou le nord du pays.

Le principal convoi d'assaut militaire russe ayant pris la direction de Kiev il y a plus d'une semaine est toujours bloqué au nord de la capitale.

Avec la progression des troupes russes dans le sud, les Ukrainiens craignent que la prochaine cible d'importance soit Odessa, le principal port ukrainien sur la mer Noire, qui compte un million d'habitants.

Là encore, les troupes russes vont devoir faire face à la résistance des Ukrainiens. Dans le centre-ville pratiquement déserté, une énorme banderole aux couleurs du drapeau ukrainien (bleu et jaune), frappée du slogan "Odessa-Ukraine" flottait au-dessus de barricades de sacs de sable.

"Les habitants d'Odessa ne se sont pas rendus face à Hitler et nous ne cèderons jamais la ville à qui que ce soit d'autre", a déclaré Galina Zitser, la directrice de l'orchestre philharmonique d'Odessa, qui a tenu mardi sa première représentation depuis le début de la crise.

(Reporting bureaux de Reuters, rédigé par Peter Graff ; version française Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)

2 commentaires

  • 09 mars 16:50

    l'armée rouge a rien fait a sa grande époque face a des afghans en guenilles, c'est pas contre 44 millions d'ukrainiens armés par l'occident, stinger, javelins antichars, motivés à se battre jusqu'à la mort, qu'ils vont faire quoi que ce soit. Et quand les baches plastiques avec les corps des gamins russes vont revenir régulièrement, ça va pas etre pareil. les mères n'accepterons pas que leurs fils aillent ourrir pour rien.


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