TOTALENERGIES : tien, tien au sujet des marchés financiers Européen

Jackou24

22 mai 2024 •12:59

Les banques et les pouvoirs publics ne peuvent pas assumer seuls les financements » des « besoins de long terme », notamment la transition écologique et numérique, a justifié l’Autorité européenne des marchés financiers (Esma) dans un document présentant 20 propositions pour « créer des marchés financiers plus efficients et attractifs en Europe ».

« Le sentiment d’urgence est clair », a insisté au cours d’une présentation à la presse la directrice exécutive de l’Autorité Natasha Cazenave.
La présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde a aussi répété que les récentes prises de position en faveur d’une Union des marchés de capitaux représentent « une opportunité historique », lors d’une intervention enregistrée.

Les marchés sur le continent demeurent « sous-développés » car le paysage y est « fragmenté » et « complexe » pour les épargnants et car l’industrie de la gestion d’actifs est tout autant éparpillée, estime l’Esma.

Autant de « barrières » qui empêche « les capitaux de circuler » là où ils seraient les plus efficaces, selon sa présidente, Verena Ross.

L’Autorité basée à Paris reconnaît « les lents progrès » sur la création d’une Union des marchés de capitaux depuis le lancement du projet, en 2015, et beaucoup de ses propositions s’adressent en fait à la Commission européenne ou aux États-membres, les seuls à pouvoir les mettre en place.

Le premier objectif de l’Esma est d' »instiller une meilleur culture et une plus grand confiance » des citoyens européens envers les instruments financiers.
De nouveaux produits d’investissement « simplifiés »

Cela doit passer par la création des nouveaux produits d’investissement « simplifiés » à destination des épargnants, avec un label spécifique ou encore une « ré-évaluation » de la fiscalité pour la rendre plus attractive.

Mme Ross a appelé à l’élaboration de produits « qui pourraient être commercialisés » aux épargnants « sans autant de conseils et d’informations » que requis actuellement.



L’Esma encourage aussi à mettre en place des « placements fiscalement avantageux » et sans complexité administrative, citant notamment le Plan d’épargne entreprise (PEE) en France, ou encore à favoriser les dispositifs d’actionnariat-salariés.
Créer une « culture des marchés financiers »

Côté entreprises, afin de créer une « culture des marchés financiers », le superviseur européen aimerait voir se développer « des marchés à l’échelle de l’UE, avec une taille, une liquidité et une visibilité suffisantes pour attirer les investisseurs européens et internationaux » pour certains produits financiers (actions, dettes) spécifiques.

« Ces derniers temps, nous avons constaté des tendances négatives sur l’envie des entreprises de se coter, ou de rester cotées, en Europe », a reconnu Mme Ross.



L’Esma aimerait aussi voir davantage de collaborations transfrontalières tant sur les échanges que sur le travail post-marché, une fois que la transaction a été réalisée.

L’Autorité plaide enfin pour avoir davantage de pouvoir afin d’assurer une supervision européenne, avec notamment la possibilité de suspendre temporairement l’application des règles de l’Union européenne en cas de « risques clairement identifiés », ou encore de renforcer les liens entre les autorités nationales.