TOTALENERGIES : Oddo BHF conseille tactiquement de ne plus acheter les compagnies pétrolières

NapoFP

16 mai 2024 •22:46

en Bourse pour le moment, « juin pourrait être un meilleur point d’entrée »

Hier, la révision à la baisse de la demande mondiale de pétrole par l’AIE a fait écho au retour des craintes sur le ralentissement économique aux Etats-Unis.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié, hier, un rapport dans lequel elle a abaissé ses prévisions de la demande de pétrole cette année, ce qui continue de peser aujourd’hui sur le cours de Bourse des compagnies pétrolières. Elle estime que la demande mondiale devrait augmenter de 1,1 million de barils par jour en moyenne en 2024, à un peu plus de 103 millions pour une offre de 102,7 millions, soit 140.000 de moins par rapport à l’estimation d’avril, qui avait déjà été révisée à la baisse (-130.000).
Au premier trimestre, la demande des pays de l’OCDE s’est déjà contractée, en raison de la faiblesse de l'activité industrielle et d’un hiver doux qui a miné la consommation de gazole, en particulier en Europe où, en outre, il y a une baisse du nombre de voitures diesel. Sur l’ensemble de l’année, la demande de l'OCDE devrait se contracteur de 0,14 million de barils par jour pour atteindre 45,6 millions.
La Chine représente 48% de l’augmentation de la demande en 2024 (qui est globalement tirée par les pays émergents). Or, l’AIE observe là-bas une décélération par rapport à 2023 et la réouverture de l’économie post-Covid.
Les stocks de pétrole sont en hausse dans le monde
« La première moitié du mois de juin pourrait être un meilleur point d’entrée pour revenir sur le secteur, entre la réunion de l’Opep le 1er juin, le début de la driving season aux Etats-Unis mi-juin et la possibilité d’une reprise des tensions géopolitiques au Proche-Orient, estime Thomas Zlowodzki chez Oddo BHF. D’ici là, les publications macro pourraient également dissiper les craintes – exagérées selon nous – d’un ralentissement économique aux Etats-Unis qui sont revenues dans les esprits des investisseurs avec les récents chiffres macro témoignant d’une économie un peu moins vigoureuse que prévu (ISM manufacturier le 1er mai, créations d’emploi le 3 mai, inflation le 15 mai), craintes auxquelles les prévisions de l’AIE d’une demande de pétrole moins forte que prévu ont fait écho. »
Les stocks mondiaux de pétrole ont augmenté de 34,6 millions de barils en mars, selon l’Agence internationale de l’énergie, qui indique par ailleurs que les données préliminaires pointent vers une hausse de 20,2 millions en avril dans l’OCDE, principalement du fait des Etats-Unis (+19,7 millions de barils).