TTE a indiqué que les opérations de forage et de test de production menées sur le puits d'appréciation Cronos-2 situé sur le Bloc 6 au large de Chypre, avaient été finalisées avec succès... TotalEnergies détient une participation de 50% dans le Bloc 6, aux côtés d'Eni (50%, opérateur). Le puits Cronos-2 a confirmé l'extension latérale de la découverte de gaz de Cronos-1, dont le puits a été foré en août 2022. Situé à environ 160 km au sud-ouest des côtes chypriotes, Cronos-2 a rencontré plusieurs intervalles de réservoir carbonaté avec une épaisseur nette réservoir de 115 mètres. Le test de production a confirmé un excellent potentiel de production du puits. Deux autres découvertes, Calypso-1 et Zeus-1, avaient été faites sur le même Bloc, respectivement en 2018 et 2022.
Le titre reste stable sous les 60 euros ce lundi. Parmi les derniers avis de brokers, Morgan Stanley surpondère toujours TotalEnergies, mais ramène sa cible à 71 euros après les résultats annoncés en repli au titre du quatrième trimestre 2023 en raison de la baisse du prix des hydrocarbures... La compagnie pétrolière et gazière, également présente dans les énergies renouvelables, va proposer un dividende de 3,01 euros par action au titre de 2023, en hausse de 7,1% et confirme au passage son intention d'allouer plus de 40% de son cash-flow à ses actionnaires en 2024. TotalEnergies a précisé que cette politique combinerait une augmentation de ses acomptes sur dividende de 6,8% (à 0,79 euro par action) et des rachats d'actions de 2 milliards de dollars au premier trimestre, un niveau qui restera une "base" trimestrielle dans l'environnement actuel. "Les rendements annoncés par TotalEnergies témoignent de la confiance de la direction dans le portefeuille sous-jacent pour générer des rendements et des flux de trésorerie solides à long terme, tandis que la solidité du bilan soutiendra probablement la distribution dans un environnement volatil" a estimé Barclays qui considère le dossier comme un acteur "performant", de quoi viser un cours de 99 euros.
Dans ses comptes, le groupe a enregistré sur la période allant d'octobre à décembre un résultat net ajusté de 5,2 Milliards de dollars (-31%), un Ebitda ajusté de 11,7 Milliards (-27%) et une production de 2,462 Millions de barils par jour (-1%).
Selon le consensus de place, les analystes attendaient en moyenne un résultat net ajusté de 5,4 Mds$.
Coup de frein
Parmi les autres avis de brokers, RBC Capital Markets a souligné que les performances du groupe étaient ressorties "légèrement inférieures aux attentes". Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a prévenu que le marché du raffinage et de la pétrochimie s'annonçait "moins bon" en 2024 qu'en 2022 et 2023... "On a vu la demande s'affaiblir, notamment en Europe et aux États-Unis... Les effets d'une moindre croissance commencent à se sentir sur la partie chimique, donc on a des marges de pétrochimie qui sont basses. Cela impacte le résultat du dernier trimestre et l'on pense que ça va impacter d'ailleurs l'année 2024. Ce n'est pas un élément majeur, mais c'est un environnement plus difficile pour la partie aval", a-t-il expliqué.
Après avoir été freiné en 2022 par près de 15 milliards de dollars de provisions liées à sa présence résiduelle en Russie, le bénéfice net part du groupe annuel de TotalEnergies a atteint cependant un nouveau record, à hauteur de 21,4 Milliards de dollars (+4%).
TotalEnergies table désormais sur des investissements nets de 17 à 18 Milliards de dollars cette année, dont 5 milliards dédiés à ses activités dans l'électricité, contre 16,8 Milliards en 2023. La direction a précisé que le taux d'utilisation de ses raffineries devrait se situer en 2024 au-dessus de 85% et que la croissance de ses activités dans l'électricité devrait se poursuivre cette année, avec un cash-flow attendu entre 2,5 et 3 milliards de dollars...