TOTALENERGIES : KEPLER rien que pour vous dernière mise à jour 20/6 --) 67 euros

Rafi66

24 juin 2022 •13:57

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20/06/2022
Secteur : Pétrole & Gaz.
Nous revenons sur le secteur Pétrole & Gaz et décidons de faire un point sur la situation actuelle. Au global, nous observons toujours que les valeurs de notre couverture continuent de bénéficier de conditions de marché très favorables et ce, malgré le risque de récession. En substance, les prix de l'énergie restent soutenus par : 1) un choc d'offre de pétrole avec les diverses sanctions imposées à la Russie ; 2) une potentielle crise du diesel ; 3) un déficit d'offre de gaz naturel en Europe et 4) une pénurie de charbon dans le monde. Concernant le marché du pétrole, les perspectives de croissance de la demande mondiale restent élevées. L'AIE a publié la semaine dernière un rapport dans lequel l'institution table sur une forte hausse de la demande d'or noir en 2023 (+2.2 mb/j), soutenue notamment par une augmentation de la demande de kérosène (+1 mb/j) et une solide reprise de la demande chinoise (+0.9 mb/j). En parallèle, l'offre reste selon nous toujours limitée alors que la production de pétrole russe pâtit des nombreuses sanctions à son égard. De plus, nous estimons que les marchés n'ont pas encore totalement pris en compte l'impact de ce choc d'offre. Par ailleurs, nous observons une possible crise du diesel, le rendement des raffineries mondiales ayant atteint un pic de 2018. En substance, les capacités de raffinage ne semblent pas en mesure de faire face à la hausse de la demande. Nous constatons ainsi un important déficit de diesel, davantage exacerbée par la baisse des exportations russes de produits pétroliers. Les marges de raffinage ont donc de fortes chances de rester élevées tout au long de 2022E, mais aussi en 2023E. L'Europe est également confrontée à un déficit d'offre de gaz naturel alors que les exportations russes vers l'Europe ont été sévèrement réduites par Gazprom la semaine dernière, tandis que l'américain Freeport LNG ne reprendra pas un rythme normal de production et d'exportation de GNL vers le Vieux continent avant la fin du 4T22 à la suite de l'explosion dans une de ses usines de liquéfaction. Nous estimons ainsi que l'Europe pourrait voir son approvisionnement en GNL baisser de quelque 29 m de m3 d'ici la fin de cette année. De plus, les stocks de gaz européens ne sont remplis qu'à 54% (58 md de m3), l'objectif d'atteindre 100 md de m3 (90% de la capacité) d'ici octobre étant désormais menacé. Dans ce contexte, les européens pourraient être contraints d'utiliser davantage de charbon alors que les capacités de production de cette énergie fossile sont clairement insuffisantes pour faire face à la demande actuelle. Les prix ont ainsi fortement progressé, de près de 60% depuis février 2022. Au vu de ces éléments, nous réitérons notre optimisme sur les valeurs du secteur et particulièrement sur TotalEnergies et BP. Nous pensons effectivement que la récente sous-performance du secteur au cours des deux dernières semaines offre un bon point d'entrée. Les fondamentaux restent solides avec des perspectives de génération de FCF orientées à la hausse dans un environnement de prix de l'énergie élevé. Selon nous, il est par exemple plus probable que le pétrole Brent se négocie au-dessus des USD 130/b d'ici la fin de l'année qu'en dessous des USD 100/b.