Le revisionnage de l'AG de Février dernier, à laquelle je n'avais pu me rendre, est disponible sur le site de Poxel. Il est riche d'enseignements a posteriori.
Première zone d'ombre, la qualité du prévisionnel de trésorerie.
Thomas Kuhn et sa responsable financière sont catégoriques ce jour-là, en cas de non-adoption des délégations financières permettant la poursuite du programme IRIS, l'horizon de trésorerie est limité à la fin du premier trimestre 2025 nous disent-ils la main sur le coeur en roulant les yeux.
Nous sommes 4 mois plus tard, et la société dispose encore de quelques subsides dans ses caisses.
Question : comment est-t-il possible, dans un contexte où la modélisation des coûts et des sorties de cash de la boîte est ultra-simple à produire, de se tromper à ce point ?
Pourquoi avoir à ce point agité le chiffon rouge en culpabilisant les actionnaires si c'est pour avouer à deux reprises que les prévisions données à l'AG étaient sensiblement (et volontairement ?) assombries ?
A qui cela profite-t-il ? J'aimerais une réponse sur ce point d'autant que Madame Boissel, administratrice indépendante de Poxel et diplômée d'HEC, me semble être en mesure de par son expérience, de réaliser un prévisionnel cash out correct, non ? A ce stade, 4 mois de marge d'erreur, c'est comme rater un éléphant dans une cabine téléphonique avec un bazooka !
Seconde zone d'ombre, le recours aux OCAs.
Je rappellerais à Monsieur Kuhn, qui décidément a la mémoire bien courte, que ce programme hautement dilutif auprès d'IRIS nous avait été présenté comme temporaire, le temps de "finaliser les discussions partenariales".
Résultat des courses, plus de 2 ans et 24 millions d'actions créées plus tard, avec comme corollaire un cours de bourse qui passe de 2 euros à 11 centimes, Mr Kuhn continue à nous assurer qu'IRIS est la solution à ses problèmes de financement. Il est donc désormais avéré que la direction et ses actionnaires n'ont plus du tout les mêmes intérêts, puisque Mr Kuhn veut continuer à nous diluer massivement sans aucun engagement de sa part à remplir les objectifs que la société s'était fixé. Et il a de surcroît le cynisme de nous présenter cet ultime recours comme potentiellement créateur de valeur pour notre investissement !
Comment imaginer un patron de boîte normalement constitué et ayant à coeur la valorisation de son entreprise militer à ce point pour une solution dont il connaît parfaitement les effets délétères sur le cours de bourse ? Il y a là quelque chose qui me dépasse complètement et sur lequel j'aimerais qu'il s'explique !
Troisième zone d'ombre, l'évolution du cours
D'après Mr Kuhn, en réécoutant le replay de l'AG, IRIS ne vend qu'en période haussière et se limite à 15% du volume journalier.
Décidément, ils sont bien bêtes ces actionnaires, de ne pas acheter tout le papier qu'IRIS leur balance lors des évènements de "liquidités", comprendre l'opportunité de refourguer les actions nouvelles lorsque le marché s'emballe, et tant pis si cela ne vaut rien ! Comment expliquer cette contradiction que le cours a triplé depuis cette fameuse AG, où Mr Kuhn s'est pris une veste avec un vote sanction bien compréhensible de ses actionnaires qui en ont assez d'être pris pour des moutons que l'on peut tondre indéfiniment ? Qui achète donc depuis Février tout ce papier, qui en l'absence de dilution à venir, a au moins le mérite de potentiellement valoir quelque chose dans le futur ?
C'est un mystère !
Nous aimerions bien que Mr Kuhn cesse de nous prendre pour des imbéciles et finalise les partenariats dont il nous rebat les oreilles depuis 2018, ce serait un bon début.
Quant au ton comminatoire avec lequel il menace et désigne ses actionnaires lors de cette AG, nous aimerions lui rappeler que nous avons déjà été bien patients avec une direction qui a emmené la boîte dans le mur de par ses choix stratégiques désastreux, son incapacité à honorer ses engagements, ses projets ruineux qui ont dilapidé toutes les ressources financières de l'entreprise dans des projets sans queue ni tête, sa gestion amateuriste et ses prévisions manquant totalement de fiabilité.
Avant d'accuser les actionnaires de fort logiquement vous sanctionner pour ce remarquable bilan, vous seriez bien avisé, Mr Kuhn, de balayer devant votre porte et devant celle de votre Board et de sortir cette boîte du guêpier dans lequel vous l'avez fourrée.
Signé, un actionnaire fort mécontent