ORANGE : Les télécoms européens poussent Bruxelles à réformer le marché

hinojosa

13 décembre 2024 •08:58

Réunis à Bruxelles ce jeudi les plus grands patrons des télécoms européensont lancé un appel à l'action aux vingt-sept Etats européens. La semaine dernière, leurs ministres des télécoms avaient affiché leur scepticisme face à un allègement des règles de concurrence en vue de favoriser les fusions. Présente dans la salle, ce jeudi, la nouvelle commissaire européenne chargée du Numérique pouvait aussi prendre des notes, juste après sa première intervention auprès du secteur. Comme ses prédécesseurs, la finlandaise Henna Virkunnen a prudemment indiqué chercher l'équilibre entre la compétitivité réclamée par les grands opérateurs du continent et les règles de compétition. Un Digital Network Act est aussi prévu pour « stimuler l'investissement en supprimant la paperasserie », annonce-t-elle. Pour déployer la 5G partout et garantir un débit à un gigabit par seconde à tous les citoyens d'ici à 2030, Bruxelles évalue le besoin d'investissement à 200 milliards d'euros.

hinojosa

13 décembre 2024 •09:04

L'exemple du Royaume-Uni
Avec des niveaux de profitabilité positifs mais faibles, les télécoms européens peinent à convaincre des investisseurs, hormis des fonds moyen-orientaux suspects pour des raisons géopolitiques. Or, le secteur dit avoir besoin de marge de manoeuvre pour respecter les objectifs de connectivité du continent.

Les autres signaux positifs recensés dans le secteur ont trait aux remèdes que poussent les opérateurs depuis des années. Sur le sujet de la consolidation du marché européen, les propos dans « Les Echos » d'un autre commissaire européen, Stéphane Séjourné, ne sont pas passés inaperçus.

« Il faudrait revenir à une vingtaine ou une trentaine d'opérateurs aux reins suffisamment solides », disait-il alors que l'Europe en compte aujourd'hui 140. Immédiatement, de petits opérateurs se sont d'ailleurs inquiétés. En outre, la récente autorisation du régulateur britannique en faveur de la fusion entre Vodafone et Three et d'un marché mobile à trois opérateurs au lieu de quatre sonne comme un exemple.

Sur la question du financement, les opérateurs ont trouvé un allié là où ils ne l'attendaient pas. Alors qu'ils appellent à réguler les fournisseurs de contenu comme Netflix ou Google pour que ces derniers participent aux financements des réseaux dont ils sont les principaux utilisateurs, la nomination prochaine de Brendon Carr à la tête du régulateur américain des télécoms va dans leur sens.

« Il veut lui aussi que les géants du numérique payent pour les infrastructures. C'est très bien, on ne pourra plus nous dire que c'est une lubie des Européens », s'enthousiasme en privé une pointure du secteur.

adnstep

13 décembre 2024 •09:21

La consolidation ne pourra se faire que par la disparition des petits opérateurs. Et tous les petits pays vont monter au créneau pour que ça ne se fasse pas. Qu'est-ce qu'on fait ? On leur donne des compensations ? Qui va payer ? Le contribuable ?

akeucouc

13 décembre 2024 •11:04

Avec 200 millards, il y a mieux à faire.... comme repousser les russes, par exemple.