Bourse 2021 : des actions européennes sélectionnées par Goldman Sachs
Sharon BellSharon Bell, stratégiste chez Goldman Sachs.
Publié le 19/01/2021 à 09:02 - Mis à jour le 19/01/2021 à 09:02
La stratégiste de la banque américaine, spécialisée sur les actions européennes, Sharon Bell, anticipe une nouvelle hausse des cours cette année. Les trois thématiques mises en avant sont la reprise économique, les infrastructures et les énergies renouvelables.
La stratégiste de Goldman Sachs, Sharon Bell, prévoit une poursuite de la hausse des actions européennes, en visant un Stoxx 600 à 430 points en fin d'année (soit un potentiel de 5% sur le niveau actuel).
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Certes, la valorisation des Bourses européennes est élevée avec un PER estimé à 17,9 pour les profits attendus dans les douze prochains mois. Mais des politiques publiques sont en soutien et la prime de risque reste élevée grâce à la faiblesse des taux d'intérêt.
Des flux d'épargne venant des gérants multi-actifs devraient s'orienter vers la Bourse dans les mois à venir et vers les actions européennes en particulier, réputées plus sensibles à la conjoncture.
Forte hausse des bénéfices
Goldman Sachs anticipe une hausse des profits des entreprises de 40% cette année et de 12% l'an prochain. Cela malgré un euro fort anticipé à 1,28 dollar dans le courant de l'année. La hausse des cours viendra désormais de la progression des profits, sans que les multiples augmentent davantage.
L'experte de la banque d'affaires privilégie des valeurs décotées et cycliques, portées par la dynamique de reprise (PIB attendu en hausse de 6,5% cette année), des taux d'intérêt orientés à la hausse et la faible exposition des investisseurs sur ce compartiment de la cote.
Les conditions financières sont favorables, la courbe des taux devient plus pentue, le taux d'épargne élevé soutient la consommation, les perspectives d'inflation sont orientées à la hausse tout comme le prix des matières premières.
Surtout, l'écart de valorisation demeure extrême entre les valeurs décotées («value») et les actions de croissance («growth»). La prime de PER à douze mois du quintile le plus cher sur le quintile le moins cher ressort à 150% (plus haut à 200% en mars dernier et plus bas à 70% touché deux fois depuis trente ans).
Deux principaux risques sont mis en avant : l'un à court terme lié l'ampleur de l'épidémie, l'autre à plus long terme lié aux difficultés structurelles (vieillissement de la population, faible inflation, faible productivité, hausse de la dette publique).
Priorité aux valeurs cycliques
La stratège préfère le secteur bancaire, l'énergie, les matériaux, la santé, l'aéronautique, le luxe. Les biens de consommation courante, les utilities, les télécoms, la distribution, les cosmétiques sont «sous-pondérés».
Elle propose un panier de valeurs exposées à la reprise économique et un autre avec des actions de sociétés qui profiteront des nouvelles dépenses d'infrastructures prévues dans le plan européen.
Le panier sensible à la reprise contient notamment les actions Renault, Volkswagen, Arcelormittal, Solvay, Arkema, Eiffage, AB InBev, Airbus, Thales, Rexel, Atos, Orange, Nokia.