Je vais vous dire par quoi cette hausse artificielle et sans nouvelle, va se terminer !!Une belle et grosse AK massive, bien dilutive pour les PP.
Je vous aurai encore prévenu.
Voir un article intéressant et complet, sur les entreprises qui font appel aux OCA:
Les ventes massives d'actions issues des conversions d'obligations ou nouvellement émises ont pour conséquence logique d'accentuer (ou de favoriser) la baisse d'un cours de bourse, inscrit, la plupart du temps, dans une tendance baissière moyen/long terme en raison de la publication de mauvais résultats exercice après exercice.
Il va sans dire que la plupart (pour ne pas dire la quasi-totalité) des particuliers qui investissent dans ce genre d'entreprises, avant ou pendant les phases de dilution, voient la valeur de leur investissement diminuer de manière régulière ; les moins « téméraires » (ou les plus conscients des risques) auront arrêté l'hémorragie en vendant leurs titres.
Si la baisse du cours de bourse est préjudiciable pour les actionnaires, elle permet en revanche d'en attirer de nouveaux, estimant acheter des actions à bon compte, et a pour conséquence d'augmenter les chances pour l'établissement de crédit de pouvoir vendre ses actions dans de bonnes conditions, du moins jusqu'à une certaine limite dépendant du nombre d'actions à vendre.
La bourse n'étant pas une mécanique, le baisse du cours ne se produit pas de manière linéaire ; des rebonds plus ou moins violents, plus ou moins durables, provoqués par des bonnes nouvelles ou sans réelle cause peuvent avoir lieu, mais au final, dans la grande majorité des cas, en moins de deux à trois ans le cours de bourse aura baissé de plus 70 % (voire en moins de temps comme cela a été rapporté plus haut).
Il ne reste plus aux actionnaires qui n'auront pas quitté le navire d'espérer que l'entreprise finisse par dégager des bénéfices à la hauteur des promesses qui leur ont été faites.
Régulation
La nature humaine étant ce qu'elle est, du moins certains de ses aspects, il apparaît que quels que soient les secteurs d'activité, dès lors que des intérêts sont en jeu, l'absence de règles mène bien souvent à des excès plus ou moins sérieux.
Il en va de même en matière de financement. Les possibilités offertes par les marchés financiers, qui parfois semblent sans limites, peuvent encourager certaines entreprises à solliciter tant et plus la générosité intéressée des investisseurs, que cela soit grâce à des augmentations de capital classiques ou, pour ce qui nous intéresse ici, grâce à des augmentations de capital réservées (les exemples donnés plus haut sont suffisamment significatifs pour s'en convaincre).
Augmentation de capital réservée
A considérer comme excessif une PME en déficit chronique qui dilue de plus de 100 % son capital en l'espace d'une ou deux années, sans proposer à ses actionnaires d'y participer, la question de faut-il encadrer les augmentations de capital réservées se pose.
Difficile d'y répondre dans la mesure où cela reviendrait à calculer des probabilités, prenant en compte un certain nombre de paramètres, sur les chances de réussite de l'entreprise dans le but d'autoriser, de limiter ou d'interdire ce type d'augmentation de capital ; avec l'arbitraire que le choix des paramètres peut comporter.
Toutefois, le temps passant, l'importance des dettes, le nombre d'exercices déficitaires, l'évolution des pertes, des fonds propres ainsi que du chiffre d'affaires devraient suffire à faire apparaître une tendance permettant de donner des éléments de réponse.
Par ailleurs, si la poursuite d'une activité déficitaire est susceptible de relever de la faute de gestion, ce n'est qu'après coup que les actionnaires peuvent demander des comptes aux dirigeants et, en général, il y a peu de chances que ces derniers soient en mesure de réparer les fautes commises à la hauteur des pertes qu'ils ont fait supporter à la société.
Ne serait-il pas préférable de changer d'orientation ou de revoir le business model quand après plus de trois, quatre ou cinq années, suivant le cas, l'entreprise continue à accumuler des pertes importantes ? Ou bien demander aux actionnaires qu'ils se prononcent sur la poursuite de l'activité ?
En tout état de cause, dans la mesure où sans les actionnaires les augmentations de capital réservées seraient rendues plus difficiles (voire impossibles), il serait logique et bienvenu que l'entreprise publie de manière régulière un document financier afin de les informer sur la façon dont les fonds levés sont employés.