GENFIT : la vie financiere

vcene1

20 sept. 2007 •22:08

GENFIT

Les déboires de géants de la pharmacie pourraient faire le bonheur de lilliputiens de la biotechnologie comme Genfit. Après les échecs ou les reports de lancement de plusieurs médicaments issus de la recherche de Pfizer ou de Sanofi-Aventis, le petit spécialiste des désordres métaboliques (diabète de type II notamment) va accélérer le développement de son portefeuille de produits. Il mène actuellement des essais cliniques sur sa molécule la plus avancée (détenue en propre), dont les résultats seront publiés en février et mai. Dans le cas où l'efficacité de ce produit se révélerait supérieure à celle de ses concurrentes, le titre ne manquerait pas d'en profiter. Un succès mettrait également Genfit en position de force pour nouer un accord de licence avec un grand de la pharmacie, sans doute fin 2008 ou début 2009. Avec à la clé des espèces sonnantes et trébuchantes et, surtout, une possible envolée de l'action.

En attendant, la firme dispose de suffisamment de trésorerie (30 millions d'euros) pour poursuivre le développement de cette molécule et d'autres candidats médicaments (certains pour le compte de laboratoires), qu'elle verrait bien devenir des blockbusters (spécialités dont les ventes annuelles dépassent 1 milliard d'euros). Après un bénéfice modeste de 330 000 euros en 2006, la forte augmentation de ses investissements devrait toutefois faire plonger Genfit dans le rouge en 2007 et 2008.

Acquisitions en vue

Pour mettre toutes les chances de son côté, son président, Jean-François Mouney, souhaite acquérir d'autres molécules à un stade de développement précoce ou même des sociétés au portefeuille complémentaire. Aussi, vient-il de recruter un spécialiste des développements précliniques et cliniques ainsi qu'un expert du marché américain, pour apporter un réel savoir-faire en matière de négociation d'alliances de recherche-développement avec les industriels de la pharmacie et des biotechs. Le cours de la valeur ne reflète pas toutes ces bonnes perspectives. Introduite sur Alternext en novembre 2006 au cours de 9 euros, elle a effectué un démarrage en fanfare, avant de faire l'objet de prises de bénéfices (- 23 % depuis début 2007). Bien que cotée, la société n'était pas publique, ce qui aurait dû rendre impossible l'achat du titre par les particuliers. Mais, en août, Genfit a obtenu son visa auprès de l'Autorité des marchés financiers, ce qui lui permet de faire appel public à l'épargne. Parallèlement, ses cotations sont passées en continu, avec un doublement quotidien du nombre de transactions