SOCIETE GENERALE : à lire

dano77

19 avr. 2024 •13:16

DJ La remontada boursière de Société Générale devrait être difficile - DJ Plus
Dow Jones le 19/04/2024 à 10:18

Alexandre Garabedian,

L'Agefi

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Slawomir Krupa, le nouveau patron de Société Générale, peut-il gagner le match retour après avoir perdu à l'aller ? Autant son plan stratégique, présenté le 18 septembre, avait fait l'effet d'une douche froide en Bourse (-12%), autant ses annonces d'avril alimentent les espoirs de remontada boursière.

Coup sur coup, la banque vient de signer la vente de ses activités de financement d'équipements à son compatriote BPCE et celle de ses filiales au Maroc. Montant des deux opérations : près de 1,9 milliard d'euros. En accroissant de 0,4 point le ratio de solvabilité, ces cessions d'actifs rendent crédible une hausse des distributions aux actionnaires à partir de 2025.

A défaut de vendre du rêve aux investisseurs, le banquier tient parole et concrétise le recentrage promis. Les marchés ont d'abord salué la nouvelle. A plus de 26 euros le 12 avril, l'action avait repris 7% depuis le début de l'année, un rythme comparable à celui de BNP Paribas, et avait retrouvé son sommet de mi-septembre. C'était avant la correction subie cette semaine, qui a fait retomber le cours aux alentours de 24 euros.

Plan d'économies

Pendant ce temps, les valeurs bancaires de l'indice Stoxx 600 grimpent de 12% en 2024, portées par le vent d'optimisme qui souffle sur le secteur et par une prodigalité jamais vue avec leurs actionnaires. La décote de la banque française, qui se paie moins de 0,4 fois ses fonds propres, s'est donc accentuée par rapport à ses concurrentes européennes. Ses promesses de distribution - entre 40% et 50% du résultat net - peuvent souffrir de la comparaison avec les grands du secteur, dont le 'payout' devrait plutôt osciller cette année dans une fourchette de 50% à 80% des profits.

Pour combler l'écart, Slawomir Krupa est désormais attendu sur la deuxième partie de son programme, l'amélioration des performances opérationnelles, qu'il faudra valider trimestre après trimestre, avec 1,7 milliard d'euros d'économies à la clé. Un plan de départs est en cours au siège parisien. Mais à court terme, les augures demeurent réservés quant à la qualité des résultats du premier trimestre, qui seront dévoilés le 3 mai. Les pressions sur les marges dans la banque de détail en France et chez le loueur de véhicules Ayvens incitent à la prudence. Et les actifs cédés aujourd'hui manqueront, dès l'an prochain, aux revenus et au bénéfice par action.

-Alexandre Garabedian, L'Agefi ed: VLV

L'Agefi est propriétaire de l'agence Agefi-Dow Jones

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