Macron reconnaît l’État de Palestine, mais pas celui de la France !
Contrairement au drapeau palestinien, notre président ne pavoise plus. Sa cote de popularité n'est pas près de se hisser en haut d'un mât. Ses sondages sont plus faibles que le wi-fi dans le TGV? mais lui, ça ne l'émeut pas. Peu importe, la seule opinion qui compte aux yeux de Macron, c'est la sienne. Les audioprothésistes fleurissent en centre-ville, mais il refuse de consulter : sourd aux Français, il reste intarissable. Le problème, c'est qu'il n'entend rien? mais explique tout.
Reconnaître la Palestine, c'est peut-être grand. Mais quand 83 % des Français ne vous reconnaissent plus comme président, la diplomatie internationale ressemble surtout à une fuite en avant. Et voilà qu'en France, on s'écharpe pour un morceau de tissu : faut-il hisser le drapeau palestinien sur le fronton des mairies ? Attendons déjà que le Hamas ait changé son profil Instagram en « Je suis Charlie ». Hisser un drapeau étranger sur une institution de la République, c'est aussi absurde que de danser une gavotte sur la Macarena.
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J'y pensais justement ce week-end en revenant d'un mariage breton. Un mariage aussi liquide que la météo locale? Dans la magnifique salle de la mairie de Rennes, les drapeaux français et européen encadraient les neuf bandes noires et blanches du Gwenn ha Du. Une cohabitation revendicative de bon sens territorial, me dis-je. Mais faut-il vraiment importer le régionalisme moyen-oriental sur les bords de la Vilaine ? En prévision de lundi, j'ai néanmoins fait une affaire : j'ai acheté un stock de drapeaux palestiniens à un commerçant juif du Sentier. Fabriqués en Chine par des enfants ouïgours, ils garniront bientôt les balcons de petits-bourgeois de Sciences Po déguisés en rebelles. C'est ça, la mondialisation heureuse : tout le monde s'y retrouve? sauf bien sûr les enfants ouïgours.
Petit rappel de calendrier : le 22 septembre 1792, la République était proclamée en France. Alors, plutôt que de brandir tous les drapeaux du monde, on pourrait déjà essayer de faire flotter à nouveau le nôtre dans le c?ur des Français.
Anne Hidalgo, souveraine du shopping municipal
Y aura-t-il un drapeau palestinien à l'Hôtel de Ville, ou les crédits « textiles » ont-ils déjà été entièrement engloutis par Madame le Maire ? Anne Hidalgo, icône de la frugalité thermique ne recule devant aucun sacrifice pour venir en aide aux commerces de proximité? de l'avenue Montaigne. Mediapart a publié ses tickets de caisse, et sa générosité laisse pantois. Entre 2020 et 2024, la passionaria des pistes cyclables a dépensé 84 000 euros de vêtements? mais pas les siens, évidemment : ceux du contribuable parisien. Deux robes Dior à 7 000 euros ? On croyait qu'elle faisait du vélo, en réalité elle défilait sur le périphérique. Un manteau Burberry à 3 000 balles ? Normal, il fallait bien ça pour affronter le climat polaire? de ses sondages. À côté, les costumes de François Fillon semblent sortis d'une vente de charité chez Emmaüs.
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Ses adjoints expliquent qu'il s'agit de « frais de représentation pour faire briller Paris à l'international ». Oui, deux fois le budget annuel des ampoules de la tour Eiffel, juste pour qu'Anne puisse scintiller. Et dire qu'elle avait promis d'être « intraitable sur l'éthique »? Intraitable, certes, mais uniquement sur le choix des tissus. Vêtements et voyages cumulés, Anne Hidalgo c'est près de 210 000 euros de notes de frais en quatre ans. Ce n'est plus une élue, c'est une carte Platinum.
Pendant que Paris suffoque sous les travaux, la pollution et l'absence de places de parking, notre maire a de la place? dans son dressing. Merci Anne, et bravo : la ville est à vos pieds? et votre garde-robe aussi.