News of the day
Dans les nouvelles du jour, La banque centrale indienne a maintenu son taux directeur à 5,5 %, comme prévu, dans un climat tendu marqué par les menaces tarifaires de Donald Trump. Ce dernier, on l’a vu, critique les achats indiens de pétrole et d’armes russes, et promet des sanctions économiques. Le patron de la RBI a parlé d’une décision unanime, notant un léger apaisement géopolitique malgré les défis commerciaux persistants. Après une forte baisse des taux en juin, la RBI joue la prudence. Lucid a revu à la baisse sa prévision de production annuelle, tablant désormais sur 18’000 à 20’000 véhicules, contre un objectif initial de 20’000. Les résultats du deuxième trimestre ont déçu : perte ajustée de 24 cents par action contre 21 attendus, et chiffre d’affaires de 259 millions de dollars au lieu des 280 millions espérés. Le constructeur a enregistré une perte nette de 855 millions, avec des coûts en hausse de 7,5 % sur un an. Le titre perdait 7% after close. C’est pas mieux chez Rivian, ils ont publié une perte nette de 0,97 $ par action au deuxième trimestre, plus lourde que les 0,78 $ attendus, mais en amélioration par rapport à l’an dernier. Le chiffre d’affaires atteint 1,3 milliard, légèrement au-dessus des attentes qui étaient de 1,29 milliard) et en hausse par rapport aux 1,16 milliard $ de 2024. Le constructeur a confirmé son objectif de livraisons 2025 entre 40’000 et 46’000 véhicules, en ligne avec les prévisions des analystes. Une publication mitigée : mieux que prévu sur les ventes, mais toujours plombée par les pertes et le titre plongeait de 6% – 2% en séance et 4% de plus after close.
Et on termine cette chronique avec une interrogation qui devient parfois obsédante dans certains médias américains Pourquoi est-ce que Nvidia pourrait bien être un plus gros risque que les droits de douane, la récession ou même l’inflation. Pendant que tout le monde panique sur les droits de douane et les tensions commerciales, le vrai danger s’appellerait Nvidia. En tous les cas dans la tête de certains analystes. Pas parce qu’ils font des mauvais chips, mais parce que tout le marché est devenu accro à l’IA… et que Nvidia en est la principale seringue pour s’injecter notre dose quotidienne. Depuis l’avènement de ChatGPT, le marché US a pris 23’000 milliards de capitalisation, soit plus que le Japon, l’Europe et le Royaume-Uni réunis. Et devinez qui a tout aspiré au passage ? Nvidia, Microsoft, Meta et Alphabet, bien sûr… Certains stratèges ont commencé à tirer la sonnette d’alarme : on vit peut-être une nouvelle bulle dotcom version IA. Les capex explosent, mais si la promesse de productivité IA se dégonfle, ça pourrait faire très mal. Pour l’instant, tout va bien chez Nvidia. Mais dès que ça commencera à coincer, ça pourrait faire très mal. Il faut le savoir, le titre a déjà perdu 50% de sa valeur dans son histoire. Sept fois depuis son IPO. Et avec 4’200 milliards de market cap, le moindre faux pas ferait un joli trou dans le Nasdaq, risquant d’entraîner tout le monde avec l’eau du bain. Pour l’instant, rien à craindre, mais les signaux s’accumulent : ralentissement hors AI, fléchissement des ventes de smartphones et PC, capex en berne en Asie, incertitudes liées aux droits de douane… mais tout le monde regarde ailleurs, parce que c’est plus joli. Et si Nvidia déçoit à la fin du mois ? Que se passera-t-il ? Je dis ça, je dis rien, bien évidemment.
Chiffres du jour
Côté chiffres du jour, on aura UBER, Shopify, McDo, Novo Nordisk, Disney, AppLovin, Fortinet, Siemens Energy, Zalando et Bayer, entre autres. Côté macro, c’est plutôt calme, il n’y aura que les factory orders en Allemagne et les inventaires pétroliers aux USA.
En résumé, la séance d’hier nous rappelle que l’euphorie boursière tient parfois à un chiffre… Entre l’ISM qui sent la stagflation, Trump qui menace tout ce qui bouge, et des publications d’entreprises qui déçoivent plus qu’elles ne rassurent, les marchés avancent à l’aveugle. L’attente est devenue le principal centre d’intérêt. Mais derrière le calme apparent, ça grince. Et quand ça grince, c’est jamais bon signe. Passez une excellente journée on se revoit lundi prochain pour une nouvelle chronique estivale, vendredi je serais absent parce que je compense le 1er août déprimant de la semaine dernière !
Profitez du reste de la semaine et du week-end aussi, à lundi !
Thomas Veillet