À la fin ça monte et c’est tout ce qui compte !
Pour faire simple, il n’y a pas eu de nouvelles majeures sur les marchés hier. Par contre on sent un vent de détente du côté de la Maison Blanche et de plus en plus d’experts sont en train de se montrer optimistes au sujet des droits de douane. Oui, parce que vous vous souvenez, c’est pas encore réglé… ? Vous vous souvenez ou vous avez déjà oublié parce que Nvidia c’est trop chouette comme action ??? Bref, on parle d’un accord à venir avec l’Europe, sur le même modèle que l’Angleterre et qu’au pire, Trump pourrait même se décontracter et offrir une prolongation du moratoire, histoire de se laisser le temps de faire les choses correctement. BEN OUI, ÉVIDEMMENT, c’est le parfait scénario hollywoodien, on va sauver le q du monde libre une seconde avant que la bombe n’explose. Donc voilà, si vous mettez bout à bout ces quelques petites nouvelles sans grande importance et, pour certaines, sans confirmations officielles, vous avez l’explication du pourquoi et du comment le marché est au plus haut de tous les temps. Oui, c’est pas encore fait sur le S&P500, mais ça sera fait ce soir – à moins que le PCE soit merdique, mais franchement, ça m’étonnerait que dans notre scénario Netflix, les choses tournent au vinaigre à la dernière seconde.
Et puis, comme il faut encore un peu d’incitation à la hausse, hier soir après la clôture, Howard Lutnick, Secrétaire au Commerce de Trump (et clone assumé du Président), a confirmé que l’accord commercial entre Washington et Pékin a été signé il y a deux jours. Cet accord, basé sur les négociations de Genève, repose sur une promesse simple :
La Chine livre des terres rares, et en échange les États-Unis lèvent leurs contre-mesures (restrictions sur export de logiciels, composants d’avions, etc…).
Mais attention, rien n’est automatique : pas de livraison, pas de levée. Les Américains attendent que les containers bougent avant de bouger eux-mêmes. Et côté chinois, silence radio pour l’instant — TOUJOURS pas de commentaire à l’ambassade ni au ministère des Affaires étrangères. Pendant ce temps – toujours selon Lutnick, Trump prépare son prochain coup : finaliser 10 deals commerciaux avant le 9 juillet, date limite qu’il s’est lui-même imposée. Il trie les pays dans des « seaux » (des buckets en américain) : ceux qui jouent le jeu, ceux qui trainent, et ceux qui recevront une lettre façon parrain pour négocier sous pression. Bref, l’accord avec la Chine est un petit pas, pas une révolution. Toujours aucune avancée sur les vrais sujets qui fâchent (fentanyl, accès au marché chinois pour les exports US, etc.) et toujours rien du côté des puces Nvidia, mais des nouvelles suffisamment positives pour rester positif ; personne ne saute de joie, mais au moins on ne se tape plus dessus.