Pourquoi la France, la Grèce et Chypre ont bloqué l'achat d'obus pour l'Ukraine
DÉFENSE EXPRESS
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16 février 2024, 16h18
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Pourquoi la France, la Grèce et Chypre ont bloqué l'achat d'obus pour l'Ukraine
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La proposition d'acheter le nombre supplémentaire d'obus nécessaire pour tenir la promesse d'un million a échoué en raison de la position des trois pays de l'UE.
Bien que l'Union européenne ne puisse pas tenir sa promesse de transférer un million de munitions à l'Ukraine d'ici avril, ce problème pourrait être résolu par le fait qu'une partie de l'argent servira à les acheter dans des pays tiers . La Corée du Sud, la République d’Afrique du Sud et la Turquie figuraient parmi les options possibles.
Mais la France, la Grèce et Chypre s'y sont opposés. En même temps, et pas seulement maintenant, ils occupent cette position depuis le tout début - depuis mars 2023 . Ensuite, Paris s'est opposé à l'achat de munitions en dehors de l'Union européenne, et cela a été soutenu par Athènes et Nicosie.
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Les raisons d’une telle position sont compréhensibles, même si cela ne les rend pas humaines. Le fait est que la France fait pression sur sa propre industrie de défense, en premier lieu Nexter, qui est un fabricant de munitions assez puissant. Mais l’un des principaux problèmes de la production de munitions dans le monde en général est le manque de composants, notamment d’explosifs et de poudre à canon. Quant à cette dernière, la dernière usine de poudre en France a été fermée en 2004.
Et l'une des tâches était la création d'une nouvelle production dans la ville de Bergerac en Aquitaine, qui devrait produire 1,2 mille tonnes de poudre à canon par an sur les « premiers vapeurs », soit suffisamment pour 96 mille charges complètes. Mais le problème est que la production ne devrait démarrer qu’en 2025. Et la construction de l'usine est un investissement à long terme, dont le retour n'est possible qu'en cas de commandes à long terme. Et si l’argent commence à sortir de l’Union européenne, il sera plus difficile de l’obtenir.
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quant à la Grèce, bien qu'elle dispose d'un fabricant de munitions - Hellenic Defence Systems, elle ne se distingue pas par des volumes élevés de production d'obus de 155 mm. De plus, à partir de 2022, la production était en état de transfert depuis Athènes. Malgré tout, Hellenic Defence Systems ne peut certainement pas être qualifié de fabricant puissant, mais il s'intéresse également au fait que l'argent y va.
A cela s'ajoute un autre aspect étroitement lié à Chypre, qui suit naturellement le parcours politique Grèce-Turquie. Car dans le cas d'une décision d'achat d'obus dans des pays tiers, c'est Ankara qui peut recevoir des fonds assez importants.
Et bien que les raisons soient très claires, pour une raison quelconque, de telles propositions n'ont pas été entendues de la part de l'Allemagne avec Rheinmetall, qui a considérablement augmenté la production de munitions ces dernières années, ni de la Norvège avec Nammo, ni de la République tchèque, de la Bulgarie, de la Roumanie. et d'autres pays de l'UE où a lieu la production de munitions.
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