EUROPLASMA : Forges de Tarbes : "Le climat social est explosif"

corfre

31 janv. 2024 •16:14

Les salariés qui se sont mis en grève mercredi, dénoncent une situation sociale, économique et financière très préoccupante.

"La situation des Forges de Tarbes décline gravement" : déléguée syndicale CGT, Josiane Frétier, exprime la forte inquiétude des salariés sur l'avenir du site tarbais, détenu par le groupe Europlasma, derniers vestiges industriels de l'Arsenal. "
Nous réitérons au préfet notre demande de réunion d'un comité paritaire de suivi industriel. C'est le seul moyen de faire un point sur l'état des lieux des Forges de Tarbes et sur les engagements d'Europlasma.

 Malheureusement, aujourd'hui, nous constatons qu'il y a un statu quo. Les investissements et financements annoncés ne sont toujours pas réalisés".

"Une régression sociale et salariale"
 Les salariés sont particulièrement préoccupés par leur situation sociale : "lors de la négociation annuelle obligatoire, l'employeur a refusé notre demande de réévaluation des salaires pour essayer de compenser une partie de l'inflation. Par ailleurs, il est hors de question que nous cédions à sa volonté de voir une partie de nos salaires versée en primes d'intéressement et de participation". Ils dénoncent "le passage en force de la direction" concernant la classification de la nouvelle convention collective métallurgie qui représente "une régression sociale et salariale sans précédent". "La renégociation des accords d'entreprise s'annonce aussi très compliquée. Tout cela entretient un climat social explosif". La situation économique et financière de l'entreprise n'est pas plus rassurante, selon les salariés.

Des communications "financières"
qui interpellent
"Alors que nous menons un combat de chaque jour pour maintenir l'outil industriel à flot, faute d'investissement, et que nous n'avons pas honoré toutes nos commandes en 2023, Europlasma communique sur la valorisation en Bourse des Forges de Tarbes à plus de 50 M€, sur sa prise de contrôle du groupe immobilier Adomos, et sur son projet de reprise de Valdunes qui produit des roues et des essieux pour le secteur ferroviaire". "Il y a péril en la demeure. On craint pour l'avenir des Forges de Tarbes" conclut la déléguée syndicale CGT.