LANDES. -- La Caisse des dépôts et consignations est prête à financer plusieurs projets novateurs sur les énergies propres
Cap sur les énergies renouvelables : Bernard Broustet
Tartas (40). Le groupe canadien Tembec, spécialisé dans la fabrication de pâtes de cellulose, a décidé d'accoupler un turboalternateur à la chaudière à déchets de bois dont il achève la construction
PHOTO NICOLAS LE LIEVRE
Les Landes pourraient devenir un département phare en termes d'énergies renouvelables, et la Caisse des dépôts et consignations a l'intention de consacrer une fraction de ses importantes ressources à la réalisation de cet objectif. Xavier Roland-Billecart, directeur général de l'établissement public, nous a indiqué que celui-ci s'intéressait de très près à plusieurs projets qui en sont à divers stades de leur gestation.
Trois de ces opérations concernent la construction d'installations photovoltaïques à Aire-sur-l'Adour, Villeneuve-de-Marsan, ainsi que dans le Pays gabardan, limitrophe du Lot-et-Garonne. Le projet de Villeneuve-de-Marsan implique la société néerlandaise Econcern, qui pratique depuis des années ce genre de technologie, tandis qu'une filiale spécialisée d'EDF travaille sur l'opération du Gabardan. Le choix des Landes peut a priori surprendre, puisque le département, bien qu'assez chaud, ne fait pas partie de ceux où le rayonnement solaire est le plus intense. Mais le prix du foncier y est relativement bas. Or, les serres photovoltaïques sont très gourmandes en espace. Il n'est d'ailleurs pas impensable qu'au-delà des trois implantations à l'étude, la Caisse des dépôts contribue au financement d'ensembles photovoltaïques de plus petite dimension, installés sur les toits de silos à maïs.
Novateur. La Caisse s'intéresse d'autre part à un projet particulièrement novateur, en cours de développement au sein de l'entreprise Europlasma de Morcenx, jusqu'ici essentiellement spécialisée dans la neutralisation de déchets hautement toxiques (amiante, etc.) par le procédé de la torche à plasma. Europlasma envisage aussi d'utiliser des torches pour produire, à partir de certains déchets, un gaz qui serait ensuite transformé en électricité, via une turbine. Europlasma a déposé un permis de construire pour cette nouvelle installation qui pourrait utiliser à la fois des déchets verts et des déchets ménagers préalablement triés. Le coût prévisionnel de cet équipement est de 20 à 25 millions d'euros.
Par ailleurs, deux grands groupes industriels du massif ont souscrit à l'appel d'offres de la Commission de la régulation de l'énergie (CRE) pour la mise en oeuvre de centrales électriques utilisant de la biomasse (déchets végétaux). A Tartas, le groupe canadien Tembec, spécialisé dans la fabrication de pâtes de cellulose, se propose d'accoupler un turboalternateur à la chaudière à déchets de bois dont il achève la construction. A Mimizan, les Papeteries de Gascogne envisagent de construire une chaudière comparable, qui serait, elle aussi, reliée à un turboalternateur permettant de fournir de l'électricité. Au cas où la CRE sélectionnerait ces deux opérations, celles-ci pourraient se traduire par un investissement de quelque 13 millions à Tartas et par des dépenses beaucoup plus élevées à Mimizan.
Le tiers des besoins. Si tous ces projets se réalisaient ce qui n'est pas sûr , ils engendreraient une production cumulée d'électricité permettant d'assurer environ un tiers des besoins des ménages landais. Pour Xavier Roland-Billecart, ce foisonnement est le fruit de la stratégie très volontariste du Conseil général et des services locaux de l'Etat dans ce domaine.
Quant à la Caisse des dépôts, elle a fait des énergies renouvelables un de ses chevaux de bataille, dans la mesure où ces technologies permettent de marier le développement durable et l'aide au développement local, qui constitue l'une de ses missions prioritaires.
le lien : http://www.sudouest.com/061107/economie.asp?Article=051107a26069.xml
MA.
et merci a yaume de suivre .