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Retour au sujet CROSSJECT

CROSSJECT : Crossject usine nouvelle article complet

28 mars 2024 19:01

Crossject dans les starting-blocks pour le lancement de ses injecteurs sans aiguille de médicaments d’urgence
Après plus de 20 ans de développement, Crossject table sur de premières livraisons commerciales, pour la défense américaine, d'ici un an. Au coeur de la Bourgogne, cette entreprise française a démarré l’industrialisation de son dispositif médical Zeneo, un système unique au monde pré-rempli pour l’injection intramusculaire sans aiguille de médicaments d’urgence.



L'entreprise française Crossject nourrit l'ambition de devenir le leader mondial des auto-injecteurs pré-remplis de médicaments d'urgence et sans aiguille, avec une injection à haute pression capable d'atteindre la couche intramusculaire même à travers des vêtements.


Sur la façade de l’usine apparaît encore l’ancienne marque d’un magasin d’électroménager. Au cœur de la petite zone industrielle de Gray, en Haute-Saône, difficile d’imaginer que se dissimule derrière ces murs, depuis l’été dernier, une ligne de production qui fait rêver l’Amérique. C’est ici que Crossject gère une partie de l’assemblage de ses auto-injecteurs sans aiguille destinés à des solutions thérapeutiques d’urgence, comme la crise épileptique violente. Ce produit en attente d’homologation a déjà séduit la défense américaine, laquelle a attribué en 2022 au groupe français un contrat de 155 millions de dollars(environ 143 millions d’euros) pour une utilisation face à une attaque terroriste ou un accident industriel.
A Gray, le bâtiment principal est dédié aux activités pyrotechniques et aux actionneurs. Ici, des opératrices calibrent sur un automate des charges de poudres lentes (combustion en 2 à 3 millisecondes) et de poudres rapides (une milliseconde) avant de les positionner sur les corps moteurs, tandis qu’à leurs côtés d’autres opératrices assemblent à la main la douzaine de composants formant le générateur de gaz et l’actionneur de l’auto-injecteur, à une cadence d’environ 140 unités par heure.

Seuls un poste pour la répartition des poudres propulsives et une paire de machines, pour l’assemblage, sont déployés sur les 1100 m² d’espace productif. A l’avenir, deux autres paires de machines pourront être installées. «Actuellement, nous disposons de capacités de 600000 à 700000 unités par an, mais nous passerons à 1 million par an avec la deuxième paire, avec la possibilité d’atteindre un maximum de 6 à 7 millions d’unités annuelles dans cette usine», indique Guillaume Foussard, responsable de l’atelier pyrotechnique.

L'auto-injecteur Crossject permet d'injecter en un dixième de seconde un médicament d'urgence, même à travers des vêtements, et sans la moindre aiguille.
Des médicaments d’urgence injectés sans aiguille en un dixième de seconde
C’est à Dijon (Côte-d’Or), à une petite heure de route, qu’est implanté le siège de Crossject, fondé en 2001 et qui recense désormais 110 collaborateurs. Depuis une vingtaine d’années, en s’appuyant sur la miniaturisation de technologies de pointe du spatial et de l’automobile, après 500 brevets déposés et 180 millions d’euros d’investissements, l’entreprise nourrit l’ambition de devenir le leader mondial de l’auto-injection en situation d’urgence.
Crossject a mis au point le système Zeneo, un petit auto-injecteur d’apparence simple et facile à manier. «Nous pouvons le mettre dans les mains de n’importe qui ; nos études ont prouvé que tout le monde, même sans regarder la notice ou même un enfant, comprend comment s’en servir en moins d’une minute», assure Patrick Alexandre, fondateur et président du directoire de Crossject.
Au-delà de l’ergonomie, le concept vise à disposer d’un injecteur de produits d’urgence qui se passe d’aiguille, remplacée par un flux d’air à très haute pression, avec des avantages inédits. L’injection, dans la cuisse, peut traverser les vêtements. Elle s’effectue en un dixième de seconde au lieu de trois à dix secondes avec une aiguille. Et, surtout, la pression délivrée par l’auto-injecteur permet d’aller au-delà de la couche sous-cutanée et d’atteindre l’intramusculaire, là où un médicament d’urgence calmera plus rapidement une grave crise épileptique. «Sur quelqu’un qui convulse, c’est très complexe d’injecter une aiguille de trois centimètres pendant dix secondes. En un dixième de seconde et sans aiguille, on évite les erreurs de manipulation et les blessures», ajoute Patrick Alexandre.

A Gray (Haute-Saône), les opératrices assemblent à la main les générateurs de gaz pour l'auto-injecteur sans aiguille de Crossject, à raison de 140 unités par heure. 
L’armée américaine, premier client de Crossject
L’entreprise développe plusieurs solutions thérapeutiques d’urgence avec son dispositif Zeneo, comme avec la naxolone dans l’overdose d’opioïdes, la terbutaline dans la crise d’asthme sévère, ou l’adrénaline dans le choc anaphylactique ou allergique. D’autres cibles sont en développement dans des pathologies plus chroniques comme la migraine sévère ou la polyarthrite rhumatoïde.
Mais le produit le plus avancé de Crossject se base sur l’utilisation du midazolam, une ancienne molécule toujours efficace contre les graves crises d’épilepsie et utilisable également contre les convulsions liées à l’exposition à des agents neurotoxiques ou à des pesticides organophosphorés. Ce qui peut survenir dans le cadre d’un accident industriel ou d'un attentat. C’est ce qui a séduit la Barda, l’autorité américaine biomédicale de recherche et de développement.
«Nous avions approché la FDA [autorité sanitaire américaine, ndlr] sur le traitement de la crise sévère d’épilepsie, et peu après c’est l’armée américaine, qui a une veille technologique, qui nous a contacté», relate Olivier Giré, directeur Specialty pharma de Crossject. Le contrat de 155 millions de dollars porte sur une commande de 766000 unités de Zeneo pré-remplies de midazolam. La moitié du contrat fait l’objet d’une commande ferme (60 millions de dollars, soit environ 55 millions d’euros), le reste étant une option (60 millions), tandis que 35 millions de dollars (environ 32 millions d’euros) sont alloués dans le cadre d’aides au financement du développement et des étapes réglementaires.

A Gray (Haute-Saône), dans l'atelier de trempe et de contrôle qualité des tubes en verre, ces derniers doivent aussi passer le test de pression par injection d'eau, en étant contrôlés un par un. 
Caméras de sécurité pour la trempe, la résistance et le contrôle visuel des tubes
Les rares signes visibles du contrat se détectent à l’entrée d’un second petit site industriel à Gray, à quelques centaines de mètres de l’atelier pyrotechnique : des barreaux aux fenêtres et des caméras de sécurité. Exigées par les autorités américaines, ces caméras surveillent désormais en permanence les locaux de l’atelier de trempe des tubes de verre et de vérification qualité.
Sur 500 m², on y trouve une machine «unique au monde, la seule pour la trempe de tubes cylindriques de trois millimètres d’épaisseur», selon Didier Morin, le directeur industriel. Fabriqués en Allemagne, les tubes passent d’abord par un convoyeur dans un four à 720°C, pendant cinq minutes, avant d’être refroidis par air pulsé puis de rejoindre une salle adjacente où ils sont testés, un par un, dans une seconde machine pour garantir leur résistance à une pression de 400 bars, soit le double de la sollicitation dans Zeneo. Dans une troisième salle, chaque tube est ensuite contrôlé par visuel binoculaire pour éliminer toute unité présentant un impact, une fissure ou un défaut. 10% des tubes sont éliminés en sortie de cet atelier.

Chaque tube en verre des auto-injecteurs de Crossject passe par un contrôle visuel binoculaire, avec un taux de rejet de l'ordre de 10%.
Les premières commercialisations de Crossject en vue avant la fin 2024
Pour le moment, Crossject dispose d’un schéma industriel rôdé, mais un peu dispersé, et pourrait dans le futur rassembler ses opérations de production sur un seul site. Car en plus des deux ateliers de Gray, l’entreprise mène aussi des opérations de dépyrogénation et de stérilisation des tubes au rez-de-chaussée de son site de Dijon, où se trouvent le siège et les labos de R&D.
Pour l’assemblage final des auto-injecteurs, avec le remplissage en médicament des tubes en verre et le couplage avec les générateurs de gaz, Crossject s’appuie sur des sous-traitants pharmaceutiques spécialisés dans le remplissage de liquides stériles. Le groupe Cenexi est actuellement chargé de cette dernière partie de la production sur un site en Belgique, et un second sous-traitant est prévu sur un site implanté en France.
En raison des dates de péremption des produits pharmaceutiques, Crossject s’affaire surtout à constituer des stocks de générateurs de gaz et de tubes en verre avant de lancer la production finale en sous-traitance. La commercialisation du Zeneo avec le midazolam est envisagée sous deux ans aux Etats-Unis, avant de probables autorisations en Europe, voire en Asie-Pacifique. Crossject mise en revanche sur une autorisation pour le contrat Barda d'ici un an, au premier trimestre 2025. Patrick Alexandre s’en réjouit : après plus de 20 ans de développement, les équipes sont «dans les starting-blocks».

5 réponses

  • 28 mars 2024 19:10

    Merci, au moins chacun peut faire son interprétation. 


  • 28 mars 2024 19:10

    J’espère une coquille dans le texte sinon 😡😡😡


  • 28 mars 2024 19:18

    Coquille sur le texte c'est sur !! Commercialisation fin 2024 et apres autorisation premier trimestre 2025 wtf ???


  • 29 mars 2024 11:30

    En ce qui concerne les 35 millions de dollars d’aides au financement du développement et des étapes réglementaires.

    Savez vous comment ils sont répartis dans le temps ?

    Merci d'avance pour les réponses .


  • 29 mars 2024 11:33

    Est-ce qu'un abonné a posé la question?


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