J'ai répondu à 20:39 sur le sujet du reproche de n’avoir pas publié de "profit warning", reproche qui ne me semblait pas pertinent et j'ai dit pourquoi.
Voici ma réponse sur la partie "Prétendre qu'on va continuer à financer toute nouvelle ak quoiqu'il arrive, c'tes juste un non sens. On ne peut pas affirmer cela sans y joindre un début de justification. Aucun actionnaire sensé dans e monde ne signe de chéque en blanc, non pas à une future k, mais à une série de futures ak alors meme que la direction avoue ne pas savoir le 08 septembre comment se fournir e trésorerie à partir du premier octobre, et cela n'a absolument rien à voir avec les malades du coeur, qu'on évite s'il vous plait de les faire apparaitre comme des partisans de la soit-disant bonne cause" :
La justification que l'on peut trouver est dans :
. l’analyse que l’on a faite du dossier en tant que rupture technologique de nature à révolutionner le secteur de la cardio et apportant une réponse médicale à un besoin non satisfait et concernant un grand nombre de patients en impasse thérapeutique (les médocs à un certain moment commencent à ne plus faire effet et la pénurie de cœurs biologiques ne permet pas d’apporter une solution, seul un dispositif médical peut aujourd’hui répondre à cette situation et Carmat a les qualités technologiques de pouvoir tenter de répondre à ce challenge en pont à la transplantation, personne ne le propose en Europe, et qui plus est de pouvoir faire ses preuves jusqu’à décrocher le graal de l’implantation définitive de thérapie de destination).
Et c’est en effet une bonne cause que d’accompagner une boîte pouvant sauver de nombreuses vies, ce n’est donc pas une « soit-disante bonne cause ».
. les perspectives du marché ouvert à l’échelle mondiale sans concurrent connu à ce niveau technologique. Les candidats concurrents sont soit de technologie ancienne présentant des résultats en dessous (taux de saignement, hémocompatibilité, autorégulation etc), soit de technologie apparemment plus récente mais faisant en fait appel à un principe de fonctionnement déjà utilisé et présentant lors de cette précédente utilisation des inconvénients avérés que le produit Carmat ne présente pas. La barrière à l’entrée est très importante, requiert des capitaux importants pour la franchir et rattraper Carmat. Bivacor qui est la nouvelle tentative américaine sur ce marché à gros potentiel a un retard de 11 ans sur Carmat, ce qui laisse donc une belle longueur d’avance à Carmat pour prendre ses parts de marché et prospérer une fois que sa technologie aura été acceptée plus largement, nous n’en sommes qu’au début du processus.
. Un marché mondial en progression à deux chiffres du fait du vieillissement de la population, de l’accés de nouveaux pays au mode de vie occidental propice aux pathologies cardiaques. 20% de ce marché adressable représenteraient déjà un chiffre d’affaires de plusieurs milliards.
. Ce type d’opportunité est exceptionnellement accessible aux petits porteurs dans le sens où Carmat aurait plutôt du prendre sa place en private equity financé par des institutionnels en amont et seulement ensuite (quand les institutionnels ont fait une très grosse plus-values) aux petits porteurs après l’entrée en bourse, à un tarif beaucoup plus élevé.
Ici nous pouvons entrer à un cours bas et sur un produit déjà en bourse donc accessible aux petits porteurs, mais avec les risques à prendre pour accompagner au but l’entreprise, celui de l’arrivée à une situation de prospérité.
Pour l’instant nous sommes encore clairement sur la partie ardue du parcours, besoins de levées de fonds, développement commercial à son tout début, quelques risques techniques potentiels toujours possibles, notamment sur la partie électronique du dispositif (je signale au passage l’alerte de fin 2023 sur ce point).
. Et une aventure française où il est possible de montrer que l’on peut faire mieux que les autres pays dans un secteur très technologique et pour autant que la perspicacité et le bon sens soient présents.
C’est ce qui la fait appeler « la belle Carmat », par la nature de sa vocation (sauver de nombreuses vies) et par son potentiel de devenir une vraiment grande entreprise cette fois au sens financier.
Alors si certains disent que lorsque l’on doit parcourir une grande distance et qu’il est nécessaire de refaire plusieurs ravitaillements (ici financiers) pour continuer à faire avancer le véhicule (l’entreprise), et qu’il y a des dangers sur la route pouvant entrainer des accidents ou des pannes ou des pauses avec réparations, et que tout cela coute de l’argent pour arriver au but, il vaut mieux laisser le véhicule sur le bord de la route avec tout son contenu et laisser les passagers à leur triste sort plutôt que de financer le reste du voyage et faire arriver à bon port, c’est un point de vue, mais quelques-uns, sans être idéalistes peuvent avoir envie d’autre chose, de s’inscrire dans une perspective de réussite du « projet » et de prendre les risques qui doivent être pris à ce stade du voyage, et bien c’est leur choix et le faisant avec leur propre argent ils n’ont pas à mériter les ricanements des uns qui préfèrent ne pas prendre de risque ou les discours défaitistes des autres qui se prétendent avoir une crédibilité née de leurs échecs précédents ou d’une prétendue vocation à sauver des naïfs qui n’auraient rien compris à la façon de faire prendre des risques à leur argent.
Voilà en ces quelques lignes l’explication qu’à titre personnel je vois à soutenir plusieurs AK avant d’arriver au but, en ayant bien conscience que c’est un placement risqué, mais que fait-on dans la vie si on ne veut prendre aucun risque, se lève-ton seulement de son lit ? 😊