BRUXELLES/FRANCFORT, 31 juillet (Reuters) - Principaux indicateurs macroéconomiques de la zone euro publiés depuis le début du mois: * LA CROISSANCE RALENTIT À 0,2% AU T2 31 juillet - Le rythme de croissance de la zone euro a été divisé par deux au deuxième trimestre comme attendu et l'inflation a nettement ralenti au mois de juillet en dépit d'un taux de chômage au plus bas depuis onze ans, selon des données publiées mercredi par Eurostat, l'Office statistique de l'Union européenne. La hausse du produit intérieur brut (PIB) des 19 pays partageant l'euro est ressortie à 0,2% en avril-juin par rapport aux trois mois précédents selon l'estimation rapide d'Eurostat, après +0,4% au premier trimestre et +0,2% au quatrième. Sur un an, la croissance est ressortie à 1,1% après 1,2% sur la période janvier-mars. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une croissance de 0,2% d'un trimestre à l'autre et de 1,0% sur un an. Eurostat ne publie pas de données par pays dans son estimation préliminaire. La France a annoncé mercredi une croissance inférieure aux attentes à 0,2% au deuxième trimestre, et en Espagne la croissance a ralenti à 0,5%. L'Allemagne, la première puissance économique de la zone euro, publiera ses données préliminaires le 14 août. Tableau * L'INFLATION À 1,1% EN JUILLET, AU PLUS BAS DE 17 MOIS 31 juillet - L'inflation au mois de juillet pour la zone euro s'est établie à 1,1% en rythme annuel, comme attendu par les économistes interrogés par Reuters, après 1,3% le mois précédent, selon l'estimation rapide d'Eurostat publiée mercredi. Elle s'inscrit ainsi à un plus bas de 17 mois et bien en dessous de l'objectif de la Banque centrale européenne d'une hausse des prix inférieure à mais proche de 2% à moyen terme, ce qui devrait conforter encore les anticipations d'une nouvelle phase d'assouplissement monétaire au sein de la zone euro dans les prochains mois. L'inflation de base, qui exclut l'alimentation et l'énergie et est suivie de près par la BCE, a aussi reculé à 1,1% en juillet après 1,3% en juin. La hausse des prix hors alimentation, énergie, alcool et tabac est tombée à 0,9% après 1,1% le mois dernier. Eurostat a parallèlement annoncé une baisse du taux de chômage à 7,5% dans la zone euro au mois de juin, au plus bas depuis 11 ans. Le comparatif de mai a été révisé à 7,6% après avoir été initialement annoncé à 7,5%. * NOUVEAU RECUL DU SENTIMENT ÉCONOMIQUE EN JUILLET 30 juillet - Le sentiment économique dans la zone euro a de nouveau reculé en juillet, comme attendu, la dégradation du climat touchant tous les secteurs d'activité de l'industrie aux services en passant par le commerce de détail et la construction ainsi que les anticipations d'inflation des entreprises comme des ménages, montrent les chiffres publiés mardi par la Commission européenne. L'indice du sentiment économique est tombé à 102,7 points après 103,3 en juin et 105,2 en mai. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un chiffre de 102,6. L'indice du sentiment dans l'industrie a reculé à -7,4 contre -5,6 le mois précédent et celui des services à 10,6 contre 11,0. Dans le commerce de détail, il est tombé à -0,7 contre 0,1 et dans la construction à 5,0 contre 7,6. L'indice du climat des affaires, distinct de celui du sentiment économique, est quant à lui tombé à -0,12 en juillet après 0,17 en juin, au plus bas depuis septembre 2013. Le consensus tablait sur une baisse plus limitée à 0,08. Selon les données de la CE, l'indicateur des anticipations d'inflation à un an des ménages au sein de la zone euro a chuté à 20,6 en juillet contre 21,9 en juin et 23,2 en mai. Celui concernant les anticipations de prix à la production dans le secteur manufacturier à plongé à 1,7 contre 3,2 en juin et 5,3 en mai. Tableau * LA CROISSANCE DU CRÉDIT RESTE SOUTENUE, CELLE DE M3 RALENTIT 24 juillet - La croissance du crédit au secteur privé s'est poursuivie à un rythme soutenu au mois de juin mais celle de la masse monétaire M3, indicateur avancé de l'activité à venir, a ralenti, montrent les statistiques publiées mercredi par la Banque centrale européenne (BCE), qui apaisent les craintes d'un tarissement du crédit avec le ralentissement de l'économie. La croissance du crédit aux ménages a atteint 3,3% en rythme annuel pour le cinquième mois consécutif en juin, précise la BCE dans un communiqué. La croissance du crédit au secteur privé non-financier s'est de son côté établie à 3,8% en juin, également comme le mois précédent. La croissance de la masse monétaire M3, en hausse de 4,5% par rapport à juin 2018, est inférieure aux attentes : les économistes et analystes interrogés par Reuters l'estimaient en moyenne à 4,7% sur un an, après 4,8% en mai. Face au net ralentissement de la croissance et à l'inflation durablement basse, la BCE travaille sur un nouveau programme d'assouplissement monétaire dont elle devrait confirmer le principe à l'issue de la réunion de son conseil des gouverneurs jeudi. * LA CONFIANCE DU CONSOMMATEUR S'AMÉLIORE EN JUILLET 23 juillet - L'indice de confiance du consommateur dans la zone euro a progressé à -6,6 en première estimation pour le mois de juillet, soit 0,6 point au-dessus de son niveau de juin, a annoncé la Commission européenne mardi. Les économistes et analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un chiffre inchangé à -7,2. Pour l'ensemble de l'Union européenne, l'indice de confiance du consommateur a progressé de 1,0 point à -5,9, selon l'enquête de la Commission. * HAUSSE DE L'EXCÉDENT DES COMPTES COURANTS EN MAI 19 juillet - L'excédent des comptes courants est ressorti en hausse à 30,0 milliards d'euros en données ajustées pour le mois de mai, contre 22,0 milliards le mois précédent, selon les données publiées vendredi par la Banque centrale européenne. * TAUX D'INFLATION RÉVISÉ À 1,3% EN JUIN, +0,2% SUR LE MOIS 17 juillet - Le taux d'inflation est remonté à 1,3% en juin dans la zone euro après avoir touché en mai un plus bas depuis 13 mois, a annoncé mercredi Eurostat, révisant à la hausse son estimation rapide du 28 juin dernier qui faisait état d'un taux inchangé à 1,2%. Sur le mois, les prix ont augmenté de 0,2%, un peu plus que le consensus du marché (+0,1%). Cette accélération de l'inflation est de nature à rassurer quelque peu la Banque centrale européenne (BCE), dont l'objectif est inférieur mais proche de 2,0%, même si elle en reste loin. L'indice d'inflation de base, qui exclut les prix volatils de l'énergie et de l'alimentation, a augmenté à 1,3% en juin contre 1,0% en mai, un chiffre là aussi révisé par rapport à l'estimation rapide qui le donnait à +1,2%. Sur un mois, sa hausse a atteint 0,3%. Hors énergie, alimentation, alcool et tabac, le taux d'inflation a été de 1,1%, comme annoncé le 28 juin, après +0,8% en mai. En variation mensuelle, sa hausse a été de 0,4%, supérieure au consensus qui était à +0,3%. Les révisions tiennent comptent d'une hausse plus forte qu'initialement estimé des prix de l'énergie (+1,7% au lieu de +1,6%) et des biens industriels hors énergie (+0,3% au lieu de +0,2%). La hausse des prix des aliments non transformés a en revanche été revue à la baisse, à +0,7% au lieu de +0,8%. Tableau * HAUSSE DE L'EXCÉDENT AVEC LES USA ET DU DÉFICIT AVEC LA CHINE 16 juillet - L'excédent commercial de l'Union européenne (UE) avec les Etats-Unis et son déficit avec la Chine se sont tous deux accentués sur la période janvier-mai, des chiffres qui risquent de nourrir les tensions commerciales du moment. L'excédent vis-à-vis des Etats-Unis était de 62,1 milliards d'euros sur janvier-mai 2019 contre 55,4 milliards sur la période comparable de 2018, a annoncé Eurostat mardi. Le déficit avec la Chine s'est élevé à 76,7 milliards d'euros contre 69,2 milliards. Les Etats-Unis menacent d'imposer des droits de douane sur les exportations de voitures européennes, tandis que Washington et Bruxelles se plaignent pareillement d'un manque d'équité de la Chine sur le plan commercial. Globalement, le déficit commercial des Vingt-Huit s'est élevé à 14,2 milliards d'euros sur janvier-mai contre 9,9 milliards un an auparavant. Les importations énergétiques, surtout de Russie et de Norvège, sont la principale cause du déficit. Pour la seule zone euro, les exportations ont augmenté de 7,1% annuellement en mai et les importations de 4,2%, aboutissant à un creusement de l'excédent commercial à 23,0 milliards d'euros contre 16,9 milliards un an auparavant. Sur une base CVS, l'excédent commercial de la zone euro a également augmenté, à 20,2 milliards d'euros en mai contre 15,7 milliards d'euros en avril, avec une hausse des exportations de 1,4% d'un mois sur l'autre et une baisse des importations de 1,0%. Tableau * LA CROISSANCE DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE EN MAI SURPREND 12 juillet - La croissance de la production industrielle de la zone euro a été supérieure aux attentes en mai après deux mois de contraction, montrent les données publiées par Eurostat. Cette croissance s'affiche à 0,9% d'un mois sur l'autre, nettement au-dessus d'un consensus qui la donnait en hausse de 0,2%. Le chiffre d'avril a par ailleurs été révisé pour montrer une contraction de 0,4%, contre une estimation antérieure de -0,5%. Ces données suggèrent que la production industrielle dans les pays de l'union monétaire résiste à l'effet des tensions commerciales et pourraient compliquer la tâche de la Banque centrale européenne, qui favorise de nouvelles mesures de soutien pour relancer la croissance et l'inflation. Le rebond de mai est dû entre autres à la forte hausse (+2,n7%) de la production de biens de consommation non durables, comme l'habillement ou les produits alimentaires. Tableau * BAISSE INATTENDUE DE L'INDICE SENTIX EN JUILLET 8 juillet - Le moral des investisseurs s'est encore dégradé en zone euro en juillet, alors qu'on pensait au contraire qu'il irait mieux, les signaux positifs des marchés boursiers n'apaisant pas des investisseurs qui espèrent toujours voir se régler bientôt le conflit commercial sino-américain. Le groupe de recherche Sentix a annoncé lundi que son indice du sentiment des investisseurs était de -5,8 en juillet contre -3,3 en juin, alors que les analystes l'attendaient à +0,1. L'indice est au plus bas depuis novembre 2014. Le sous-indice de l'Allemagne a plongé à -4,8 contre -0,7 en juin, au plus bas depuis près de 10 ans. "La forte dépendance à l'export et au marché chinois devient de plus en plus un fardeau et le conflit commercial est comme une épée de Damoclès sur un pays qui fut la locomotive de la zone euro", dit Patrick Hussy, de Sentix. "Une récession paraît inévitable" en Allemagne, ajoute-t-il. Sentix précise que l'indice repose sur un échantillon de 916 investisseurs interrogés du 4 au 6 juillet. * BAISSE INATTENDUE, DE 0,3%, DES VENTES AU DÉTAIL EN MAI 4 juillet - Les ventes au détail ont baissé au mois de mai par rapport au mois précédent, contrairement aux attentes des économistes interrogés par Reuters, montrent les données publiées jeudi par Eurostat. L'office de la statistique de l'Union européenne a annoncé que ces ventes avaient diminué de 0,3% par rapport à avril, ce qui ramène leur progression en rythme annuel à 1,3%, alors que les économistes tablaient sur une hausse annuelle de 1,6%. Les chiffres révisés d'avril donnent une baisse de 0,1% des ventes par rapport à mars (contre -0,4% en première estimation) et une hausse de 1,8% sur un an (au lieu de +1,5%). Tableau * PRIX À LA PRODUCTION -0,1% COMME PRÉVU EN MAI 2 juillet - Les prix à la production ont baissé en mai d'un mois sur l'autre et dans une proportion conforme aux attentes, montrent mardi les données publiées par Eurostat. Les prix à la production ont baissé de 0,1% sur le mois et augmenté de 1,6% sur un an, indique Eurostat. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une baisse mensuelle de 0,1% et une hausse annuelle de 1,7%. Les variations d'avril ont par ailleurs été confirmées, à -0,3% sur le mois et à 2,6% annuellement. Hors coûts de l'énergie, qui ont baissé de 0,6% sur le mois, les prix à la production n'ont pas varié sur le mois et augmenté de 1,0% par rapport à mai 2018. Tableau * LE TAUX DE CHÔMAGE POURSUIT SA BAISSE À 7,5% 1er juillet - Le taux de chômage dans la zone euro a de nouveau reculé en mai à 7,5% de la population active, son plus bas niveau depuis juillet 2008, après 7,6% en avril, montrent les chiffres publiés lundi par Eurostat. Par rapport à mai 2018, il affiche une baisse de 0,8 point de pourcentage. Le nombre de demandeurs d'emploi dans la zone euro, à 12,348 millions en mai, a reculé de 103.000 par rapport à avril et de 1,133 million sur un an. Pour l'ensemble de l'Union européenne à 28, le taux de chômage s'est établi à 6,3% en mai après 6,4% en avril et contre 6,9% en mai 2018. Le chiffre de mai est le plus faible enregistré depuis le début de la série mensuelle sur le chômage dans l'UE en janvier 2000, précise Eurostat. Tableau * CROISSANCE INCHANGÉE POUR LE CRÉDIT AUX ENTREPRISES 1er juillet - La croissance du crédit dans la zone euro est restée stable en mai et celle de la masse monétaire M3 a été supérieure aux attentes, montrent les statistiques publiées lundi par la Banque centrale européenne (BCE). Le crédit aux ménages a augmenté de 3,3% sur un an et le crédit aux entreprises de 3,9%, comme en avril dans les deux cas. La masse monétaire M3, considérée comme un indicateur avancé de l'évolution future de l'activité économique, a parallèlement vu sa croissance atteindre 4,8% sur un an contre 4,7% en avril, alors que les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne une progression de 4,6%. (Le communiqué de la BCE: https://bit.ly/2Jku4m https://bit.ly/2Jku4mR) Les indicateurs économiques publiés en juin (Service économique)
Zone euro/Indicateurs-La croissance ralentit à 0,2% au T2
information fournie par Reuters 31/07/2019 à 11:34
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