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Le groupe de paiements français Worldline a mandaté le cabinet de conseil financier Accuracy pour auditer son portefeuille de clients à haut risque, a annoncé le groupe mercredi, une semaine après la publication dans la presse d'articles pointant du doigt ses activités auprès de certains de ces clients.
"Dans une démarche de transparence et afin de lever tout doute restant, le groupe a confié au cabinet Accuracy un audit de son portefeuille résiduel de 'High Brand Risk' (HBR)", a déclaré Worldline dans un communiqué publié mercredi.
"Cette étude a pour objectif de confirmer les standards internes en matière de conformité et de gestion des risques, ainsi que l’efficacité des mesures de remédiation mises en œuvre", poursuit le groupe.
Worldline annonce avoir aussi mandaté le cabinet de conseil Oliver Wyman pour examiner son "cadre de conformité et de gestion des risques" ainsi que "ses modalités de déploiement opérationnel".
L'entreprise communiquera ses premières conclusions lors de la publication de ses résultats, le 30 juillet prochain, tandis que les conclusions finales seront partagées lors de la publication des résultats du troisième trimestre en octobre, est-il précisé dans le communiqué.
Mardi, le journal Les Echos avait publié un article annonçant qu'Accuracy et Oliver Wyman avaient été mandatés à cet effet par Worldline.
L'enquête journalistique "Dirty Payments", coordonnée par le réseau European Investigative Collaborations (EIC) et publiée la semaine dernière par plusieurs journaux dont Mediapart en France et Le Soir en Belgique, pointe du doigt le groupe français pour des transactions d'une valeur de plusieurs milliards d'euros jugées douteuses pour le compte de clients à risque liés à la pornographie ou aux jeux d'argent.
La capitalisation boursière de Worldline avait chuté jusqu'à près de 500 millions d'euros après ces publications.
L'action Worldline a partiellement récupéré de cette chute depuis, s'échangeant à 3,91 euros mercredi à 14h25 GMT, contre 2,69 euros à son plus bas le 25 juin.
Quelques jours après les publications dans la presse, la justice belge avait par ailleurs annoncé l'ouverture d'une enquête sur la filiale locale du groupe de paiement, du chef de blanchiment d'argent.
(Rédigé par Florence Loève, édité par Blandine Hénault)
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