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Wall Street : record pour le S&P500, record en parallèle des métaux précieux
information fournie par Zonebourse 23/12/2025 à 23:23

Wall Street aligne une 4ème séance de hausse, et c'est une nouvelle clôture historique pour le S&P500 ( 0,5% à 6.910).
Mais pas de doublé à la clé : le zénith intraday reste celui des 6.920 établi le 29 octobre dernier.

Pour le Dow Jones ( 0,16%), c'est 3ème meilleure clôture de l'histoire (48.442), à 0,5% des 48.704 du 11/12).
Le Nasdaq-100 affiche 0,5% à 25.588 et il manque 2% pour retracer le zénith des 26.000 de fin octobre : l'indice affiche le même niveau que le 5 novembre dernier : la situation semble figée sous les sommets depuis le 26 novembre dernier.

Les locomotives de ce 23 décembre furent Apple ( 0,5%), Alphabet ( 1,4%), Amazon ( 1,6%), Broadcom (2,3%), Nvidia ( 3%), Marvell ( 3,4%)... presque une synthèse du quinté gagnant de l'année (hors Marvell) qui s'achève car ces 5 titres pèsent plus de 17.000Mds$, soit presque 1/3 de la capitalisation du S&P500.
Cela fait donc 4 semaine pleines (20 séances) que Wall Street consolide à l'horizontal et il reste 2 séances 2 demi séances pour terminer l'année au plus haut absolu sur les 3 indices : les volumes sont tellement faibles et les vendeurs tellement absents qu'on se demande comment ils pourraient de pas finir au zénith, ce qui validerait une série haussière historique de 8 mois consécutifs.
Depuis l'épisode de volatilité de la première quinzaine de février, tout semble sous contrôle : la hausse semble pilotée comme si elle suivait un cap avec moins de 5% de déviation (jamais un retracement supérieur à cette valeur) par rapport à un axe prédéterminé... il faut vraiment croire très fort au hasard pour penser que le marché est "très fort" et que sa régularité reflète sa "confiance inoxydable" quelle que soient les circonstances.

Et des "circonstances", il y en a eu ce mardi... mais de façon surprenante, Wall Street (et les T--Bonds) ont réagi avec beaucoup de "détachement" à l'annonce d'un PIB tonitruant (revu à 4,3% au 3ème trimestre en rythme annualisé), une accélération bien plus élevée qu'anticipé (une dernière estimation retardée par la longue paralysie budgétaire qui a touché le pays du 1er octobre au 13 novembre).

Par rapport au deuxième trimestre, cela représente une hausse de 1,1%, tirée en particulier par une "accélération de la consommation", souligne l'agence statistique du ministère de l'Economie.
Peut-être ce PIB flamboyant est-il contrebalancé par le recul plus marqué de la confiance du consommateur américain : elle s'est encore dégradée au mois de décembre.
L'enquête mensuelle publiée par le Conference Board fait état d'une baisse de -2,8Pts à 89,1 ce mois-ci, un niveau inférieur au consensus de 91 après 92,9 en novembre, un chiffre meilleur qu'en octobre et qui témoignait de l'optimisme des ménages après la fin du "shutdown" des administrations fédérales il y a plus d'un mois.
Le sous-indice mesurant le jugement des consommateurs sur leur situation actuelle (sentiment vis-à-vis du marché de l'emploi) a chuté de 9,5 à 116,8 en décembre, celui de leurs anticipations s'est quant à lui maintenu à 70,7,
Bonne surprise côté production industrielle des Etats-Unis : elle s'est accrue de 0,2% en novembre, selon la Réserve fédérale.

Le tableau semble idéal : PIB plus résilient, inflation maîtrisée, mais certains observateurs s'inquiètent de la situation de plus en plus tendue sur le marché des taux, qui raconte une toute histoire qu'une anticipation d'assouplissement monétaire des investisseurs fin janvier.

Sur le marché obligataire, et malgré une timide embellie, le taux du 10 ans américain, s'établit à presque 4,17% alors qu'il ressortait en-dessous du seuil des 4% il y a encore deux mois (il a atteint 4,204% en séance, le "30 ans" a culminé à 4,8600% avant d'en terminer à 4,828%, soit -1,5Pt).

"Pour le S&P 500, l'enjeu principal n'est pas une baisse immédiate des taux par la Réserve fédérale, mais plutôt la stabilisation des taux d'intérêt réels et des rendements obligataires", estime ainsi Linh Tran, analyste marchés chez XS.com.

"Tant que ces derniers cessent de progresser et s'orientent graduellement à la baisse à moyen terme, les marchés d'actions peuvent conserver un soutien fondamental, même dans un contexte de ralentissement de la croissance économique", ajoute la professionnelle.

Du côté des changes, largement désertés à l'approche des fêtes de fin d'année, le "Dollar Index" recule de -0,2% vers 98,10 et retrouve ses niveaux de début novembre (il finit autour de 1,1780 contre Euro).

Enfin, le pétrole prend 1,1% sur le NYMEX avec un WTI (West Texas Intermediate), à 58,5$... et le festival continue ce soir sur les métaux précieux, avec l'once d'or à 4.490$ (record) et l'argent qui bondit de 3% pour pulvériser un nouveau record de 71,4$.

Cette flambée des métaux précieux -actifs de précaution- sur fond de tension des taux, est évidemment un paradoxe... qui dure depuis 3 trimestres, ce qui implique que d'autres "forces" bien plus puissantes sont à l'oeuvre et questionnent le scénario d'une croissance à crédit sans limite envisagée.

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