Wall Street: la tension des taux a eu raison de l'euphorie?
information fournie par Zonebourse 09/05/2025 à 07:37
C'est le genre de déclaration qui ne fait que conforter l'espoir mis en avant chaque jour depuis le 7 avril et qui sous-tend le rebond qui se poursuit depuis trois semaines, un rebond funiculaire de Wall Street (une pure 'reprise en V' d'un point de vue technique).
Le concept de droits de douane revus à la baisse est une évidence, mais chaque jour, les acheteurs se comportent comme si le moindre signe précurseur était une divine surprise !
Au final, certains intervenants se sont peut-être dit que la ficelle était un peu usée, qu'un futur accord était peut-être surjoué. Mais c'est probablement la tension sur les taux d'intérêt (hausse de +10 points de base en moyenne, toutes maturités confondues) qui a tempéré les ardeurs en toute fin de séance.
Les gains se sont nettement réduits au cours du dernier quart d'heure : le Dow Jones et le S&P500 affichent environ +0,6% en clôture (grâce aux '7 fantastiques' qui terminent toutes dans le vert), le Nasdaq Composite gagne +1,07%. Le Russell 2000 des entreprises de taille moyenne signe un retour remarqué avec +1,85% à 2.026.
Le Nasdaq 100 des grandes entreprises technologiques termine avec un gain de +0,98%, dans le sillage d'Applovin avec +12% (l'une des nouvelles favorites des investisseurs particuliers).
Palantir (autre favorite du marché de détail) inverse la tendance (+7,9%) après un mauvais début de semaine, Tesla progresse de +3,1%, Google rebondit de +2% après -7,5% la veille, suite à l'annonce d'une prise de distance d'Apple avec le numéro un des moteurs de recherche. À noter la lourde chute d'ARM (-8,2%) après ses résultats ; le secteur pharmaceutique termine lanterne rouge ce jeudi.
Wall Street n'a pas trouvé de nouvelles sources d'inspiration dans les propos de Jerome Powell mercredi soir : la décision de la Réserve fédérale de maintenir ses taux d'intérêt inchangés était largement anticipée par le marché.
La banque centrale n'a fourni aucun signal clair quant à un abaissement prochain du taux directeur ('les incertitudes concernant les perspectives économiques se sont encore accrues') : les anticipations pour une baisse mi-juin sont tombées à seulement 17%.
À noter que le retour du 'risk-on' en fin d'après-midi a pesé sur les obligations du Trésor américain, qui se sont tendues spectaculairement : +10,5 points de base vers 4,380% pour le taux à 10 ans, le taux à 30 ans prend +7,5 points de base à 4,847%, le taux à 2 ans grimpe de +10 points de base vers 3,890%.
Donald Trump a de nouveau traité Jerome Powell 'd'imbécile' car le coût du service de la dette dépasse 1.100 milliards de dollars, et le programme d'émission de la Fed s'annonce énorme pour le troisième trimestre (et qui va acheter 7.000 milliards de dollars de dette américaine d'ici la fin de l'année ? Voilà une vraie question !).
En ce qui concerne les données macroéconomiques, il faut reconnaître que les chiffres de la productivité non-agricole des États-Unis publiés ce jeudi ne sont pas rassurants : elle a reculé de 0,8% en rythme annualisé au premier trimestre 2025, contre une progression de 1,7% au dernier trimestre 2024.
Ce recul qui traduit une baisse de 0,3% de la production pour un nombre d'heures travaillées accru de 0,6% s'est accompagné d'un bond de 4,8% du salaire horaire, entraînant ainsi une envolée de 5,7% des coûts unitaires salariaux non-agricoles.
Autre signal qui contrarie les espoirs de baisse rapide des taux par la Fed, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué de 13.000 aux États-Unis pour atteindre 228.000 lors de la semaine du 3 mai.
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