Le laboratoire Valneva a annoncé mercredi des résultats encourageants quant à l'utilité de rappels de son vaccin anti-maladie de Lyme, une bonne nouvelle pour le groupe franco-autrichien qui vient de subir l'interdiction aux Etats-Unis de son vaccin contre le chikungunya.

( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )
"Valneva annonce de nouvelles données positives d'innocuité et d'immunogénicité de phase 2 pour le candidat vaccin contre la maladie de Lyme", dit le groupe dans un communiqué.
Ce vaccin, développé en collaboration avec l'américain Pfizer, n'est pas encore commercialisé car il n'en est qu'au stade des essais cliniques. Mais il constitue l'un des projets de vaccins les plus avancés contre la maladie de Lyme, transmise par les morsures de tiques et contre laquelle n'existe aucune immunisation de ce type.
Valneva a déjà fait part de plusieurs résultats favorables pour ce vaccin, et des essais de grande ampleur - dits de phase 3 - qui doivent permettre de conclure à son efficacité, sont en cours.
Les résultats annoncés mercredi concernent une phase 2, plus préalable en raison du faible nombre de patients testés, mais ils ont ceci de nouveau qu'ils évaluent l'intérêt d'une dose de rappel environ trois ans et demi (42 mois) après la première vaccination. Les deux premiers rappels sont respectivement donnés dans un délai de 19 et 31 mois.
Les données sont, à ce stade, positives en la matière, selon Valneva.
Il s'agit d'une nouvelle prometteuse pour le groupe puisqu'elle lui permettrait d'envisager un usage récurrent de ce vaccin, sur lequel il mise beaucoup. Peu après l'ouverture de la Bourse de Paris mercredi, son titre prenait presque 5%.
Ces résultats donnent par ailleurs un peu d'air à Valneva qui vient, fin août, de voir son vaccin anti-chikungunya interdit aux Etats-Unis. Les autorités sanitaires ont estimé, à la vue de certains cas d'effets secondaires, que son bénéfice ne justifiait pas les risques, une décision prise dans un contexte où la politique sanitaire américaine, menée par le ministre Robert Kennedy Jr, est accusée par nombre de chercheurs et de responsables d'avoir pris un tour vaccinosceptique.
La responsabilité probable de ce vaccin a été établie dans au moins un décès à la Réunion, où il devait servir à lutter contre une forte épidémie de chikungunya en début d'année. Après l'avoir interdit aux plus âgés, les autorités européennes ont toutefois levé cet été la suspension de la vaccination, jugeant suffisamment importants les bénéfices.
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