USA-L'industrie textile mobilisée contre les tarifs douaniers

information fournie par Reuters •20/03/2018 à 14:50

    WASHINGTON, 20 mars (Reuters) - L'industrie américaine de
l'habillement et de la chaussure a à son tour exprimé mardi son
opposition aux barrières douanières que le président Donald
Trump s'apprête à imposer aux importations chinoises.
    La fédération américaine de l'habillement et de la chaussure
(American Apparel and Footwear Association, AAFA), dont de
nombreux membres dépendent des importations, a adressé un
courrier à la Maison blanche avec 16 autres organisations
professionnelles opposées aux tarifs douaniers.
    Lundi déjà, plus de 20 grands distributeurs, parmi lesquels
Walmart  MT.N , Target  TGT.N , Best Buy  BBY.N  et Macy's
 M.N , en avaient appelé au président Trump pour qu'il revienne
sur sa décision. Quatre vingt fabricants ou vendeurs de
chaussures, dont Nike  NKE.N  et Under Armour  UAA.N , en
avaient fait autant dans un courrier séparé.
    Dimanche, 45 associations professionnelles avaient exhorté
le président à faire machine arrière en affirmant que sa
décision serait "particulièrement dommageable" pour l'économie
américaine et les consommateurs.
    Selon des sources, l'administration Trump pourrait annoncer
avant la fin de la semaine jusqu'à 60 milliards de dollars de
droits de douanes supplémentaires frappant des produits chinois
allant de l'électronique grand publique aux vêtements,
chaussures et jouets.  
    L'AAFA compte parmi ses membres des groupes comme VF Corp
 VFC.N , Tapestry  TPR.N , HanesBrands  HBI.N  et Ralph Lauren
 RL.N . La lettre de mardi est aussi signée par les associations
professionnelles de la mode et de la distribution du secteur -
le Council of Fashion Designers of America et Footwear
Distributors and Retailers of America.
    "Des hausses des tarifs douaniers pénaliseraient les
consommateurs, les travailleurs et les entreprises des
Etats-Unis", écrivent les signataires.
    Steve Lamar, vice-président exécutif de l'AAFA, a expliqué
que les droits étaient déjà élevés sur des produits comme les
chaussures et que leur hausse obligerait les entreprises à
augmenter leurs prix ou supprimer des emplois pour réduire leurs
coûts.
    "On entend ça de tous nos membres", a-t-il dit. "Nos
téléphones n'arrêtent pas de sonner."

 (Ginger Gibson, Véronique Tison pour le service français)