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USA-Cinq éléments clef à suivre lors du premier débat présidentiel Trump-Biden
information fournie par Reuters 28/09/2020 à 16:55

par James Oliphant

28 septembre (Reuters) - Le président Donald Trump et son rival démocrate Joe Biden s'affronteront mardi à Cleveland lors du premier débat présidentiel pour le scrutin du 3 novembre prochain.

À cinq semaines de la date des élections, l'enjeu est de taille. Voici cinq éléments à suivre au cours du débat télévisé :

LES SUJETS EXPLOSIFS

Les multiples attaques de Donald Trump contre le vote par correspondance et ses déclarations sur la fraude électorale ont semé la confusion. Acceptera-t-il, devant des millions de téléspectateurs, les résultats du scrutin en cas de défaite ? Mitch McConnell, chef de la majorité républicaine au Sénat américain, a assuré jeudi dernier qu'un éventuel transfert des pouvoirs aurait lieu en douceur, ce que le président américain avait refusé de garantir la veille.

Les deux candidats s'opposeront également sur la nomination de la juge Amy Coney Barrett, choisie par Donald Trump pour succéder à Ruth Barber Ginsburg à la Cour suprême. Si cette course contre la montre permet de détourner l'attention du bilan du coronavirus aux États-Unis, Joe Biden craint qu'une bascule de la majorité conservatrice puisse avoir des conséquences, entre autres, sur le système de santé des Américains et le droit à l'avortement.

Les révélations du New York Times sur le faible montant d'impôts payés par Trump pourraient aussi à un moment ou à un autre faire irruption dans le débat.

L'INSTANT BIDEN

Le débat est l'occasion pour le candidat démocrate de relancer sa campagne. Joe Biden a organisé des événements dans plusieurs États et accordé régulièrement des interviews, mais la crise sanitaire ne lui a pas permis de faire son grand retour sur scène.

Bien qu'en tête dans les sondages, il devra s'imposer tout en fournissant des réponses concises et surtout éviter les gaffes dont il a parfois le secret.

CHACUN SES RESPONSABILITÉS

Confronté à de nombreuses manifestations contre le racisme et aux statistiques alarmantes de l'épidémie aux États-Unis, Donald Trump a constamment rejeté la responsabilité de la situation sur les autres sans jamais faire de mea culpa. Biden devra ainsi marteler que c'est bien Trump qui est aux affaires et personne d'autre.

John Geer, spécialiste des élections à l'Université Vanderbilt, se demande comment Trump va réagir aux questions directes voire agressives de Chris Wallace, qui jouera l'arbitre mardi sur Fox News. "Trump aura-t-il du mal à répondre aux questions qui ne sont pas de pure forme ?", s'interroge-t-il.

LA VÉRITÉ TRAVESTIE

Comme l'ont déjà montré ses meetings électoraux, Donald Trump est capable de mentir plus vite que son ombre, en affirmant notamment que l'économie américaine était à un niveau historique avant la crise et que le virus avait en grande partie disparu.

Néanmoins, si Joe Biden choisit de corriger chacun des propos du président américain, son image de "gardien de la vérité" pourrait être contre-productif.

"C'est une grosse erreur d'essayer de faire cela", a estimé Aaron Kall, directeur des débats à l'Université du Michigan. "Il faut se concentrer sur son propre agenda", a-t-il ajouté.

TRAÎNÉ DANS LA BOUE

L'ancien vice-président démocrate a montré à plusieurs reprises pendant la campagne qu'il avait parfois du mal à se contrôler face aux attaques personnelles répétées de Donald Trump à son égard.

Dimanche, ce dernier est allé jusqu'à suggérer dans un tweet que Joe Biden se dopait afin d'améliorer ses performances pendant le débat, signalant par la même occasion qu'il ne s'interdirait rien qui lui permettrait de déstabiliser son adversaire démocrate.

Les sondages montrent que les attaques répétées de l'équipe Trump contre la santé mentale de Joe Biden, 77 ans, ont imprimé dans l'opinion. Toute hésitation de Biden pendant le débat sera ainsi impitoyablement exploitée par l'équipe de Trump sur les réseaux sociaux.

"Si le président ment, appelez cela un mensonge. S'il attaque personnellement Biden, il suffit de l'ignorer", recommande John Geer. "Biden doit continuer à être présidentiel et dur, même s'il y a de la boue sur sa veste de costume."

(Version française Juliette Portala, édité par Jean-Michel Bélot)

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