recap (Crédits: Boursorama - A. Morris)
Lundi 20 octobre
CAC 40 : +0,39% à 8.206,07 points et 3,95 milliards d'euros échangés
La séance
Le CAC 40 finit cette première journée de la semaine dans le vert, non loin de ses niveaux records, profitant du relatif apaisement das les tensions commerciales. Pékin et Washington se sont accordés samedi pour préparer de nouvelles négociations entre les dirigeants des deux plus grandes économies mondiales et éviter une autre escalade destructrice des droits de douane. Le marché obligataire a aussi retenu l'attention après que, vendredi soir, S&P Global Ratings a annoncé abaisser d'un cran sa note de la France, à A+. L'agence a invoqué une incertitude "élevée" sur les finances publiques en dépit de la présentation d'un budget pour 2026 examiné à partir de ce lundi en commission des Finances de l'Assemblée nationale. Sa décision était initialement attendue fin novembre. Le taux d'intérêt des emprunts d'Etat français à dix ans a toutefois peu réagi, terminant à 3,36%, comme à la clôture vendredi. En comparaison, son équivalent allemand s'inscrivait à 2,57% en clôture lundi, contre 2,58% vendredi.
Les trois principaux indices de Wall Street ont terminé en hausse de plus de 1%, le S&P 500 .SPX , le Nasdaq Composite .IXIC et le Dow .DJI enregistrant leurs plus fortes hausses quotidiennes depuis une semaine, se rapprochant de leurs récents records de clôture, mais sans y parvenir. Le Nasdaq était en tête avec un gain de 1,4%. L'indice de référence S&P 500 a été soutenu par de nombreux suspects habituels, Apple AAPL.O fournissant le plus grand coup de pouce grâce à l'optimisme concernant la demande pour son dernier iPhone. Apple a atteint un niveau record, s'approchant de la barre des 4.000 milliards de dollars de valeur de marché, mais terminant la journée autour de 3.890 milliards. Amazon.com AMZN.O a fourni le deuxième plus grand coup de pouce, clôturant en hausse de 1,6%, même si son unité de services en nuage AWS a eu du mal à se remettre lundi d'une panne généralisée qui a mis hors service des milliers de sites Web ainsi que certaines des applications les plus populaires au monde - Snapchat et Reddit - et a perturbé les entreprises à l'échelle mondiale.
Valeurs en vue
Kering à l'honneur alors que le propriétaire de Gucci a accepté de vendre son activité beauté à L'Oréal OREP.PA pour 4 milliards d'euros (4,7 milliards de dollars). C'est le premier grand pari du nouveau directeur général Luca de Meo, qui marque de son empreinte le groupe de luxe et réduit son endettement. Dans le cadre de cet accord, le géant français de la beauté L'Oréal acquerra la ligne de parfums Creed de Kering, ainsi que les droits exclusifs de développement de parfums et de produits de beauté pour 50 ans sous les marques de mode de Kering, notamment Bottega Veneta et Balenciaga. Cette décision marque un changement de cap radical de la part de M. de Meo, moins de deux mois après son arrivée à la tête de l'entreprise, alors qu'il met fin à l'un des plus grands pivots stratégiques de son prédécesseur, François-Henri Pinault. M. Pinault, dont la famille contrôle le groupe, a été le fer de lance de l'acquisition de Creed en 2023 pour 3,5 milliards d'euros.
Mardi 21 octobre
CAC 40 : +0,64% à 8.258,86 points et 3,7 milliards d'euros
La séance
Des tensions commerciales ? De l'instabilité politique en France ? Un vol au Louvre ? Non vraiment, il en faut plus pour troubler le CAC40. L'indice vedette de la Bourse de Paris a atteint un nouveau sommet historique, dépassant le précédent, qui datait du 10 mai 2024. Bénéficiant de publications de résultats trimestriels plutôt bien accueillis, Il affiche désormais un nouveau record absolu à 8.271,48 points. L'indice phare parisien a également atteint un nouveau sommet historique en clôture à 8.258,86 points, balayant son record précédant du 15 mai 2024.
Les investisseurs se montrent bien sûr soulagés face à l'apaisement du risque politique en France, après que le Premier ministre a échappé à la censure en échange de sa promesse de suspendre la réforme des retraites. On assiste peut-être également à un phénomène de rattapage alors que l'indice français est en retard par rapport à ses comparables européens. Ainsi, le Dax de Francfort s'affiche en hausse de plus de 22% depuis le début de l'année. L'indice paneuropéen Euro Stoxx 50, qui regroupe les 50 plus grosses capitalisations boursières de la zone euro, avance de plus de 16% sur l'année. Outre-Atlantique, l'indice Nasdaq prend environ 19% depuis janvier et le S&P 500 environ 15%.
De son côté, la Bourse de New York a fini en ordre dispersé, seul le Dow Jones ayant enregistré des gains, tandis que la faiblesse du secteur des semi-conducteurs a pesé sur le Nasdaq, sur fond de publication d'un éventail de résultats trimestriels. La saison des résultats s'est intensifiée, avec des poids lourds tels que General Motors (+14%) GE Aerospace, 3M et Coca-Cola, qui ont globalement publié des résultats rassurants. Mais alors que les principaux indices de Wall Street se situent à des niveaux presque record et que les valorisations continuent de croître, il est possible que des résultats trimestriels solides ne suffisent pas à nourrir l'appétit des investisseurs pour le risque.
Pour l'heure, 78 des entreprises du S&P 500 ont publié leurs résultats du troisième trimestre. Parmi elles, 87% ont battu les attentes de Wall Street.
Valeur en vue
Edenred EDEN.PA avait de l'appétit en Bourse après avoir fait état d'un chiffre d'affaires opérationnel au-dessus des attentes au troisième trimestre, le spécialiste des titres-restaurant citant une accélération de la croissance dans toutes les lignes de métier par rapport aux deux premiers trimestres de l'exercice.
Lors du troisième trimestre, Edenred a enregistré un chiffre d'affaires opérationnel de 667 millions d'euros, en hausse de 8,2% en données comparables, tandis que les analystes tablaient sur 653 millions d'euros, selon un consensus fourni par le groupe. En Europe, Edenred affiche une croissance organique de son chiffre d'affaires opérationnel de 4,7%, tandis qu'elle atteint +12,1% en Amérique latine et 16,3% dans le reste du monde. Le groupe a confirmé ses objectifs pour 2025, dont une croissance organique de son bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) supérieure à 10% en données comparables.
Mercredi 22 octobre
CAC 40 : -0,63% à 8.206,87 points et 4,4 milliards d'euros
La séance
Le CAC 40 finit en repli, reprenant son souffle après un record la veille et quelques résultats d'entreprises mitigés. Le titre L'Oréal a ainsi perdu 6,70% à 371,35 euros, connaissant sa pire séance boursière depuis février 2024, au lendemain de la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel décevant. Les ventes du groupe ont progressé de 0,5% à 10,3 milliard d'euros. A périmètre et taux de change comparable, la hausse est de 4,2%. Hermès a terminé en repli de 2,27% à 2.199 euros, bien qu'il ait annoncé un chiffre d'affaires en hausse de 5% à 3,9 milliards d'euros. A l'inverse, Ipsen a gagné 5,31% à 119,10 euros après avoir annoncé son intention d'acquérir la société de biotechnologie marseillaise ImCheck Therapeutics, une transaction pouvant aller jusqu'à un milliard d'euros qui le renforce en oncologie, l'un des piliers de sa stratégie.
La Bourse de New York a également terminé en baisse mercredi, plombée par les résultats trimestriels bien en dessous des attentes du géant du streaming Netflix , sur fond d'incertitudes persistantes sur le plan commercial. Le Dow Jones a perdu 0,71%, l'indice Nasdaq a reculé de 0,93% et l'indice élargi S&P 500 a lâché 0,53%. Le géant du streaming a dégagé au troisième trimestre un bénéfice de 2,5 milliards de dollars, soit nettement moins qu'anticipé, en raison d'un litige fiscal au Brésil. Ce coup de frein à sa rentabilité insolente a fait dégringoler son titre de 10,07% à 1.116 dollar, au plus bas depuis le mois de mai.
Valeurs en vue
Le plus dur est-il passé pour Worldline ? c'est en tout cas ce que les investisseurs veulent croire alors que le groupe enchaine les séances de hausse et a gagné x% sur la journée. Pourtant, le spécialiste français des paiements électroniques, qui a vu se succéder les crises ces dernières années, a connu une légère baisse de 0,8% de son chiffre d'affaires au 3e trimestre à 1,15 milliard d'euros.
Il a également actualisé ses objectifs de croissance pour 2025 : la rentabilité opérationnelle est maintenant attendue entre 830 et 855 millions d'euros, contre une fourchette de 825 à 875 millions annoncée en juillet. Par ailleurs, une perte de trésorerie pouvant aller jusqu'à 30 millions d'euros est désormais attendue contre un flux de trésorerie disponible annoncé neutre pour l'année au trimestre précédent.
Worldline a également annoncé mardi l'entrée en négociations exclusives pour la cession de sa filiale Worldline North America à la société Shift4.
"Nous avons de bons résultats sur le plan opérationnel. Il n'y a pas d'accélération, mais pas à pas, nous avançons et nous allons dans la bonne direction", a souligné M. Vacheron, ajoutant travailler également sur la "rationalisation" de l'organisation, et le "recentrage sur les paiements européens". Worldline dévoilera sa nouvelle feuille de route lors d'une journée investisseurs le 6 novembre.
Jeudi 23 octobre
CAC 40 : +0,23% à 8.225,78 points et 3,5 milliards d'euros échangés.
La séance
La Bourse de Paris a terminé en petite hausse, après une séance classique de résultats d'entreprises avec quelques surprises. Au tableau des bons points, le titre du groupe de luxe Kering s'est envolé de 8,71% à 344,95 euros, prenant la tête de l'indice au lendemain de la publication de ses ventes au troisième trimestre. Si celles-ci sont en baisse de 10% à 3,4 milliards d'euros, elles se sont inscrites au-dessus des attentes du marché. Parmi la série des cartons rouges, on trouve l'éditeur français de logiciels Dassault Systèmes qui a chuté de 12,98% à 26,21 euros et STMicroelectronics dont le titre a fondu de 14,12% à 21,89 euros, sanctionné après un bénéfice net en chute de 32,3% au 3e trimestre.
Le climat reste au beau fixe aussi aux Etats-Unis, la Bourse étant satisfaite jusqu'à présent de la saison des résultats d'entreprises, et encouragée par la confirmation d'une rencontre entre les présidents américain Donald Trump et chinois Xi Jinping. Après une ouverture sans entrain, le Dow Jones a finalement gagné 0,31%, l'indice Nasdaq a pris 0,89% et l'indice élargi S&P 500 0,58%. Donald Trump va entamer à la fin de la semaine une importante tournée en Asie, qui sera marquée par une rencontre très attendue avec son homologue chinois Xi Jinping, aux enjeux majeurs pour l'économie mondiale. Côté entreprises, l'action du spécialiste des véhicules électriques Tesla a pris 2,28% à 448,98 dollars. En début de journée, le groupe du milliardaire Elon Musk avait été plombé par la chute de son bénéfice net au troisième trimestre (-37%), en raison d'une hausse des dépenses opérationnelles et par les droits de douane. Le groupe pétrochimique américain Dow (+12,95% à 24,51 dollars) a profité de l'annonce d'un bénéfice net de 62 millions de dollars au 3T, après trois trimestres de perte.
Valeur en vue
Gros trou d'air sur Dassault Systèmes. Le titre a reculé de x% après un abaissement de prévisions. Il table désormais sur un objectif de croissance de ses revenus pour 2025, dans une fourchette de 4 à 6% à taux de change constants, contre 6 à 8% précédemment. Il table dorénavant sur un chiffre d'affaires global situé entre 6,25 et 6,37 milliards d'euros pour l'année. Au troisième trimestre, ses ventes sont restées stables, à 1,46 milliard d'euros à taux de change courant, et son bénéfice net s'est établi à 275 millions d'euros, en hausse de 15%. Cet ajustement est notamment dû à une croissance "plus lente que prévue" dans le domaine des sciences et de sa filiale Medidata, marquée par "la baisse continue du volume d'essais cliniques", a indiqué Rouven Bergmann, directeur général adjoint du groupe.
Le groupe avait déjà abaissé une première fois son objectif annuel en début d'année à cause de la guerre douanière lancée par le président américain Donald Trump. Pour son troisième trimestre, Dassault Systèmes a toutefois souligné dans son communiqué la "solide performance" de sa marge opérationnelle, en hausse de 20,7%.
Vendredi 24 octobre
CAC 40 : -
La séance
Les principales Bourses européennes sont orientées dans le vert vendredi en matinée dans un contexte d'optimisme sur un possible réchauffement des relations entre la Chine et les Etats-Unis alors que le président Donald Trump va entamer une tournée en Asie.
L'espoir d'un accord commercial entre les deux premières puissances économiques passe au premier plan alors que la saison des résultats des entreprises poursuit et que des indicateurs clés comme l'inflation américaine, sont attendus.
Valeurs en vue
Accor enregistre un chiffre d'affaires de 1,36 milliards d'euros en hausse de 0,1% à taux de change constant par rapport au troisième trimestre 2024. L'opérateur des chaînes Ibis et Novotel anticipe pour l'exercice 2025 une croissance du RevPAR entre 3% et 4% et une croissance du réseau autour de 3,5%. Le groupe revoit à la hausse sa perspective de croissance de l'EBE courant entre 11% et 12% (entre 9% et 10% initialement) à taux de change constant. Par ailleurs, le groupe a décidé de lancer une nouvelle tranche de rachat d'actions pour un montant de 100 millions d'euros au quatrième trimestre 2025.
Laurent Grassin, avec Reuters, AFP, ZoneBourse et AOF
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer