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Une semaine en Bourse : le recap du 7 au 11 avril
information fournie par Boursorama 11/04/2025 à 09:00

recap (Crédits: Boursorama - A. Morris)

recap (Crédits: Boursorama - A. Morris)

Lundi 7 avril

CAC 40 : -4,78% à 6.927,12 points et 10,5 milliards d'euros échangés

La séance

On s'attendait à un "lundi noir" sur les marchés, ça a plutôt été le cas sur la cote parisienne. La Bourse de Paris a en effet affiché sa pire séance depuis mars 2022, inquiète des conséquences que les droits de douane imposés par Donald Trump sur les produits importés aux États-Unis auront sur la croissance mondiale. Depuis le 1er avril, le CAC 40 a abandonné près de 12%. Les marchés évoluent au gré des annonces de la Maison-Blanche et de son locataire. Donald Trump a menacé d'alourdir encore les droits de douane américains sur les produits chinois, de 50% "additionnels" dès le 9 avril, si Pékin maintenait sa riposte à son offensive protectionniste.

A la cote parisienne, les valeurs du luxe, très exposées au marché asiatique, ont continué de souffrir. LVMH , première capitalisation boursière du CAC 40, a dégringolé de 4,23% à 507,60 euros, Hermès a chuté de 6,07% à 2.135,00 euros, et L'Oréal, géant des cosmétiques souvent catégorisé dans le secteur luxe, a abandonné 3,96% à 335,85 euros. TotalEnergies a dévissé de 5,24% à 50,29 euros. Le groupe français de gaz industriels Air Liquide a chuté de 7,27% à 160,60 euros, Veolia, spécialiste des services à l'environnement, de 8,12% à 28,27 euros, l'énergéticien Engie de 5,34% à 17,47 euros.

Paradoxalement, la Bourse de New York a limité ses pertes, finissant en ordre dispersé : le Dow Jones a perdu 0,91%, l'indice Nasdaq a grappillé 0,10%, et l'indice élargi S&P 500 a lâché 0,23%. Tantôt dans le vert, tantôt dans le rouge, la place américaine a connu une session extrêmement volatile. Signe de la nervosité des investisseurs, l'indice de volatilité Vix, surnommé indice de la peur, a évolué à des niveaux plus atteints depuis la pandémie de Covid-19. En séance, les actions ont bondi durant quelques minutes vers 14H10 GMT sur fond d'information de presse erronée selon laquelle l'administration Trump aurait pu envisager une pause pour ses droits de douane. Cette information a été démentie dans la foulée sur X par la Maison Blanche.

Valeur en vue

Les valeurs du luxe, très exposées au marché asiatique, ont continué de souffrir lundi. LVMH, première capitalisation boursière du CAC 40, a dégringolé de 4,23% à 507,60 euros, Hermès a chuté de 6,07% à 2.135 euros, et L'Oréal, géant des cosmétiques souvent catégorisé dans le secteur luxe, a abandonné 3,96% à 335,85 euros.

Mardi 8 avril

CAC 40 : +2,5% à 7.100,42 points et 6,3 milliards d'euros échangés

La séance

Le CAC 40 rebondit enfin après trois séances de débâcle, soutenue par les espoirs de négociations commerciales entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux. Le retour de l'optimisme sur les marchés d'actions a été insufflé par "l'annonce de l'ouverture de négociations commerciales dans quelques jours" entre le Japon et les États-Unis, note Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown. La Bourse de Tokyo a ainsi grimpé de plus de 6% mardi, après avoir dévissé de presque 8% la veille.

Dans le détail, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a annoncé s'être entendu par téléphone avec le président américain pour poursuivre les discussions sur les droits de douane américains, qu'il espère faire modifier. Donald Trump a par ailleurs annoncé mardi s'être entretenu avec le président par intérim de Corée du Sud. L'un de ses conseillers a affirmé que les alliés tels que Séoul et Tokyo auraient la priorité pour mener des négociations commerciales. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé à "éviter l'escalade", lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre chinois Li Qiang. L'UE prépare aussi sa propre réponse aux droits de douane de Donald Trump, qui devrait être présentée "en début de semaine prochaine" d'après un porte-parole de la Commission européenne.

La Bourse de New York a, elle, terminé en net recul, manquant le rebond tenté en début de journée, les investisseurs se montrant à cran face aux droits de douane, tandis que les valeurs automobiles ont plongé. Le Dow Jones a lâché 0,84%, l'indice Nasdaq a perdu 2,15% tandis l'indice élargi S&P 500 a reculé de 1,57%, revenant à son plus bas niveau depuis un an. L'indice de volatilité Vix, surnommé indice de la peur, a évolué à des niveaux plus vus depuis la pandémie de Covid-19, à la Bourse de New York, signe de la nervosité des investisseurs.

Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans s'est tendu brutalement dans la nuit.

Valeur en vue

Les assureurs santé américains, à l'image de UnitedHealth (+5,41%) et Humana (10,69%), ont  échappé à la purge et bénéficié de l'annonce d'une hausse plus marquée qu'attendu de l'enveloppe pour 2026 du gouvernement américain pour le programme de santé publique Medicare Advantage.

Mercredi 9 avril

CAC 40 : -3,34% à 6.863,02 points et 6,3 milliards d'euros échangés

La séance

Après une ouverture mitigée, la Bourse de New York a connu une volte-face spectaculaire suite à l'annonce par Donald Trump d'une pause sur certains droits de douane, et alors que les marchés européens avaient déjà fermé, inquiets de la guerre commerciale lancée par le président américain. Le Dow Jones s'est envolé de 7,87%, l'indice Nasdaq de 12,16% et l'indice élargi S&P 500 de 9,52%.

La place américaine s'est enflammée après que le président américain, Donald Trump, a annoncé mercredi sur son réseau Truth Social qu'il allait ramener provisoirement à 10% les droits de douane imposés à la plupart des pays. "Du fait de la volonté de plus de 75 pays de négocier, j'ai autorisé une pause de 90 jours" sur une partie des droits de douane réciproques imposés à de nombreux partenaires commerciaux des Etats-Unis, a écrit M. Trump.

L'indice Nasdaq a connu sa plus forte hausse en séance depuis 2008, selon l'agence Bloomberg. En outre, Wall Street a regagné plus de 4.500 milliards de capitalisation boursière en un jour, selon l'indice Dow Jones US Total Stock Market.

Ces nouvelles annonces ne concernent cependant pas la Chine, accusée par le président américain d'un "manque de respect (...) à l'égard des marchés mondiaux". En conséquence, les droits de douane américains sur les produits chinois sont désormais relevés à hauteur de 125%, a annoncé Donald Trump.  Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans a terminé stable par rapport à la veille, à 4,30% après être monté jusqu'à 4,51% dans la nuit.

Valeur en vue

Symbole de la semaine complètement folle que vivent les marchés, Apple a pris plus de 15% en une séance. La marque à la pomme était durement attaquée depuis plusieurs séances alors que les surtaxes douanières vont durement frapper ses produits et notamment l'iPhone, fabriqué en Chine. Preuve du côté irrationnel du moment, la marque à la pomme remonte spectaculairement alors que, pourtant, la pause sur les taxes douanières ne concernent pas la Chine avec même une remontée du taux à 145%.

Jeudi 10 avril

CAC 40 : +3,83%, à 7.126,02 points à 6,9 milliards d'euros

La séance

Comme l'ensemble des marchés européens, la place parisienne a profité de l'annonce de la veille par le président américain d'une suspension pendant 90 jours d'une partie des surtaxes à l'importation contre des dizaines de pays et partenaires, notamment l'Union européenne. Cette décision avait été rendue publique après la fermeture des marchés du Vieux Continent, qui n'avaient donc pas pu l'intégrer mercredi dans les cours.

Les indices américains, en revanche, avaient, eux, enregistré leur meilleure séance depuis 2008. A Paris, les banques, très liées à l'évolution de la conjoncture, ont particulièrement repris des couleurs jeudi, après de fortes chutes la veille. BNP Paribas a pris 5,41% à 67,23 euros, Société Générale 5,27% à 36,17 euros et Credit Agricole 2,07% à 15,29 euros. La suspension des droits de douane de Donald Trump a aussi apporté un soulagement immédiat aux valeurs industrielles, l'aéronautique en tête, un cinquième des exportations de la France vers les États-Unis étant lié au secteur. Airbus a pris 4,48% à 139,46 euros. La hausse du jour n'a toutefois pas permis de récupérer l'ensemble des pertes des dernières séances, signe que les investisseurs restent méfiants face aux incertitudes. Sur la semaine, le CAC 40 perd toujours 2,05%. Et sur l'ensemble du mois d'avril, il cède 8,53%.

Aux Etats-Unis, ce n'est pas la même musique. Les marchés sont repartis à la baisse, effrayés par l'escalade dans la guerre commerciale avec la Chine. L'indice Dow Jones .DJI a cédé 2,50%, à 39.593,66 points , le S&P 500 a abandonné 3,46%, à 5.268,05 points et le Nasdaq Composite .IXIC a reculé de son côté de 4,31% à 16.387,31 points. Un rapport du département américain du Travail publié dans la journée montre que les prix à la consommation ont reculé de manière inattendue en mars, se rapprochant de l'objectif d'inflation de 2% de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Mais l'horizon de la politique monétaire de la Fed demeure flou, dans le contexte de négociations commerciales ouvertes par l'administration Trump avec les dizaines de pays entrés en contact avec elle afin de trouver une solution aux droits de douane.  Une nouvelle fois, les grandes valeurs technologiques ont été sous pression - les "Sept Magnifiques" enregistrant des pertes entre 2,3% et 7,3% -, alors qu'elles avaient porté l'an dernier Wall Street à des records dans un contexte d'engouement autour de l'intelligence artificielle. La saison des résultats trimestrielle s'ouvre vendredi avec plusieurs banques américaines, comme JPMorgan Chase JPM.N , Morgan Stanley MS.N et Wells Fargo WFC.N .

Valeur en vue

STMicroelectronics a confirmé ses projets d'investissements en Italie alors que Rome accentue la pression pour obtenir le départ du directeur général Jean-Marc Chéry. Le fabricant de semiconducteurs, détenu conjointement par la France et l'Italie à hauteur de 27,5%, fait face à un ralentissement durable de ses activités dans l'automobile et l'industrie. Lors d'une réunion à Rome avec le ministre italien de l'Industrie Adolfo Urso et des représentants de syndicats italiens, STMicroelectronics a confirmé ses investissements prévus à Agrate Brianza, dans le Nord de l'Italie, où il compte doubler ses capacités de productions d'ici 2027. Il a aussi maintenu ses projets d'investissements à Catane en Sicile. Le groupe a dit être prêt à s'engager dans des "discussions constructives" avec les syndicats italiens dans le cadre de son plan de restructuration, annoncé en octobre dernier. Dans un communiqué, STMicro a précisé que son plan prévoyait un "remodelage de l'empreinte industrielle et le redimensionnement de la base de coûts précédemment annoncés", ce qui devrait provoquer jusqu'à 2.800 départs volontaires à l'échelle mondiale sur trois ans, en plus de l'attrition naturelle. STMicro a aussi confirmé "un objectif d'économies de coûts annuelles en millions de dollars dans le haut de la fourchette à trois chiffres à la fin 2027".

Vendredi 11 avril

CAC 40 : -0,3% à 7.104,80 points et 4,6 milliards d'euros

La séance

La Bourse de Paris a terminé en petite baisse, abandonnant 2,34%. sur la semaine, au gré des offensives protectionnistes de la Maison-Blanche contre ses partenaires commerciaux et des mesures de rétorsion. L'indice paneuropéen Stoxx Europe 600, qui réunit les 600 plus grosses capitalisations boursières du Vieux continent, a lui perdu près de 2% sur la semaine. Dernier épisode en date: la Chine a annoncé porter ses droits de douane supplémentaires sur les produits américains à 125%, en réaction aux surtaxes monumentales de 145% imposées par Donald Trump sur les importations venant de la Chine. La Banque centrale européenne "surveille la situation et est toujours prête à intervenir" en utilisant "les instruments dont elle dispose", a déclaré vendredi sa présidente Christine Lagarde, à moins d'une semaine de la prochaine réunion de la BCE.

Valeur en vue

Société Générale a progrssé de près de 2,5% à Paris, alors que RBC a annoncé vendredi avoir relevé de 37 à 40 euros son objectif de cours sur le titre, tout en renouvelant son opinion "performance en ligne avec le secteur". D'après le broker canadien, le groupe bancaire devrait bénéficier de la baisse du livret A, susceptible de soutenir d'autres placements financiers, ainsi que du récent regain de volatilité sur les marchés. Il estime cependant qu'il est difficile de mettre à jour ses estimations au vu de l'environnement incertain du moment. S'il dit abaisser ses prévisions de résultats pour 2025, le courtier indique aussi prendre note de l'amélioration continue des performances du groupe, ce qui le conduit à rehausser sa cible sur le titre. RBC précise néanmoins s'attendre à ce que SG prône une approche prudente en termes de rémunération des actionnaires, même s'il s'attend à ce que la banque lancer un programme de rachat d'actions plus important que prévu de 800 millions d'euros, en plus de son taux de distribution établi à 50%.

Laurent Grassin, avec Reuters, AFP, Cercle Finance et AOF

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