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Un comité de Nissan ne veut pas du même président que Renault-sces
information fournie par Reuters 20/02/2019 à 12:08

 (Actualisé avec source, précisions, avocat de Ghosn)
    par Maki Shiraki et Tim Kelly
    TOKYO, 20 février (Reuters) - Un comité externe mandaté par
Nissan Motor  7201.T  pour améliorer la gouvernance du groupe
japonais est opposé à l'idée de nommer à sa tête le même
président que celui de Renault  RENA.PA , ont dit à Reuters deux
sources proches du dossier.
    Renault et Nissan cherchent aujourd'hui à renouer un
dialogue mis à mal par l'affaire Carlos Ghosn et à trouver le
moyen de consolider leur alliance forgée 20 ans plus tôt. Dans
ce contexte, la question du choix du futur président de Nissan
est particulièrement sensible.
    "Cette option ne serait pas très bien venue", a dit une des
sources à propos de l'hypothèse de la nomination de
Jean-Dominique Senard, nouveau président de Renault, pour
succéder également à Carlos Ghosn à la présidence du conseil
d'administration de Nissan. Cette position du comité a été
d'abord rapportée par le Financial Times.
    Une autre source proche du dossier a indiqué qu'une telle
décision "créerait un conflit d'intérêt" car une seule et même
personne se retrouverait à superviser les deux groupes.
    Les sources ont précisé que le comité n'avait pas encore
pris de décision définitive sur les recommandations qu'il
adressera à Nissan.
    Un porte-parole de Renault n'était pas disponible dans
l'immédiat pour faire un commentaire.
    Les dirigeants de Nissan, Renault et Mitsubishi Motors
 7211.T  ont réaffirmé la semaine dernière l'importance de leur
alliance, tout en prenant soin d'éviter la question de la
présidence de Nissan.  
    Le comité spécial, composé de trois administrateurs externes
de Nissan et de quatre membres tiers, a été mis en place par le
groupe japonais pour examiner les causes des malversations
présumées de son ex-président Carlos Ghosn.
    
    NISSAN VEUT TOURNER LA PAGE DE SA STRUCTURE ACTUELLE
    Il devrait formuler en mars des recommandations sur la
sélection du président et sur l'amélioration des processus en
matière de rémunération des administrateurs, et réfléchit aussi
à d'autres pistes alternatives, ont poursuivi les sources.
    Parmi elles figurent le recrutement externe d'un président
et la limitation de ses responsabilités principalement à un rôle
de liaison avec les autres membres de l'alliance. Le comité
réfléchit aussi à la création d'un groupe de membres internes et
externes qui nommerait le président, auditerait le processus et
déterminerait le niveau de rémunération des membres du conseil
d'administration, ont-elles ajouté.
    Nissan a promis de tourner la page de sa structure actuelle
de direction, héritée de l'ère Carlos Ghosn. Jusqu'à son
arrestation au Japon en novembre dernier sur des accusations de
malversations financières, l'ancien homme fort de l'alliance
était à la fois président de Renault, de Nissan et de
Mitsubishi, et directeur général de Renault.
    La position du comité japonais risque de froisser Renault,
et en particulier son principal actionnaire, l'Etat français,
qui aimerait voir une seule et même personne présider les deux
groupes.
    Durant une visite au Japon la semaine dernière,
Jean-Dominique Senard a dit à la presse que l'heure n'était pas
encore venue d'évoquer son éventuelle nomination comme président
de Nissan. Renault détenant 43,4% de Nissan, le président de
Renault devrait être nommé au conseil d'administration du
constructeur japonais.
    Nissan a dit ne pas être en mesure de commenter les
délibérations en cours du comité. "Le comité est indépendant de
Nissan", a dit un porte-parole du groupe nippon.
    
    LE NOUVEL AVOCAT DE GHOSN PASSE A L'ATTAQUE
    Après l'arrestation de Carlos Ghosn, le directeur général de
Nissan, Hiroto Saikawa, l'a accusé d'avoir accumulé trop de
pouvoirs. Cette situation, et l'opacité qui l'a accompagnée, a
facilité selon lui selon lui les malversations dont Carlos Ghosn
est accusé - utilisation de fonds de Nissan pour des motifs
personnels et arrangements secrets pour toucher des fonds
additionnels après son départ - et qu'il dément.
    Certains dirigeants de Nissan protestent depuis longtemps
contre l'influence de Renault sur Nissan, jugée disproportionnée
au vu du poids relatif des ventes des deux groupes aujourd'hui.
Pour pérenniser l'alliance, Carlos Ghosn a poussé en faveur d'un
approfondissement des liens, voire d'une fusion totale, malgré
les réserves de la partie japonaise.
    Le nouvel avocat de Carlos Ghosn, surnommé "le rasoir", a
déclaré mercredi que son client devrait bénéficier d'une
libération sous caution en attendant l'ouverture de son procès
au Japon.
    A l'occasion de sa première conférence de presse depuis que
Carlos Ghosn a remanié son équipe de défense, Junichiro Hironaka
a ajouté que le Japon ne respectait pas les normes
internationales en termes de procédures judiciaires.
    "Il aurait fallu traiter cela comme une affaire interne",
a-t-il ajouté.
    Le choix du nouvel avocat laisse augurer une stratégie plus
combative que celle de son prédécesseur, Motonari Otsuru, moins
enclin à parler aux médias.
    La date du procès de Carlos Ghosn, détenu depuis le 19
novembre et sous le coup de trois chefs d'inculpation, n'a pas
encore été fixée.

 (Gilles Guillaume pour le service français, édité par Bertrand
Boucey)
 

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2 commentaires

  • 20 février 15:46

    Il faut virer tous les vieux dirigeants de Nissan pour insubordination . Qui est le patron de la boutique Nissan ? c'est Renault .


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