(AOF) - Sur la période de juillet à septembre, TF1 a vu son chiffre d’affaires consolidé s’apprécier de 1,7%, à 496 millions d’euros, tandis que le résultat opérationnel courant s’est affaissé de 10%, à 59 millions d’euros. De son côté, le bénéfice net part du groupe (dont surtaxe exceptionnelle) a reculé de 5%, à 44 millions d’euros. Sur neuf mois, les revenus consolidés s’affichent en très légère progression de 0,5%, à 1,598 milliard d’euros, le résultat opérationnel courant a diminué de 14%, à 182 millions d’euros.
De son côté, le bénéfice net part du groupe (dont surtaxe exceptionnelle) a fléchi de 23%, à 123 millions d'euros.
Dans ces commentaires, le groupe de médias indique que "la phase actuelle d'instabilité politique et fiscale en France pèse fortement sur le marché publicitaire en octobre (linéaire et particulier). Les estimations commerciales pour novembre ressortent légèrement dégradées. Dans ce contexte, et avec une faible visibilité jusqu'à la fin de l'année, le groupe ajuste son objectif de marge des activités pour 2025 à un niveau compris entre 10,5 et 11,5%". Auparavant, TF1 attendait cette marge autour de celle de l'exercice 2024, soit à 12,6%.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points-clés
- Premier groupe télévisuel français avec 22,6 % de part d’audience chez les moins de 50 ans et 20,4 % chez les 25-49 ans ;
- Cinq chaînes en clair -TF1, TMC, LCI, TFX, TF SERIES FILMS, 3 chaînes thématiques payantes -TV Breizh, Histoire et Ushuaïa- et une plateforme de streaming, TF1 +;
- Chiffre d’affaires de 2 Mds€, réalisé à 82 % dans la publicité dont 1 % dans le streaming, et 18 % dans les activités studios et divertissements avec les producteurs Blue Spirit, Anagram, de Mensen, IZEN, Reel One, Real Lava… puis 17 % avec Newen Studios ;
- Ambition d’être la destination gratuite de référence sur l’écran de télévision pour le divertissement familial et l’information sur les marchés francophones, avec 3 axes stratégiques :
- linéaire : maintenir le leadership sur le marché publicitaire,
- digital : devenir la première plateforme de streaming gratuite en France
- production : faire de Newen Studios le studio européen de référence à racine française ;
- Capital verrouillé par Bouygues (45,2 %) et par les salariés (1O,7 %) et par l’impossibilité législative d’OPA, Rodolphe Belmer étant président-directeur général du conseil de 13 administrateurs ;
Enjeux
- Agilité du modèle d’affaires :
- monétisation des données, de l’offre publicitaire et du service de streaming gratuit et élargissement des compétences Tech & Média,
- plateforme de streaming TF1+ : agrégation de grandes marques -Le Figaro, l’Equipe ou Deezer-, la stratégie data maximisant la valeur des inventaires digitaux,
- renforcement de Studio TF1, ex-Newen , disponible dans les pays francophones (Belgique, Luxembourg et Suisse) et partenaire des diffuseurs ou plateformes, en France et à l’international (avec acquisitions ciblées type l’américain JPG),
- production de films et, à partir de 2026, distribution en salles,
- diversifications : valorisation du portefeuille via les licences, de l’expertise média via l’offre de programmes pour marques, coproduction de concerts et de musique…,
- contrôle strict du besoin en fonds de roulement
- innovation déclinée en amont dans la production de contenus, en aval avec le digital en s’appuyant sur le FabLab TF1 et 3 hubs d’innovation : convergence des datas au service des clients, amélioration via l’intelligence artificielle de l’indexation des contenus et expansion de la Tech Media via l’AdTech,
- Stratégie environnementale 2030 : recul de 42 %, vs 2021, des émissions directes de CO2 via l’écoproduction (100 % dès 2027), la sobriété numérique, la décarbonation des achats et 25 % de celle des fournisseurs) ;
- Bilan non endetté avec des capitaux propres de 1,9 Md€ et, à fin juin, une trésorerie nette de 475 M€ (environ 1/4 de la valorisation boursière).
Défis
- Secteur très réglementé avec limites aux redéploiements et à la croissance externe, incertitudes liées à la montée en puissance de la vidéo à la demande, de la TV connectée et de la puissance des nouveaux acteurs –Apple TV, Netflix, Amazon Prime , Max… ;
- Maintien de la résistance des revenus publicitairse de la télévision observée au 1 er trimestre ;
- Nourrie par le renforcement de Bouygues dans le capital au moins de mai, reprise des rumeurs de rapprochement, aujourd’hui interdit par la loi, avec M6 ;
- Après une avancée de 1,6 % du chiffre d’’affaires et une stabilité du bénéfice opérationnel, perspectives 2025 inchangées : croissance à 2 chiffres du digital en s’appuyant sur le lancement de TF1+, maintien du taux de marge opérationnelle courante et politique de distribution en croissance ;
- Dividende 2024 en hausse à 0,60 €.

 
                                            
                                            
                                         
                                            
                                            
                                         
                                            
                                            
                                         
                                            
                                            
                                        
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