Taux : forte détente sur fond de vague 'risk-off' massive
information fournie par Cercle Finance 03/04/2025 à 17:44
Cela fait pratiquement 2.500Mds$ de valeur boursière détruite en 24H, le 'VIX' fait une embardée de +32% (vers 28,5) et pulvérise le récent zénith des 27 : au-delà, cela commencera à ressembler à un épisode 'sell-off' comme on n'en avait plus observé depuis mars 2020.
Nous assistons à une vague de 'risk-off' massive, le rendement du '10 ans' vient de faire une incursion sous les 4,000% (soit -22Pts en 24H) avant de rebondir vers 4,0250%, le '30 ans' efface -10Pts vers 4,451%.
Nos OAT effacent -7Pts à 3,365%, les Bunds -9Pts à 2,638% (soit 73Pts de 'spread'), les BTP italiens effacent -6Pts à 3,763%.
Les 'Gilts' britanniques se détendent de -7Pts vers 4,576%.
Lors de son discours prononcé mercredi soir depuis la roseraie de la Maison Blanche, le président américain a dévoilé une série de mesures imposant des droits de douane de base minimum de 10%, voire des taux bien plus élevés concernant certains pays : en particulier ceux affichant de forts excédents commerciaux vis-à-vis des US.
D'après la tableau qu'il a présenté, la Chine sera ainsi soumise à des droits de douane de 34% (+20% = 54%), l'Union européenne de 20%, le Japon de 24%, l'Inde de 26%, le Vietnam de 46% et le Royaume-Uni de 10%, le Canada et le Mexique étant pour l'étant exemptés de surtaxes, ainsi que la plupart des pays d'Amérique du Sud (et les Caraïbes, dont Martinique et Guadeloupe à 10%).
'La mauvaise surprise, c'est l'approche qu'il a adoptée vis-à-vis de la Chine, qui est de très mauvaise augure au vu du rôle d'interconnecteur que joue son économie au niveau mondial', s'inquiète un analyste.
Si Washington assure que sa politique protectionniste vise à démarrer des négociations avec les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis, les investisseurs redoutent plutôt une escalade de tensions avec des mesures de rétorsion susceptibles d'être prises rapidement par les pays visés.
Sachant que les nouveaux droits de douane doivent entrer en vigueur les 5 et 9 avril, la marge de manoeuvre pour démarrer des discussions commerciales s'avère en effet particulièrement étroite.
'C'est le pire parmi tous les pires scénarios possibles', déplore Dan Ives, l'analyste vedette de Wedbush Securities.
Les chiffres 'macro' publiés ce jeudi aux Etats Unis passent évidemment au second plan et n'impacteront guère Wall Street : le déficit commercial des Etats-Unis s'est réduit à 122,7 milliards de dollars en février, par rapport à celui de 130,7 milliards du mois précédent (qui a été légèrement révisé d'une estimation initiale de 131,4 milliards), selon le Département du Commerce.
Cette réduction de 6,1% du déficit d'un mois sur l'autre -après deux mois d'envolée-résulte d'une augmentation de 2,9% des exportations de biens et services, à 278,5 milliards de dollars, alors que les importations se sont maintenues à 401,1 milliards.
Le Département du Travail annonce avoir enregistré 219.000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis la semaine du 24 mars, un chiffre en baisse de 6.000 par rapport à la semaine précédente dont le chiffre a été révisé en hausse, passant de 224.000 à 225.000.
La moyenne mobile sur quatre semaines -plus représentative de la tendance de fond- est quant à elle ressortie à 223.000 en baisse de 1250 par rapport à celle de la semaine précédente.
Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a augmenté de 56.000 pour s'établir à 1.903.000 lors de la semaine du 17 mars, soit la période disponible la plus récente pour cette statistique.
Les investisseurs avaient découvert ce matin les indices PMI : le 'composite' HCOB de l'activité globale dans la zone euro s'est redressé de 50,2 en février vers 50,9 en mars.
Il a atteint son plus haut niveau depuis août dernier, signalant donc la plus forte croissance de l'activité de la région depuis sept mois: tout est malheureusement remis en cause depuis mercredi soir.
La production manufacturière a affiché sa première expansion depuis deux ans tandis que la hausse de l'activité du secteur des services s'est accélérée par rapport à février. Dans les deux cas, le rythme de la croissance a été relativement modéré... et elle risque de rechuter d'ici la fin du 1er semestre.
Dans l'Hexagone, l'indice HCOB PMI composite s'est redressé de 45.1 en février à 48 en mars (septième enquête mensuelle mesurée en dessous des 50).
Dans le contexte de guerre commerciale qui se profile, l'or qui avait atteint 3.170 hier soir se replie sous 3.100/3130$ et le bitcoin lâche 5,7%, vers 81 400$, l'Ethereum -6,5%, le ripple -8%, le Solana -12,5%.
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