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Face aux droits de douane, BASF joue la carte de la "stabilité"
information fournie par Boursorama avec AFP 02/05/2025 à 16:43

( AFP / DANIEL ROLAND )

( AFP / DANIEL ROLAND )

Le patron de BASF a loué vendredi la "stabilité" du géant allemand de la chimie allemand face aux droits de douane américains, tout en maintenant les prévisions annuelles malgré un premier trimestre 2025 en recul, pénalisé par des prix bas.

Les conséquences des barrières commerciales instaurées par Donald Trump sont "difficiles à évaluer à l'heure actuelle", mais l'implantation locale du chimiste est son atout, a assuré le président du directoire général Markus Kamieth lors de l'assemblée des actionnaires.

Aux Etats-Unis, son deuxième marché, plus de 80% du chiffre d'affaires provient de sa production locale, légèrement plus qu'en Asie et en Amérique Latine.

"Cela nous donne de la stabilité et nous rend plus résilients que d'autres, aussi contre les droits de douane", a-t-il ajouté.

Mais "l'incertitude" et des "changements de la demande" chez les clients dans les secteurs de l'automobile et des biens de consommation pourraient avoir des effets indirects sur BASF, selon un communiqué.

Si ces secteurs réduisent leur production ou investissent moins à cause de l'incertitude, ils achèteront moins de matières premières à BASF.

La chimie européenne est en lutte avec les surcapacités mondiales, les prix de l'énergie élevés et la concurrence chinoise. BASF a décidé dans ce contexte de réduire la voilure en Allemagne, sur son site historique de Ludwigshafen.

Côté exploitation, le bénéfice net part du groupe est ressorti à 808 millions d'euros à fin mars, soit un recul de 40,9% par rapport au premier trimestre de 2024.

Le résultat opérationnel (Ebitda) avant éléments exceptionnels a limité son recul à 3,2%, à 2,6 milliards d'euros, malgré une chute de 12,5% à 1,2 milliard pour la branche "solutions agricoles", actuellement sous pression.

Le chiffre d'affaires global est resté quasi étal à 17,4 milliards d'euros (-0,9%), malgré des prix en recul et une concurrence forte dans presque tous les segments.

Faute de pouvoir évaluer à ce jour l'impact des droits de douane sur le reste de l'année, BASF continue de tabler sur un Ebitda hors éléments exceptionnels compris en 2025 entre 8,0 et 8,4 milliards d’euros — soit jusqu’à 500 millions de plus qu’en 2024.

Markus Kamieth s'est dit "confiant" dans le contrat de coalition entre conservateurs et sociaux-démocrates, dans lequel "la signification de l'industrie chimique est reconnue", quelques jours avant l'arrivée au pouvoir de Friedrich Merz.

Hors d'Europe, BASF prévoit toujours de faire de son futur site de Zhanjiang, dans le sud de la Chine, un complexe chimique intégré de pointe, pour un investissement total d'environ 10 milliards d'euros, dont la première phase est prévue à partir du second semestre 2025.

Un "pari risqué" face aux "surcapacités chroniques" de la Chine, a critiqué Linus Vogel, représentant du fonds Deka Investment, lors de l'assemblée des actionnaires.

En parallèle, BASF poursuit sa restructuration, espérant économiser 2,1 milliards d'euros par an d'ici fin 2026, après un milliard l'an dernier.

A la Bourse de Francfort, le cours cédait 1,66% vers 10H00 GMT, figurant en queue de l'indice Dax.

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