(AOF) - STMicroelectronics (-2,46% à 27,70 euros)
Le spécialiste des semi-conducteurs est lanterne rouge après trois dernières séances en territoire positif. Il est pénalisé par la publication de son concurrent néerlandais coté à Wall Street, NXP, dont les perspectives devraient être sanctionnées. Si les objectifs du troisième ont dépassé les attentes, ils sont inférieurs au consensus officieux (Whisper Number). STMicroelectronics annoncera demain ses résultats du premier semestre.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- Numéro 1 européen de la fabrication de semi-conducteurs né en 1987, numéro 1 mondial dans les microsystèmes électromécaniques (Mems) et dans les capteurs de mouvement pour tablettes et mobiles ;
- Revenus de 13,3 Mds$ répartis entre les MEMs et ADG (systèmes analogiques et numériques) pour 36 %, les micro-processeurs pour 26 %, les produits discrets et de puissance pour 24 % et les circuits numériques intégrés ou RF pour 14 % ;
- Présence internationale équilibrée : 40 % des ventes dans les Amérique, 30 % en Asie-Pacifique et 30 % dans le reste du monde ;
- Ambition : à partir de positions fortes dans les microsystèmes et semi-conducteurs (ADG, AMS et MDG) pour mobilité intelligente, gestion de l’énergie, cloud et IoT, élargissement du leadership dans l’industrie et l’automobile et consolidation de la part de marché (48 %) dans les capteurs de mouvement pour tablettes et mobiles ;
- Capital ouvert avec 2 positions fortes : 13,6 % pour BPIfrance et 13,6 % pour le ministère italien de l’économie et des finances, l’italien Finmeccanica étant prêt à céder sa participation de 6,6 % ;
- Conseil de surveillance présidé par Nicolas Dufourcq et directoire de 9 membres présidé par Jean-Marc Chéry, directeur général.
Enjeux
- Agilité du modèle d’affaires :
- élargissement du leadership dans l’industrie et l’automobile et consolidation de la part de marché (48 %) dans les capteurs de mouvement pour tablettes et mobiles,
- réaction à la chute des marchés industriels et automobile : 300 M$ d’économies de coûts sur 3 ans, repli de 6 % des effectifs, investissements industriels en Chine et recentrage franco-italien sur les nouvelles technologies, telles l‘interconnexion pour centres de données et serveurs d’intelligence artificielle (500 M$ de revenus attendus en 2030) ou l’association puces-transistors pour véhicules hybrides,
- innovation déployée par 1/5ème des salariés et financée à 15,1 %, dotée du portefeuille de brevets le plus étendu de son secteur (près de 18 000), enrichie par la culture de partenariats avec les clients, les fournisseurs & les centres de recherche publics et reconnue par le leadership dans les programmes de l’Union européenne, tels Penta ou IPCEI, ou des grands du secteurs, tel Zigbee, club mondial des entreprises dans l’IoT ;
- Stratégie environnementale visant la neutralité carbone en 2027 et implantée le long de la chaîne de valeur avec approvisionnement total en énergie renouvelable via les fermes solaires sur les sites industriels ;
- Alliance européenne des puces centrée sur la technologie FD+SOI et fort soutien des financements public européens, notamment à Catane en Sicile (5 Mds€) ;
- Bilan non endetté : 17,5 Mds$ de capitaux propres, 2,3 Mds$ de disponibilités et un autofinancement libre de 288 M$.
Défis
- Sensibilité à la parité €/$, avec 60 % des dépenses d’exploitation en euros ;
- 3 nécessités stratégiques pour retrouver la confiance des investisseurs :
- nouvelles opportunités dans les satellites à orbite basse,
- baisse des tensions sur la gouvernance entre l’Italie et la France,
- investissement soutenus dans les semi-conducteurs avancés pour l’IA afin de combler le retard face au taïwanais TSMC ;
- dans l’automobile, succès de la stratégie China for China, avec gains de part de marché et arrêt de la chute des « capacity reservation fees » de Tesla ;
- réduction des stocks, en hausse à 3 Mds€ à fin mars ;
- Après une chute de 27 % des ventes et de 89 % du bénéfice net au 1er trimestre, anticipations limitées au 2 nd trimestre en raison du manque de visibilité : recul de 16,2 % du chiffre d’affaires et de 33,4 % pour une marge opérationnelle impactée par les charges de restructuration ;
- 0bjectif 2027-28 : revenus de -18 Mds$ et marge opérationnelle de 23 % environ ;
- 0bjectif 2030 : revenus de + 20 Mds$ et marge opérationnelle de + 30 % ;
- Recul du dividende 2024 à 0,24 $, versé en 4 acomptes.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer