par Christoph Steitz, Noor Zainab Hussain et Susanna Twidale
FRANCFORT/BANGALORE/LONDRES, 17 décembre (Reuters) - Le
britannique SSE SSE.L et l'allemand Innogy IGY.DE ont
renoncé au projet de fusion de leurs activités de distribution
d'électricité en Grande-Bretagne à la suite de la proposition de
l'autorité de régulation en matière de plafonnement des factures
d'électricité.
SSE réfléchit désormais à de nouvelles options pour sa
division en difficulté, tandis que l'abandon du projet ouvre de
nouvelles perspectives pour E.ON EONGn.DE , appelé à devenir la
maison mère de Npower dans le cadre d'un accord distinct de
partage d'Innogy avec RWE RWEG.DE .
Le marché britannique de l'électricité est dominé par les
"Big Six", un groupe composé de Centrica, propriétaire de
British Gas, SSE, Scottish Power (groupe Iberdrola IBE.MC ),
Npower, E.ON et EDF Energy (groupe EDF EDF.PA ). Ces
entreprises font l'objet d'une enquête pour leur pratiques
tarifaires.
Le projet de fusion, annoncé en novembre 2017, a échoué car
les deux groupes ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur
de nouvelles modalités commerciales prenant en compte la
proposition de plafonnement des prix de l'électricité.
SSE et Innogy avaient prévenu le mois dernier que leur
accord qui devait donner naissance au deuxième fournisseur
d'énergie en Grande-Bretagne derrière British Gas, serait
retardé.
Les "Big six" ont été vivement priés de plafonner leurs
tarifs à la suite de la promesse du gouvernement de s'attaquer
aux prix de l'électricité qualifiés "d'arnaques".
Le niveau de plafonnement a été plus serré que prévu et la
performance des activités de vente au détail des deux sociétés a
changé depuis l'annonce du rapprochement, a déclaré le directeur
général de SSE, Alistair Phillips-Davies, lors d'une conférence
téléphonique avec des journalistes.
Par conséquent, l'accord ne répondait plus aux intérêts des
clients, des salariés et des actionnaires, a-t-il ajouté.
PAS D'IMPACT SUR L'ACCORD E.ON-RWE
Alistair Phillips-Davies a dit que SSE prendrait son temps
pour étudier d'autres possibilités pour son activité de
distribution, comme une scission et une introduction en Bourse,
ou encore une vente.
Aucune discussion avec d'éventuels acquéreurs n'a eu lieu
pour le moment, a-t-il précisé.
Selon une source proche de l'accord, SSE penche davantage
pour une scission.
E.ON a déclaré que l'échec du projet SSE-Innogy n'aurait
aucun impact significatif sur l'accord passé avec RWE et qu'il
ne prévoyait pas de retard.
Des analystes estiment que l'abandon du projet est positif
pour SSE.
"Nous considérons que les options envisagées (...) sont
meilleures pour SSE qu'une fusion avec Npower, une entreprise en
difficulté", notent les analystes de Jefferies.
"E.ON devrait probablement absorber Npower et passerait
probablement plusieurs années difficiles à se restructurer et à
l'intégrer."
A 16h58, le titre SSE reculait de 2,9% à 1.058 sterling à la
Bourse de Londres. A Francfort, l'action E.ON perdait 2,95% à
8,96 euros et RWE refluait de 0,77% à 19,365 euros. L'indice
paneuropéen Stoxx 600 .STOXX abandonnait 1,15%.
Voir aussi BREAKINGVIEWS-SSE comes off worse in energy M&A
short-circuit
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SSE: Potential value-destructive retail merger with Innogy https://tmsnrt.rs/2QULzQt
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(avec Clara Denina à Londres
Claude Chendjou pour le service français, édité par Catherine
Mallebay-Vacqueur)
SSE étudie d'autres options après l'échec du projet avec Innogy
information fournie par Reuters 17/12/2018 à 17:14
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