(Actualisé avec Premier ministre,§4-5)
COLOMBO, 21 juillet (Reuters) - Le nouveau président du Sri Lanka, Ranil Wickremesinghe, a prêté serment jeudi, au lendemain de son élection par le Parlement, et a exhorté la nation insulaire à s'unir pour trouver un moyen de sortir de sa pire crise économique depuis des décennies.
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Le Sri Lanka fait face à une grave crise économique causée par la pandémie de COVID-19, mais aussi par une gestion politique jugée inadéquate. La population est confrontée à des pénuries d'aliments et de carburants, des coupures d'électricité, une inflation massive et une dette record.
Ranil Wickremesinghe, qui a été six fois Premier ministre, succède à Gotabaya Rajapaksa après que ce dernier a fui le pays et démissionné de son poste la semaine dernière. La cérémonie de prestation de serment a eu lieu au Parlement, sous l'autorité du président de la Cour suprême.
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Le chef de l'Etat devrait nommer Dinesh Gunawardena, un ministre et parlementaire respecté, au poste de Premier ministre, ont déclaré jeudi quatre sources politiques à Reuters.
Le nouveau gouvernement devrait être nommé vendredi.
Le Sri Lanka a reçu de nouveaux approvisionnements en diesel au cours du week-end et le principal distributeur public, Ceylon Petroleum Corporation, reprendra ses ventes dans le cadre d'un nouveau système de rationnement à partir de jeudi, a déclaré le ministère de l'Énergie.
Le mouvement de protestation qui a poussé Gotabaya Rajapaksa à démissionner a largement baissé en intensité, malgré l'impopularité de Ranil Wickremesinghe dans certaines couches de la population.
Seule une poignée de personnes étaient présentes devant le secrétariat présidentiel jeudi, un bâtiment de l'époque coloniale qui a été pris d'assaut par une foule de manifestants au début du mois, tout comme les résidences officielles du président et du premier ministre.
➦ Sri Lanka-Le président évacué de sa résidence, prise d'assaut par des manifestants
Quelques heures après avoir remporté le vote parlementaire mercredi, Ranil Wickremesinghe a semblé prendre ses distances avec la puissante famille Rajapaksa qui domine la politique au Sri Lanka depuis des décennies.
"Je ne suis pas un ami des Rajapaksa. Je suis un ami du peuple", a-t-il déclaré aux journalistes après avoir prié dans un temple bouddhiste.
(Reportage Uditha Jayasinghe, Adnan Abidi et Sunil Kataria, rédigé par Shilpa Jamkhandikar et Devjyot Ghoshal; version française Augustin Turpin, édité par Kate Entringer)
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