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Sri Lanka-L'élection du prochain président fixée au 20 juillet
information fournie par Reuters 11/07/2022 à 15:54

COLOMBO, 11 juillet (Reuters) - Le prochain chef d'Etat du Sri Lanka sera élu le 20 juillet, a annoncé lundi le président du Parlement, après la fuite du président Gotabaya Rajapaksa sous la pression de centaines de manifestants qui l'accusent d'avoir plongé le pays dans une grave crise économique et financière.

Gotabaya Rajapaksa et le gouvernement de Ranil Wickremesingadu vont céder la place à un gouvernement d'unité nationale, avait indiqué auparavant le bureau du Premier ministre, alors que le pays bascule dans l'inconnu après la révolte de dizaines de milliers de Sri-Lankais.

"Les candidatures pour la présidentielle seront présentées au Parlement le 19 juillet. Le 20 juillet, le Parlement votera pour élire un nouveau président", a déclaré dans un communiqué le président du Parlement.

"Au cours de la réunion entre les chefs de partis qui s'est tenue ce jour, il a été convenu que cela était essentiel pour garantir la mise en place d'un nouveau gouvernement multipartite conformément à la Constitution et pour assurer les services essentiels", a ajouté Mahinda Yapa Abeywardena.

Ce dernier avait déclaré auparavant que le chef de l'Etat, qui a pris la fuite vers "un pays voisin", reviendrait mercredi pour présenter sa démission.

Le Premier ministre, dont la résidence privée a été incendiée par des manifestants samedi, a déclaré qu'il allait se retirer lui aussi.

Le président du Sri Lanka offre sa démission, annonce le parlement, escalade des manifestations

Les initiateurs du mouvement de protestation ont prévenu que les manifestants continueraient d'occuper les résidences du président et du Premier ministre à Colombo jusqu'à ce qu'ils quittent leurs fonctions.

Sri Lanka-Le président évacué de sa résidence, prise d'assaut par des manifestants

Le chef de l'opposition Sajith Premadasa, dont le parti Samagi Jana Balawegaya détient 54 sièges sur les 225 que compte le Parlement, a fait savoir qu'il était prêt à entrer au gouvernement.

L'instabilité politique pourrait nuire aux négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un plan de sauvetage, a dit à Reuters le gouverneur de la banque centrale, P. Nandalal Weerasinghe, qui a indiqué qu'il resterait en poste.

Les obligations d'État, qui sont déjà en défaut de paiement, ont continué leur chute, l'obligation 2025 étant descendue jusqu'à 2,25 cents (0,02 euros) sur le dollar alors que la plupart sont maintenant sous les 30 cents, soit 70% en dessous de leur valeur nominale.

Lutz Roehmeyer de Capitulum Asset Management, qui détient des obligations en dollars du Sri Lanka, a déclaré qu'un accord avec le FMI pourrait intervenir cette année ou l'année prochaine, mais que pour les détenteurs d'obligations, une restructuration n'était probable qu'en 2024 ou 2025, pas l'année prochaine.

"C'est le chaos total", a déclaré Roehmeyer. "On s'attend à ce que la transition du pouvoir soit plus chaotique et qu'il faille plus de temps pour conclure un accord."

(Reportage Uditha Jayasinghe, Devjyot Ghoshal, Marc Jones et Karin Strohecker ; rédigé par Krishna N. Das ; version française Augustin Turpin)

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