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SPAC : les raisons de l’engouement autour de ces véhicules d’investissement
information fournie par Café de la Bourse 26/04/2021 à 17:23

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Les SPAC connaissent un succès sans précédent. Depuis janvier 2020, ces nouveaux véhicules cotés qui ont levé plus de 120 milliards de dollars aux États-Unis. Et la fièvre des SPAC s'empare désormais de l'Europe. Banquiers et célèbres entrepreneurs ont succombé à ces véhicules d'investissement. En France, on peut par exemple citer Xavier Niel, Bernard Arnault ou Henri Pinault.

Mais qu'est-ce qu'un SPAC au juste ? À quoi cela sert-il ? Quels sont les avantages et limites de ce véhicule d'investissement ? Découvrez dans cet article tout ce qu'il faut savoir sur les SPACs avant d'éventuellement investir.

Qu'est-ce qu'un SPAC ?

L'acronyme SPAC, pour Special Purpose Acquisition Company, désigne un véhicule d'investissement sans actifs, une « coquille vide », qui se finance sur le marché boursier, en vue d'acquérir ensuite une ou des sociétés cibles, non cotées.

Les SPAC sont formés d'un groupe de sponsors qui créent l'entité juridique et recherchent des investisseurs prêts à participer à l'introduction en Bourse (IPO). Les fonds de l'IPO servent ensuite à financer l'acquisition de la ou des sociétés cibles. Ces sociétés cibles appartiennent généralement à un secteur d'activité défini au moment de la création du SPAC. Le SPAC s'engage à acquérir la ou les sociétés cibles 1 à 2 ans après la levée de fonds, via une opération de fusion-acquisition classique. Si finalement la société cible n'intéressait pas les investisseurs, des mécanismes de protection existent, qui permettent aux investisseurs de récupérer leur mise.

SPAC : les raisons du succès

À ce titre, le SPAC s'impose comme une véritable alternative aux introductions en Bourse ou IPO. La société cible, via un SPAC accède en effet simplement, rapidement et à moindre coût, aux marchés boursiers, et en plus, aux côtés d'investisseurs experts dans le domaine d'activité.

En effet, investir dans un SPAC, c'est confier son capital à des experts d'un secteur qui analysent pour vous quelles sont les meilleures opportunités d'investissement et se positionnent très rapidement. Grâce au procédé de fusion-acquisition, la société enveloppe absorbe très rapidement la société cible. En outre, les négociations n'ont lieu qu'avec un seul investisseur (le SPAC). Le SPAC permet donc de monter au capital d'une société plus facilement et bien plus rapidement que lors d'une introduction en Bourse classique.

Pour la société cible, c'est aussi un moyen de faire entrer des investisseurs extérieurs à son capital sans avoir à se soucier, comme c'est le cas lors d'une IPO, du contexte macro-économique, de la santé des marchés boursiers et de leur volatilité.

SPAC : les raisons de se méfier

Attention cependant, le recours au SPAC ne comporte pas que des avantages, loin de là. D'abord, rappelons qu'un SPAC n'est ni plus ni moins qu'une coquille vide et que vous faites en quelque sorte un chèque en blanc aux sponsors du SPAC. Mieux vaut donc être sûr de son coup, et surtout des sponsors qui doivent être des professionnels de l'investissement, crédibles et sérieux, qui ont à cœur de réaliser avec leur SPAC une opération de création de valeur et pas une transaction douteuse qui leur permettra de toucher leur commission.

Les SPAC représentent aussi un risque dans le sens où il peut être très difficile de trouver une ou des entreprises cibles. Renaissance Capital estime en effet à 37 % le nombre de SPAC qui depuis 2015 ont effectivement procédé à une acquisition d'entreprise cible. Si aucune acquisition n'avait lieu, les investisseurs récupéreraient bien évidemment leur mise, mais cet argent immobilisé pendant un certain temps n'aura rien rapporté. Soulignons également, et c'est particulièrement vrai aux États-Unis, que devant le succès énorme des SPAC, les opérations se multiplient et il devient compliqué de trouver des sociétés cibles à acquérir. Attention dans ce contexte à ne pas acheter pour acheter !

Enfin, la rentabilité des SPACs est particulièrement mauvaise. Renaissance Capital estime la perte moyenne à -18,8 % et le rendement médian à -36,1 % pour les SPACs entrés en Bourse depuis 2015. Ces chiffres sont peu attractifs, surtout si on les compare au rendement moyen des IPO sur la même période qui affiche un rendement moyen de 37,2 %.

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